Totarnec Fête la musique

Messages : 248 Date d'inscription : 30/05/2017

Ben oui. Cela le faisait marrer de voir l'arroseur arrosé. N'était-ce pas Charity qui venait de se moquer de lui parce qu'il se devait de rouler une pelle à une petite brune? N'était-ce pas Charity qui venait de fuir plutôt que d'assumer? Alors oui, il se marrait, même si cela ne plaisait pas à la bleuté.

D'ailleurs la voilà qui se la ramenait. Sourire sur le visage, roucoulant comme une pigeonne et exhibant son décolleté. Pour lui piquer une bière et la critiquer en plus. Dommage...

- Hum... Avec les filles, je n'ai pas besoin de savoir m'y prendre. Elles viennent toutes seules... Par contre, les femmes... Ca c'est une autre histoire... que je ne te raconterai pas. T'as les oreilles trop chastes pour ça, Chicky Girl...

Il souriait toujours mais son côté joyeux s'était teinté d'une moquerie et d'une effronterie flagrante.

- D'ailleurs...

Il se redressa du comptoir et lui retira le gobelet des doigts.

- C'est d'abord le fric avant de pouvoir boire quoique ce soit... Règle numéro une de ma patronne. Désolé, Chiky Ass... Ben ouais, tu vois... C'est con parce que si tu avais secoué ton popotin au lieu de tes nibards pas terribles, je te l'aurai p'tre offerte... Là, c'est 2 euros...

Toujours souriant, comme à son habitude, il était plus que clair qu'il la considérait effectivement comme une fille et non comme une de ses femmes qu'il semblait aimer et admirer. Pourtant, il ne la quittait pas du regard. Même lorsque Florence lui demanda une canette de jus de fruit. Diligemment, il lui servit un Oasis tropical et encaissa son dû.

- Ta copine va se casser les dents si elle y retourne maintenant. Ca sert à rien de vouloir les rabibocher. Si Charité n'est pas dans le même feeling, ta pote va être malheureuse toute sa vie si elles restent copines. Mais t'as raison: j'y connais rien aux filles...

Il se tapa le front de sa main comme pour dire: "Qu'est-ce que t'es con, mec!" Juste avant de fouiller dans ses poches à la recherche de son paquet de cigarettes et de son zippo. Tapant sur le cul du paquet, il porta une clope à ses lèvres et l'alluma en faisant claquer son briquet à essence. Content de savourer sa première bouffée de nicotine depuis le début du service, il plissa ses paupières, observant toujours la bleuté. Même s'il conservait son sourire en coin, il s'était toujours méfié de ce genre de filles qui croyaient toujours tout savoir sur tout et tout le monde.

Messages : 124 Date d'inscription : 03/11/2016

Ah donc en plus d'être complètement abruti et immature, il se paye le luxe d'être macho et pervers. Ha... J'adore les mecs comme ça. Je vois dans son regard que pour lui je suis rien de plus qu'une poulette, un jouet parmi tant d'autres. Il m'a jugé il y a bien longtemps et je ne suis encore dans ses pensées que parce que je me tiens toujours au bar. Je savoure ce moment d'avance. Nan, nan, nan voix intérieure. Tu as bien vu ce qu'il vient de faire ? Et là j'ai bien envie de me défouler !
Je sors une pièce de 2€ que je balance de l'autre côté du comptoire, pendant qu'il la suit des yeux, je me penche et récupère la bière.

-"Allez ramasse ah et attend... t'oublie le pour...boire !"

Sans attendre je lui balance le contenu du gobelet à la figure, prenant bien soin de viser le briquet et sa clope, j'espère qu'elle aura un goût bien amer après ça ! L'instant d'après j'ai sauté par dessus le comptoire et je lui ai fauché les jambes. Facile avec la distraction de la bière... encore plus facile avec cette nouvelle force qui coule en moi depuis quelques temps. Le voilà qui mange le sable, c'que c'est agréable !

-"Oh, excuse-moi sweetheart" parodiais-je "t'as pas l'air dans ton assiette ! T'inquiète je prend la relève"

Je m'appuie de tout mon poids sur lui pour remonter sur le comptoir. Une fois là, je porte les mains à ma bouche pour pousser un puissant sifflement avant de hurler avec les mains en porte-voix :

-"Hey les gars ! c'est Open-Bar ici ! Le patron régale, venez vous servir ! WOUHOUUUU !"

Et pour appuyer ma déclaration, je chope la première cannette qui passe que je débouche et bois une gorgée devant tout le monde. Je descends ensuite et quitte le blaireau qui se relève pendant que ma déclaration fait son petit effet. Remontant la ruée d'assoiffés obsédés par l'idée d'une boisson gratuite je retourne sur la piste. Je termine ma cannette qui vient rejoindre celle de Monster dans la poubelle puis je laisse de nouveau la musique m'envahir, et je me remets à danser !

- C'est que tu t'es mis sur ton 31 mon beau, t'as prévu d'aller rencontrer du monde ? Je croyais que t'avais fini de jouer la girouette.

Adrìas sourit en écoutant son petit serpent ricaner sous cape. Effectivement, le petit brun avait enfilé une sublime chemise noire, lui allant à merveille, cintrant sa fine taille et redessinant parfaitement ses épaules. Il l'avait laissée innocemment ouverte plus que nécessaire, principalement à cause de la chaleur. En bas il avait opté pour un short long couleur de bronze, pour ne pas mourir de chaud bien que la nuit commença déjà à tomber. Il allait d'un pas lent vers la plage, non désireux de débarquer en début de soirée, lorsque l'ambiance, d'après lui, n'était pas assez bonne. Il comptait bien, cette fois encore, en mémoire des fois précédentes, faire partie de ceux qui restent jusqu'au bout de la nuit.

Dès son arrivée sur la plage où se déroulait la fête de la musique de Totarnec, Adrìas avait retiré ses chaussures, qu'il avait cachées dans un coin près d'un rocher. Il remua ses doigts de pied dans le sable encore chaud avec un doux sentiment de bien-être, et s'avança encore, se rapprochant de la foule. Il hésita quelque peu entre la piste de danse, le bord de l'eau et le bar, mais se décida bien vite, se rendant compte qu'il se faisait soif.

- Je compte sur toi pour te limiter au niveau de la bière...

Depuis qu'il était réapparut dans sa tête, le serpent d'Adrìas n'avait pas terni de son humeur. Agréable et confident, il était loin des jours où le brun devait écouter sans cesse des reproches et des insultes. C'était fort plaisant. De bonne humeur également, le brun se présenta donc au comptoir pour s'acheter un jus de fruit. C'est alors qu'il fut témoin d'une scène quelque peu désolante : deux jeunes gens très sympathiques se frittant pour quelque raison obscure. Ne portant son attention ni sur la jeune femme, ni sur le jeune homme, Adrìas cru bon de plutôt limiter l'affluence des clients naïfs qui accouraient à présent réclamer leur bière gratuite. Ce n'était pas fair-play de la part de la demoiselle.

Il sauta de l'autre côté du comptoir, aborda un air sérieux et calma l'ardeur de la plupart des clients sans trop de mal. Pour les plus impatients, il fut contraint de lâcher tout de même quelques bières gratuites, avec un regard désolé vers le jeune barman.

Hein ? Qui m’appelle ? Oh ! Rose ! Je m’apprêtais à me lever la rejoindre quand Florence s’assit à côté de moi, je soupirai et me laissai retomber sur le sable. Okay. Allons-y sur les épanchements. Je pris une longue inspiration et Marcel s’envola vers d’autres horizons, il aimait ça autant que moi. Je lui jetai un regard en biais. Levai discrètement les yeux au ciel et me tournai vers elle.

« Okay. Florence. C’est mignon tout ça mais en ce qui me concerne j’aurais bien aimé voir le coup venir. Perso… Je m’attache difficilement aux gens. J’ai été amoureuse une fois. Et puis voilà quoi. Pas besoin d’en dire plus. Et je suis pas quelqu’un de sensible qui voit facilement quand on s’attache à moi en plus qu’amitié. Pigé ? Donc, je m’excuserai pas de ma réaction. J’aime pas particulièrement prendre de face ce genre de trucs. Okay ? Mais sérieux. Ouai, y’avait d’autres manières de faire. » remarquai-je en me laissant tomber dans le sable en arrière. Je mis mes mains sous ma tête. Est-ce que c’était logique de s’excuser pour ça ? Je voulais dire : c’est impossible de forcer des sentiments. M’amuser avec elle, ouaip, j’y avais pensé. Je m’en foutais. Mais avec quelqu’un qui est amoureux c’est moins sympa. Plus prise de tête et ça me saoule vite. « Désolé. » ajoutai-je quand même, histoire de pas passer pour une connasse totalement sans cœur – que j’étais.

« T’étais passée où du coup ? Nan parce que t’as disparu d’un coup, on s’est demandé ce qu’il t’était arrivé à la Harde… Et on s’appelle les Totarnois. » explicitai-je gentiment.

Je croisai les doigts pour qu’elle enchaine sur l’autre sujet. Et qu’elle ne revienne pas sur le premier. Parce que plus de cinq minutes ça allait me saouler. J’entendis une nouvelle chanson se lancer sur scène et je tournai la tête vers la fête… Assez pour voir Nezzy faire tomber Brett. Je me redressai… mais que … ? Euh… Quoi ? Mais pourquoi elle fait ça ? Qu’est-ce qui lui prend ? Qu’est-ce qu’elle fou sur le comptoir comme ça ? Je soupirai, putain Nezzy ! Et l’image des cerfs t’en fais quoi ? Aucun respect !

Messages : 248 Date d'inscription : 30/05/2017

Sans rien comprendre à l'histoire, il se retrouva les yeux pleins de bière avec une clope ruinée au bec. Juste avant de se retrouver allonger à plat ventre sur le sable, une grosse dindonne lui marchant sur le dos et hurlant à tout le monde que le bar était gratuit.

What's the F...!!!

Crachant son mégot irrécupérable et le sable qui crissait sous ses dents serrées, il se redressa d'un bond, prêt à attraper la foutue queue de cheval de cette garce aux cheveux bleus pour lui apprendre les bonnes manières. Il allait la démolir, lui arracher les deux yeux pour en faire des yoyos, lui arracher la gorge à coups de dents, lui arracher les viscères à mains nues.

- Bitch!

Malheureusement pour lui - et heureusement pour elle-, elle avait déjà disparu dans la foule qui venait de pousser un cri de triomphe devant son annonce. Déjà un mec se présentait devant le comptoir pour se servir sans rien lui demander et ce fut avec un bonheur sans nom que Brett le vit lâcher le gobelet qu'il venait de prendre. Leurs regards s'étaient à peine croiser qu'il avait compris que ce n'était pas le moment de déconner avec celui qui venait de s'en prendre une par une pouffiasse rose. Hélas, cela ne calma pas l'ardeur du reste des consommateurs. Ils pillaient déjà le bar sous ses yeux et il était impuissant à arrêter ce flux perpétuel.

- Bitch! Bitch! Bitch!, n'arrêtait-il pas de grommeler dans sa barbichette alors qu'il arrachait les verres aux mains qu'il arrivait à attraper. Il n'arrivait plus à réfléchir sereinement tant la colère avait de prise sur lui. Ce fut peut-être cela qui attira le petit serpent. Il n'aurait su le dire. En tout cas, ce fut plus grâce à Adrias qu'à lui même qu'ils arrivèrent à stopper le flot des festivaliers.

Mais avant même de pouvoir remercier le nouveau venu, il ne trouva rien de mieux que de s'en prendre à une caisse en plastique. La jetant, la cognant des pieds ou des poings pour dégager toute la fureur qui coulait encore dans ses veines. Dieu ce qu'il aurait aimé qu'elle soit à la place de cette pauvre caisse innocente. En tout cas, il n'était pas prêt à oublier cet acte malheureux. Nezzy venait de se faire un ennemi.

Une fois, la dite caisse en morceaux, il plongea sa tête toute entière dans un seau d'eau rempli de glaçons sensé garder les futs de bière au frais. Après quelques secondes, il la ressortit et se secoua comme un chien sortant d'une rivière, éclaboussant tout autour de lui. Il s'essuya les yeux et passa une main dans ses cheveux courts en observant le nouveau venu. Enfin un sourire réapparut sur ses lèvres tandis que ses doigts partaient déjà à la recherche de ses clopes pour s'en allumer une.

- J'te dois une fière chandelle, Dude... Si tu veux quelque chose, sers toi... C'est la maison qui offre.

Soufflant sa fumée avec conviction, il n'arrêtait pas de faire les cent pas, sans doute encore énervé par l'affaire. Enervé par quoi? Par le fait de s'être fait battre par une fille? Par le fait que Papa ours n'avait rien fait pour l'aider? Par le fait qu'elle venait de l'agresser pour le simple fait de lui refuser la gratuité d'une bière? Par sa négligence à voir venir le coup? Par son irrespect à elle sur son gagne-pain à lui? Tellement de choses qu'il avait du mal à garder une complète lucidité.

Il en fulminait toujours encore et toujours... Jusqu'à ce que quelque chose le frappe. Il avait eu le même chatouillis dans le creux de ses tripes avec la bleu que lorsqu'il parlait avec Charity. D'ailleurs, n'avait-il pas quelque chose qui y ressemblait fortement à l'instant même...

Lentement, il releva ses iris doré vers Adrias qui se tenait au bar et marmonna entre ses dents.

- Toi aussi, hein? Toi aussi t'en es un...

Messages : 145 Date d'inscription : 10/10/2016 Age : 31

Des reproches, du ressentiment en bloc, un agacement perceptible, Florence avait vraiment fait une boulette pour mériter ça.

Elle roulait sur sa droite pour montrer son dos et que Charity ne la vois pas secrement larmoyer, puis attendit qu’elle parte, ce qu’elle ne fît pas. Elle lui demandait plutôt ce qui s'était passé pendant son absence, ce à quoi la blonde répondit:

-Le patron de la boite m'a donné des indications sur les esprits qui coïncidaient avec celles que ma guide m’avait donné avant, je suis alors sorti de Cernunos pour rentrer chez moi et me préparer à ce une découverte de notre raison d’être..

Sans penser a ce qui venait de se passer, Florence parlait de ce qu’elle avait vécu, tout en justifiant son récit avec un démonstration de son pouvoir qui commençait à soulever le sable pour envelopper ses jambes dans un mouvement semblant ni naturel ni logique.

-La forêt est un des points centraux ou l’on peut avoir le plus de liens avec les esprits, et c’est comme cela que j’ai été contacté par d’autres que celui du cerf.. En acceptant de passer l’étape supérieure et en préparant mon corps a recevoir la visite d’un autre esprit j’ai finalement pu percevoir l’appel de la terre, de ses minéraux, de son sol et de ses formations rocheuses.

Elle prenait une courte pause pour respirer, puis levait une main pleine de sable et le laissait s’écouler tout en freinant sa chute par sa volontée. Comme si il neigeait du sable, les petits grains se déposaient lentement et sans un son.

-J’ai perdu une partie de mon contact avec l’esprit du Cerf, gardé une partie de mes attributs en en perdant d’autres pour accueillir ceux de la terre. Mais tout ça au final pour perdre pied avec la réalité, et le reste..

La jeune blonde relâchait sa main qui s’effondra devant elle tout comme le sable qui s’accumulait sur ses jambes jusqu’alors. Elle pensait a Charity, mais ne disait rien, c’était fini pour ce soir.

Messages : 296 Date d'inscription : 23/04/2016

J'allais me diriger vers Charity lorsque Florence arriva et alla s'assoir avec elle. Je ralentissais mon pas, lorsque Alexandre me stoppa.

_ Je pense qu'il vaut peut-être mieux les laisser seul. Une balade nocturne ça te tente ? J'ai bien envie de découvrir un peu le coin et j'avoue que l'aide de quelqu'un pour me montrer les coins intéressants et surtout important pour les … comment vous dites déjà ? Ah oui éveillés ! Et tu pourrais peut-être me montrer où est ton salon de thé tant qu'on y est.

Il était charismatique avec son sourire. Et ça devait venir de son totem à n'en pas douter ! Je le ressentais.
J'étais étonnée qu'il parle des éveillés comme ça... Au grand jour... Alors que moi, on m'avait plutôt conseillé de me taire.

- Oui tu as raison ! Laissons-les. Elles ont l'air d'avoir des choses importantes à se dire...

Je tournais le dos aux filles pour revenir vers Alexandre.

- Ça prendrait trop de temps de faire le tour de la ville comme ça... Mais on peut faire un bout de chemin !

Je commençais à marcher le long de la plage, chaussures en mains, profitant des chatouilles des grains de sable sous mes pieds.

- C'est quoi ton totem ? Excuse-moi si la question te parais indiscrète... Je suis curieuse. Et même si je connais d'autres éveillés, je ne connais aucun de leur totem. Mais je sais qu'ils n'ont pas le même que moi... Moi je suis sous le totem du Saumon...

Je le regardais en souriant légèrement.

- D'où l'absence de peur de l'eau sans doute...

Et plus les jours passait, plus j'en étais certaine... J'avais tant de questions à poser à Mélusine... Je voulais en apprendre plus. J'avais BESOIN d'en apprendre plus...

- Tu as un formateur ? Ou une formatrice ?

Messages : 186 Date d'inscription : 12/03/2016

SUITE DE LA PROGRAMMATION: 21h30

Après deux heures de chansons, Andreas et Nicolas saluent le public en espérant recevoir un maximum d'applaudissements. On ne doute pas qu'ils les ont eus ! Et sans se soucier de ce qui pouvait bien se passer dans l'assemblée à peine éclairée, le présentateur annonce la suite.

"Et ceux qui les connaissent les attendent avec impatience ! Ils sont fous, ils sont Allemands et ils vont LITTERALEMENT METTRE LE FEU!"

La foule semble regarder la scène. Tous se retournent en même temps. La grande majorité commence à sauter sur place et scander leur nom.

"JE VOUS ENTENDS PAS"

Ils crient plus fort.

"OUI VOUS AVEZ DEVINE ! Faites un triomphe pouuuuuur..."

Messages : 92 Date d'inscription : 14/06/2017

- Oui tu as raison ! Laissons-les. Elles ont l'air d'avoir des choses importantes à se dire...

J'aime quand on me dit que j'ai raison !

- Ça prendrait trop de temps de faire le tour de la ville comme ça... Mais on peut faire un bout de chemin !

Nous entamions donc une balade marchand pieds nus sur la plage écoutant le son des vagues mêler à la musique ambiante …. D'ailleurs, à ce sujet ce n'est plus le même style qui résonne à mes oreilles. Cette fois-ci c'était un son de guitare électrique qui s'échappait des enceintes …. Je ne connaissais pas mais, jaime bien au passage il faudra vraiment que j'élargisse ma culture … Néanmoins je bougeais un petit peu le haut de mon corps et surtout la tête au rythme de cet air loin d'être déplaisant.

- C'est quoi ton totem ? Excuse-moi si la question te parais indiscrète... Je suis curieuse. Et même si je connais d'autres éveillés, je ne connais aucun de leur totem. Mais je sais qu'ils n'ont pas le même que moi... Moi je suis sous le totem du Saumon ... D'où l'absence de peur de l'eau sans doute...

Elle avait ajouté cela avec un petit sourire que je qualifierai de … mignon ! Personnellement j'avoue avoir été surpris par cette question soudaine et presque inattendue. Totem du saumons Heins ? A vrai dire j'ignore complètement ce que cela signifie … il faudra que j'aille me renseigner sur la signification de chaque totem … Ne sachant trop comment réagir je lui répondis par un petit air malicieux.

_ Hé bien …. Je te laisse deviner et je te laisse la possibilité de me poser des questions pour y arriver.

Occupé à repousser les clients, Adrìas n'avait pas vraiment fait attention à la nature de l'homme qui avait été victime de la tempête aux cheveux bleus. Aussi fut-il surpris en sentant émaner de lui cette même aura qui lui était maintenant plus aisé de reconnaître et d'analyser. Il l'observa en coin pendant qu'il s'affairait, se demandant à quel totem il pouvait bien appartenir. La question devint presque dérangeante tant elle était intéressante lorsque le fou se mit à taper dans les objets et se plonger la tête dans un bac d'eau glacée. Ouvrant des yeux ahuris, Adrìas fut tenté d'intervenir pour le calmer, mais se demandait si cela était bien une bonne idée. Après tout, il pourrait se prendre un coup de bouteille de bière ou de l'eau glacée à la figure... Les gens étaient tellement étranges ici.

Il haussa discrètement les épaules et se retourna vers les clients jusqu'à ce que l'autre lui adresse la parole. Il devait faire une tête un peu bizarre, au vu de ce qu'il avait vu du jeune homme, malgré la boisson gratuite qu'on lui proposait. Il secoua la tête poliment.

- Mais non, enfin, je viens d'empêcher les autres d'en prendre, je ne vais pas le faire moi, ce serait stupide...

Il sourit, espérant masquer le ton un peu condescendant de la fin de sa phrase. Il plongea tout de même sa main dans les marchandises, regardant ce qu'il proposait, et tomba sur une canette de Ice Tea. Il s'en empara avec plaisir, glissant sa main dans sa poche pour en sortir une pièce de 2€. À ce qu'il sache, c'était le prix standard d'une telle boisson. Amusé, le brun ne put s'empêcher de reluquer le barman de haut en bas, notamment son torse nu. Il afficha un sourire légèrement moqueur.

- C'est comme au club de strip, on met la monnaie dans le froc ?

Avec audace, il la glissa effectivement dans son pantalon. Il rit silencieusement et, avec un petit clin d’œil adressé au jeune homme, il s'apprêta à quitter le comptoir. Il commençait à avoir chaud d'être sous les lampes et devant tous ces gens assoiffés.

Le brun avait volontairement omis de répondre à la question du barman, peu à l'aise avec ce genre de discussion, surtout en public. Juste avant d'être hors de portée de voix, il lui adressa une dernière attention.

- Je serai certainement là toute la soirée, si tu veux venir discuter.

Il s’éclipsa rapidement, se rapprochant de la scène, visiblement pile au bon moment puisque le superbe groupe Ramstein venait remplacer le duo précédent. Non pas qu'il n'apprécia pas leur style original, mais le groupe allemand avait plus de valeur à ses yeux. Il s'approcha ainsi le plus possible sans être coincé dans une masse noire de monde, s’essaya sur un rocher qui traînait là, et ouvrit sa canette avec un air très satisfait sur le visage.

- Alors comme ça on aide les éveillés des autres clans à tout va ?

Adrìas jeta un oeil aux alentours avant de murmurer, pour lui-même, ou plutôt pour la bête.

- Rien ne dit qu'il n'était pas serpent.
- Tu sais tout aussi bien que moi que s'il avait été tu l'aurais senti. Puis il a le sang beaucoup trop chaud pour être des nôtres.

Totarnec Fête la musique

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