Voilà. Son jour de repos était enfin arrivé et il était excité comme une puce à l'idée de son expédition. Alcide avait réussi à le convaincre de retourner en forêt. Pour se ressourcer qu'il avait dit. Pour la revoir qu'il avait précisé. Alors en rechignant pour la forme, il avait fait son sac, abandonnant tout le superflu pour ne garder que l'essentiel. Un silex pour le feu, un couteau, une corde, une gourde, une couverture, sa guitare, quelques cannettes de bière et des clopes. Tout cela, c'était pour lui. Pour elle, il avait un autre sac contenant quelques petites gâteries. Il ne savait pas si cela lui plairait mais il n'avait jamais rechigné dessus lorsqu'il dormait dans la rue. Des trucs comme quelques oranges et du savon qui sentait le chèvrefeuille. Un parfum qui sentait les arbres et les fleurs. Comme elle. Il avait un gros doute à ce sujet-là. Mais Alcide n'arrêtait pas de lui dire qu'une femme restait une femme et qu'elle ne pouvait être que sensible à ces choses là. Peut-être qu'il avait raison...
En tout cas, le voilà qui marchait à travers les fourrés, effleurant les arbres du bout de ses doigts comme jouant une nouvelle partition ou marquant son territoire. C'était selon les affinités de chacun. Retrouver le petit coin de paradis où elle s'était installé ne fut pas si difficile que cela... ou alors c'était parce qu'il avait vraiment fait attention au chemin à prendre pour le retrouver.
Mais quoiqu'il en soit, il était maintenant à l'orée de cette petite clairière où trônait l'arbre d'Odessa. Soudain intimidé, il n'osa plus avancer. Alors il observa les lieux, la cherchant au passage, les deux mains fourrées dans ses poches de pantalon... comme un gamin que l'on venait de prendre en faute. Après tout, peut-être qu'elle n'avait aucune envie de le voir. Elle l'avait bien chassé de la forêt pour qu'il retourne en ville. Elle s'était "débarrassée" de lui parce qu'il l'emmerdait... Pour se soulager de son fardeau. A cet instant, il sentit la pointe du couteau tourner dans la plaie invisible et il eut subitement une envie irrépréhensible de faire demi-tour. Pas question de voir l'ennui sur son visage élégant. Hors de question de se faire plus de mal que de bien.
Sans savoir pourquoi il fit un pas en avant. Un pas dans la clairière. Un pas vers cette cabane abritant l'objet de son désir le plus fou. Un petit pas vers sa destruction. C'était insensé.
S'arrêtant au pied de l'arbre, il leva le regard vers cette entrée en hauteur et haussa la voix pour appeler.
- Natÿre? Tu es là?
Une boule se forma dans son estomac. Et si elle ne voulait pas le voir? Et si elle se cachait dans l'espoir qu'il reparte?
En tout cas, le voilà qui marchait à travers les fourrés, effleurant les arbres du bout de ses doigts comme jouant une nouvelle partition ou marquant son territoire. C'était selon les affinités de chacun. Retrouver le petit coin de paradis où elle s'était installé ne fut pas si difficile que cela... ou alors c'était parce qu'il avait vraiment fait attention au chemin à prendre pour le retrouver.
Mais quoiqu'il en soit, il était maintenant à l'orée de cette petite clairière où trônait l'arbre d'Odessa. Soudain intimidé, il n'osa plus avancer. Alors il observa les lieux, la cherchant au passage, les deux mains fourrées dans ses poches de pantalon... comme un gamin que l'on venait de prendre en faute. Après tout, peut-être qu'elle n'avait aucune envie de le voir. Elle l'avait bien chassé de la forêt pour qu'il retourne en ville. Elle s'était "débarrassée" de lui parce qu'il l'emmerdait... Pour se soulager de son fardeau. A cet instant, il sentit la pointe du couteau tourner dans la plaie invisible et il eut subitement une envie irrépréhensible de faire demi-tour. Pas question de voir l'ennui sur son visage élégant. Hors de question de se faire plus de mal que de bien.
Sans savoir pourquoi il fit un pas en avant. Un pas dans la clairière. Un pas vers cette cabane abritant l'objet de son désir le plus fou. Un petit pas vers sa destruction. C'était insensé.
S'arrêtant au pied de l'arbre, il leva le regard vers cette entrée en hauteur et haussa la voix pour appeler.
- Natÿre? Tu es là?
Une boule se forma dans son estomac. Et si elle ne voulait pas le voir? Et si elle se cachait dans l'espoir qu'il reparte?