Comme il se dirigeait vers ce qui ressemblait à un bar, David put lire « The sword in the stone » et un sourire étira immédiatement ses lèvres. Non pas qu’il pensa à la légende arthurienne et qu’elle lui tienne spécialement à cœur, mais c’était en anglais, signe qu’on y parlait sûrement sa langue natale, et qu’il s’y sentirait un peu plus chez lui peut-être ? C’était en tout cas le genre de petits repaires réconfortants ou juste rassurants qu’on aime trouver en pareil cas. Il s’y rend sans plus hésiter, abandonne son mégot de roulée sans filtre d’une pichenette vers le caniveau, et entre… curieux de découvrir l’endroit, et qui le tient surtout. L’âme d’un tel lieu dépend avant tout de qui s’en occupe, selon que ça soit avec passion ou avec lassitude, ça fait toute la différence bien sûr. Son rêve serait d’y trouver un piano, là juste en arrivant, où il pourrait jouer un petit air pour se détendre et se changer les idées. Il n’y croit pas trop…
Il entre donc, la figure toute fripée de sa nuit à dormir au volant de sa camionnette, avec sa barbe d’un jour, ses cheveux blonds défaits, ses vêtements défraîchis, mais toujours élégants, les manches de sa chemises blanches retroussées pliées, la veste sur l’épaules, le gilet encore boutonné, et une haleine de clope.
-« Hurm, hurm… Y’a quelqu’un ? C’est ouvert ? »
Demande-t-il en anglais en arrivant, sans être sûr pourtant que c’est une bonne idée. On est quand même dans un fichu bled. Et les frenchies sont pas réputés pour parler les langues étrangères. En plus, il a promis à sa mère de pas parler anglais en France, pour perdre son accent british encore trop marqué. Sans attendre de réponse, il va s’installer à une table, à la frontière entre la salle et la terrasse et y prend ses aises. De là il cherche les tarifs, et voit qu’on sert des brunchs ?! Mince alors ! Juste ce qu’il lui fallait. Il a rien mangé ni bu depuis son réveil aux aurores aux commandes de son tas de ferraille. Ce serait donc brunch, n’en déplaise à ses finances maigrelettes. Il lui semblait avoir vu une agence d’intérim plus loin en passant. Il trouvera bien du travail pour renflouer les caisses. Il peux donc s’autoriser cette « folie ». Et l attends qu'on vienne ou que quelqu'un le remarque en se massant la figure dans ses mains.
Il entre donc, la figure toute fripée de sa nuit à dormir au volant de sa camionnette, avec sa barbe d’un jour, ses cheveux blonds défaits, ses vêtements défraîchis, mais toujours élégants, les manches de sa chemises blanches retroussées pliées, la veste sur l’épaules, le gilet encore boutonné, et une haleine de clope.
-« Hurm, hurm… Y’a quelqu’un ? C’est ouvert ? »
Demande-t-il en anglais en arrivant, sans être sûr pourtant que c’est une bonne idée. On est quand même dans un fichu bled. Et les frenchies sont pas réputés pour parler les langues étrangères. En plus, il a promis à sa mère de pas parler anglais en France, pour perdre son accent british encore trop marqué. Sans attendre de réponse, il va s’installer à une table, à la frontière entre la salle et la terrasse et y prend ses aises. De là il cherche les tarifs, et voit qu’on sert des brunchs ?! Mince alors ! Juste ce qu’il lui fallait. Il a rien mangé ni bu depuis son réveil aux aurores aux commandes de son tas de ferraille. Ce serait donc brunch, n’en déplaise à ses finances maigrelettes. Il lui semblait avoir vu une agence d’intérim plus loin en passant. Il trouvera bien du travail pour renflouer les caisses. Il peux donc s’autoriser cette « folie ». Et l attends qu'on vienne ou que quelqu'un le remarque en se massant la figure dans ses mains.