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Bienvenue à toi,

    Aussi discret que l'ombre... dans la nuit. [pv Adrias]

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    ♦ Marché Noir


    ♫ ♪ Si Hunryk évitait ce genre de marché jusque là, c'était pour ne pas avoir affaire aux pires arnaqueurs et voleurs en tout genre. Et si le mot "noir" ne vous convainc pas assez, voyez donc par vous même ce que le chasseur comptait y trouver; une lame bien aiguisée.

    Le blond avait récemment brisé la sienne accidentellement, alors que cette dernière était une arme redoutable, mais vieille. Elle lui avait été confiée par l'un de ses collègues et prédécesseur. Le manche, il l'avait fabriqué lui même. Le couperet-scie était donc une arme qu'il ne recréerait pas aussi aisément. Unique en son genre, elle était parfaitement adapté pour lui. Malheureusement le chasseur allait devoir s'en passer, à présent. Actuellement, ses recherches ne l'avait pas mené à grands choses.

    De plus, de nuit les ombres se déplacent, les murs ont soudainement des oreilles ainsi qu'une paire d'yeux capables de l'apercevoir même de loin. Une étrange impression d'être suivi, un bruit de pas étrange. Rien de bien rassurant, même pour un personnage armée et entraînée comme Hunryk. Un combattant hors pair. Si peu de gens l'égalent, il arrive aussi que certains le surpassent. Mais, pour l'heur il ne tenait pas à s'attirer des problèmes. Il pressait le pas. Se déplaçait. Traversait quelques ruelles, évitait les endroits mal fréquentés. Puis quand il senti la menace se rapprocher il se mit à courir. Au coin d'une rue, au moment de tourner, il percutait ce qui semblait être un civil.
    Hunryk n'avait eu qu'un mouvement de recul au moment de le rencontrer. L'autre en revanche, était tombé. Navré, il lui tendait la main; 

    "Excusez moi. Vous n'avez rien?"

    Conscient qu'il était loin d'être vêtu normalement, il avait toujours quelques explications plus ou moins cohérentes à l'esprit. Tant que le garçon ne l'interrogerait pas, il ne dirait rien. Ce n'est pas comme s'il comptait s'attarder ici. 
    L'étrange présence s'effaçait peu à peu mais avait laissé quelques traces derrière elle. Toujours méfiant, le blond regardait autour de lui avant de reporter son attention sur l'inconnu. Que faisait il dehors à une heure aussi tardive?

     





    Petite remarque:
    Adrìas Indigo
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    Les rues qu'il empruntait, Adrìas les connaissait par cœur. Cette fois en revanche il les redécouvrait, attentif à tous les détails, il observait chaque recoin marchant ainsi à une lenteur considérable. Nul ne saurait dire pourquoi ce soir en particulier, il était resté totalement sobre. Levons le voile immédiatement sur cette interrogation en précisant que le jeune homme avait oublié son porte monnaie en partant. Pas de quoi se payer une boisson, sans le sou, voilà la raison pour laquelle il rentrait si tôt et avec autant de neurones encore connectés. C'était pour ainsi dire un nouveau monde qu'il arpentait, dénué de ses couleurs et de ses folies, calme et silencieux.

    Silencieux, jusqu'à ce que, sans qu'il n'ait le temps de réagir en conséquences, des bruits de pas retentirent. Appuyés et rapides, quelqu'un courait et il courut jusqu'à télescoper le pauvre Adrìas qui pour une fois se retrouva à terre sans que cela ne fut de sa faute. D'abord un peu sonné, il se redressa avec une certaine douleur et se mit à rire.

    - Eh bien, il faut croire que mon sort est de tomber à chaque fois que je sors, quelle qu'en soit la raison !

    Il leva les yeux vers l'homme qui se tenait devant lui, main tendue à son intention. Adrìas fronça alors légèrement les sourcils tout en frottant vigoureusement son dos où naissait sûrement sous ses vêtements, une tâche bleutée. Le style de l'homme qui courait, sans être tape-à-l'oeil, était sacrément inhabituel. Frappé par la différence de cet individu qui semblait tout droit sorti d'un livre de contes, Adrìas se demanda si les fumées des mégots ses camarades fêtards ne lui avaient pas un peu fait tourner la tête.

    Il hésita un moment avant de saisir la main gantée que l'homme lui tendait, non pas parce que son style décalé lui faisait peur, bien que cela jouait, mais plutôt parce que son dos le faisait souffrir plus qu'il n'y paraissait. Il finit tout de même par accepter son aide, serrant les dents pour contrebalancer la douleur qui lui tirailla le dos quand l'inconnu le releva.

    - Je ne dirai pas que je n'ai rien, mais je suis vivant, ne vous en faites pas.
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    S'il se plaignait de tomber aussi souvent, qu'il ne sorte plus de chez lui. Ca aurait évité à Hunryk ce désagrément. Il aidait tout de même le pauvre garçon à se relever. Le regard inquisiteur de celui ci, il s'y était attendu, mais il l'évitait. De toute évidence, le blond ne voulait pas perdre de temps. Il aurait aimé repartir de suite, mais qui sait... si cette menace en est réellement une, il ne valait mieux pas laisser un innocent traîner dans les parages. Quelques regards à droite, à gauche. Toujours rien. Hunryk hésitait longuement.

    Tant pis pour son arme. Il aurait le temps de retourner au marché noir durant la nuit prochaine. Eh puis, il lui restait son tromblon de chasseur, au cas où, avec un couteau accroché à sa ceinture. Il était armé un minimum. Le jeune chasseur prenait ses précautions et parlait à voix basse;

    "Ecoutez, je me doute que vous n'avez pas l'occasion de croiser beaucoup de gigolos dans mon genre, ici. Mais si vous ne tenez pas à finir dans un caniveau avec une lame plantée dans le crâne, je vous conseille de me suivre loin d'ici."

    Sans attendre de réponse, Hunryk passait devant sans demander son reste. Qu'il le suive ou non importait peu au final. Il n'y avait aucun chance que le garçon soit mêlé à des histoires sordides comme lui en à tant vécues. En longeant les murs, il comprenait vite que ses réactions étaient justifiées. Il ralenti le pas.

    "Ne t'arrête surtout pas. Ne te retourne pas. Tu vois l'ombre sur le mur, un peu plus loin? Ce n'est pas la nôtre. Il passe certainement de toits en toits."

    Pour ne pas le laisser paniquer, il ajoutait rapidement;

    "Je connais un lieu qui nous permettra de lui échapper. Tient toi tranquille, suit moi et ça ira."

    Il existait une rumeur qui se répand depuis quelques temps. Celle qui avait attiré le chasseur de prime dans ce pays. Jusque là, il n'y avait pas trop réfléchit. Seulement... ces histoires prenaient de l'importance au fil du temps. Quelques hommes seraient dotés de pouvoirs étranges. Quelqu'un aurait vu une femme devenir homme. Des hallucinations, des faits inexpliqués... Ca avait intrigué le blond, qui gardait de côté quelques témoignages et vieilles pages de journaux. Peut être en savait il trop? Non pas qu'Hunryk soit paranoïaque, mais cette chose qui les suivait était suspecte. Quelque chose la poussait forcément à agir comme elle le faisait en ce moment.

    Arrivés dans un coin plus aéré, où les maisons sont plus espacées et où la populations était moins rare, le chasseur de prime accélérait de nouveau le pas, et entraînait encore l'inconnu avec lui. Jusque sous le pont. Il n'y avait qu'un petit ruisseau qui coulait plus bas. Ici, les risques d'être vu étaient faibles, Hunryk s'arrêtait un instant, et en profitait pour vérifier que le garçon soit toujours près de lui, bien qu'il ne risque pas grand chose. Déjà essoufflé, d'ailleurs? Après avoir parcourut une aussi courte distance? Pourtant Hunryk n'avait fait que trottiner. Du moins, c'était l'impression qu'il avait. Le jeune homme croisait les bras et prenait un air on ne peut plus sérieux;

    "Je vais être clair; nous allons rester ici tant qu'il nous cherche. Une fois parti, vous pourrez rentrez chez vous."


     




    Spoiler:
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    L'individu avait l'air de s'en ficher royalement de l'état d'Adrìas, qui le regardait les sourcils levés quand il lui parlait. Si on lui avait dit un jour que ce serait réveillé et sobre qu'il vivrait l'une des expériences les plus extraordinaires de sa vie, il aurait rit. Habituellement, la routine n'était cassée que par ses soirées arrosées ou encore la violence de ses rêves. Le défilement des jours était monotone en dehors de ces rares moments d'évasion. Il adopta un regard un peu rieur, amusé par la situation. Débuta alors un dialogue interne avec le serpent, sur le ton de la rigolade, pour une fois.

    - Il se croit où donc, celui-là ? C'est un drôle de bonhomme...
    - C'est un bien beau fou, si tu veux mon avis.
    - Voyons, voyons où c'qu'il nous emmène...

    Le serpent avait sifflé différemment, entrecoupé de sursauts, comme un rire. Adrìas se mit à suivre l'inconnu sans un mot, seulement le sourire aux lèvres. Une lame plantée dans le crâne ? Cela semblait si loin de sa petite boutique de fleurs... N'était-il pas endormi par ailleurs ? La singularité de la situation le poussait encore une fois à se poser des questions. Mais non, sinon le serpent aurait inévitablement été présent physiquement. Jamais en rêve, ce dernier ne s'absentait, même si c'était pour rester dans un coin de la tête du petit brun.

    Dès l'instant où l'homme habillé sombrement lui avait demandé de ne pas se retourner, Adrìas avait dû fournir un effort considérable pour ne pas jeter un coup d’œil en arrière. La scène saugrenue lui donnait envie de désobéir, mais le serpent l'en empêcha, lui soufflant avec raison qu'il ne pouvait réellement savoir ce qui se tramait à l'arrière.

    - Je ne devrais pas le suivre comme ça, je ne le connais pas, il est habillé bizarrement. Cela ne m'étonnerait même pas qu'il soit armé ou bien qu'il traîne avec lui des sacs remplis d'argent...

    Le serpent pouffa. Certes, il ne pouvait pas savoir, mais cela sonnait comme une plaisanterie à ses oreilles.

    - De toute façon, Adrìas, c'est quitte ou double. Soit il dit vrai et le suivre pourrait bien t'éviter des ennuis, soit il ment et le suivre, au contraire, te donnerait de quoi avoir peur. Moi, il me fait rire, j'l'aime bien.

    Adrìas se tut un instant, continua à suivre l'individu au chapeau, le souffle court. C'est qu'il va vite, le petit gars. Au détour d'une rue, le serpent commença une phrase, qu'Adrìas n'eut aucune peine à finir : "Quoi qu'il en soit, ce n'est pas un éveillé." Le jeune homme frissonna en arrivant sous le pont. L'air était humide et il n'aimait pas cela. Il plongea ses mains dans ses poches et dévisagea l'inconnu.

    - Cela va durer combien de temps ce petit jeu ? Parce que j'ai une boutique à ouvrir demain matin, moi.

    Il avait encore un peu de temps. Il sortait plus tard à l'accoutumée, ce qui lui laissait une certaine marge de manœuvre. Mais il n'avait pas toute la nuit non plus.
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    ♦ Marché Noir


    ♫ ♪ Bien sûr, il fallait que le ciel s'assombrisse encore. Comme si ça ne suffisait pas. Hunryk commençait à croire qu'il n'aurait pas du sortir cette nuit. Le matin même, tout les signes lui avaient été envoyés. Il n'en avait comprit aucun, bien entendu. le blond n'étant pas superstitieux, il ne s'était pas méfier de ces choses étranges qui lui étaient arrivé. Il s'était dit que ce n'était que des coïncidences. C'est vrai... Comment aurait il pu deviner? Tout d'abord, il se rend dans une zone hostile pour y retrouver quelqu'un. Dans les hautes herbes s'était caché un serpent. Il avait faillit l'écraser. Mauvais, la bestiole avait sifflé. Au final, pas de morsure. Le chasseur s'était contenté de partir. La personne qui était censée l'attendre dans ce petit coin de verdure, n'était pas arrivée. Plus tard dans la journée, il apprendra qu'elle était décédée la veille. Une maladie la rongeait depuis un moment déjà, et l'a emportée plus tôt que prévu. Encore une fois, la mort planait au dessus de la tête de son entourage, mais il avait l'habitude. C'en était devenu banal. C'était le mot. Accepter un contrat, menacer, tuer, être blesser, blesser à son tour. Et un jour, la faucheuse finirait par l'emporter aussi. Il ne s'en inquiétait pas, ne l'attendait pas particulièrement non plus. Il s'en moquait presque.

    Quand l'inconnu le tirait de ses pensées, il réfléchit un instant avant de lui accorder une réponse.

    "Vous pensez donc qu'il s'agit d'une plaisanterie."

    Loin d'être amusé par la situation et le ton qu'employait le brun, Hunryk plantait son regard dans le sien, et ne le quitterait qu'après lui avoir fait comprendre certaines choses.

    "Bien, admettons que c'en est un. Le but sera de ne pas dépasser ces limites."

    Le grand blond désignait l'ombre du pont sur le sol.

    "Tant qu'on reste en dessous, tout va bien. Mais dépassons les, et il y a de grandes chances pour que nous nous retrouvions dans la rubrique nécrologique de demain."

    Hunryk se rendait bien compte qu'il se montrait un rude, mais c'était nécessaire. Si l'avertissement ne le percutait pas, c'est une balle de sniper qui allait le faire. Le chasseur avait conscience que ça pouvait faire beaucoup, pour un simple civil. Ils vivent leur petite vie monotone, ne se fie pas à toutes les informations qu'ils reçoivent, les jugeant trop extraordinaires ou ridicules. Pourtant, c'était la réalité. Il était un chasseur de prime, l'un des rares à persister et à exister encore à une époque comme celle ci. Et des choses bien plus étranges arrivent. Ce sont des faits. Hunryk jetais un coup d'oeil a l'inconnu. Son nom lui importait peu, et il ne dévoilerait pas le sien. Ce n'était l'affaire que de quelques minutes.

    Quelques minutes sous un pont de pierre qui les abritent actuellement, de la pluie torrentielle. Le vent se levait. Ca n'allait pas être aussi simple qu'il se l'était imaginé. Avec des rues pavées par endroits, ça allait glisser. Il serait aussi un peu aveuglé. L'autre, bien sûr. Pas le blond. Lui avait sa tenue pour le protéger, et il avait vu pire. L'imprévu l'ennuyait mais il savait réagir dans ces moments là.


     

    Adrìas Indigo
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    Vraiment, le serpent était aux anges. Le rire du reptile faisait froid dans le dos, mais quand on pensait à la raison pour laquelle il riait, cela filait encore plus les jetons. Peu à peu, Adrìas fronça les sourcils avec intensité. Un méchant pli vint se former sur son front. Voilà qu'il commençait à l'agacer. Il n'aurait pas dû l'écouter, il aurait dû repartir tranquillement chez lui au lieu de suivre un inconnu, antipathique qui plus est. Il avait répondu à sa question de manière autoritaire mais surtout il était absolument désintéressé de sa personne.

    - Si vous souhaitez rester éternellement sous ce pont, restez-y, pour ma part je vais aller me glisser sous mes draps.

    Son visage redevient plat à nouveau. Il hésita à s'approcher de l'individu pour lui serrer la main, le saluer, mais se ravisa. Après tout, il ne l'avait que suivi, ce n'était pas comme s'ils avaient discuté, avaient fait connaissance. L'homme au chapeau, sympathique au premier abord, se révélait décevant. Adrìas commença à marcher vers la lumière, le serpent siffla à son intention.

    - Restes sous ce pont.
    - À quoi bon ? Je me les pèle et il n'y a rien d'intéressant ici.
    - Je t'ai dis de rester.

    Sombre, le serpent était toujours plus sombre, comme la pierre sous le pont. Adrìas s'arrêta juste à la frontière que créait l'ombre avec la lumière. Il posa ses yeux droits devant, sur un lampadaire sur la chaussée.

    - Regarde bien, bougre d'imbécile.

    Adrìas étudia avec attention toute la scène qui se déroulait devant lui, c'est-à-dire, n'observa rien. Il ne distinguait absolument rien et c'est ce qu'il souffla à son serpent, exaspéré. Tout cela n'était qu'une grosse plaisanterie et il perdait son temps. Il allait avancer, quand tous ses muscles se figèrent, en alerte. Il y avait bien quelque chose, mais il ne savait pas quoi. Il avait vu une ombre, ne pouvait plus la localiser à présent. Il plissa les yeux.

    - C'était le vent.
    - C'est ça, essaye de t'en persuader.

    Il resta sur place quelques secondes avant de grommeler et de faire demi-tour. Il ferma sa veste en cuir, ce qu'il faisait rarement et se prépara à passer quelques longues minutes encore dans le froid.
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    ♦ Au Hasard la Chance


    Bien entendu, le garçon n'avait pas pris les avertissements au sérieux. Prêt à partir, il s'arrêtait pourtant une fois à la limite. Il n'était pas décidé et craignait finalement pour sa vie. Le chasseur, tout de même rassuré, tentait de se montrer un peu plus... agréable. Si le blond devait être bloqué ici encore longtemps, autant rendre l'attente le plus supportable possible. Ne tenant pas à donner son nom ou autres informations personnelles, il se trouvait un pseudonyme et défaisait un peu son col pour qu'il n'étouffe pas trop sa voix;

    "Comme nous allons devoir patienter encore quelques longues minutes... sachez que je me nomme Wyatt."

    Il prit une seconde pour le détailler un peu plus.

    "Comment devrais je vous appeler..?"

    Le jeune homme regardait un peu autour de lui. Cette nuit n'allait pas se montrer tendre avec eux. Mais au moins l'individu qui les avaient suivis était parti. Sa présence avait totalement disparue. Dans un même temps la pluie devenait plus forte encore, dans le ciel sombre l'orage grondait et le ruisseau prenait de l'ampleur au fil des minutes. Hunryk s'en méfiait. Le niveau était encore très bas mais il pourrait vite monter en quelques minutes. Il réfléchit, mais un sifflement étrange parvint à ses oreilles. Hallucination auditive probablement. Il chassait cette pensée polluante d'un vague geste de la main. En reportant son attention sur les quelques flaques qui les entouraient il aperçut son reflet. C'est vrai... il n'avait rien de rassurant alors qu'il n'était pas aussi monstrueux que ça. Non..? En vérité, il avait commit nombre d'atrocités. Ses actes étaient tous justifiés. Les mauvaises personnes périssent pour laisser les meilleurs vivre en paix. Faire justice lui même en jouant les chasseur de prime, pour gagner sa vie et permettre aux bonnes personnes d'être tranquilles. Une pierre, deux coups.

    ♫ ♪ D'ailleurs, en parlant de pierre... Le pont venait de faire un bruit étrange. C'était le son d'une pierre qui cède sous un lourd poids. Une sorte de claquement, comme quand on vient faire percuter deux pierres l'une contre l'autre. Hunryk esquivait au dernier moment. Une lourde roche venait de s'écraser tout près de lui. En levant la tête, le jeune homme eut un très mauvais pressentiment. Rénové récemment, le pont était censé supporter de lourdes charges. Mais.... avec la pluie, les solidifications n'auront peut être pas le même effet..? Ou n'ont pas eut le temps de faire leur travail..? Hunryk était très travaux manuels mais dans ce domaine là, il ne pouvait pas dire et faire grand chose. Dans tout les cas ça revenait au même. Lui et son compagnon d'infortune étaient bloqués ici pour l'instant. Et s'ils ne réagissaient pas, soit le ciel leur tomberait sur la tête, soit le ruisseau allait devenir fleuve et les emporteraient. Un gros cailloux pourrait tout aussi bien les assommer....

    Le blond avait conscience qu'il n'était pas seul, donc, pour ne pas avoir l'air de se moquer de l'autre, et pour ne pas paraître impoli, il relevait un peu la tête pour l'écouter.

    "Excusez moi, mais je pense que nous allons devoir supporter une douche froide."

    Il pointait l'horizon du doigt. Entre des milliers de gouttes de pluie se trouvait une bâtisse. A peine visible, lointaine... mais atteignable. Ce serait leur abri temporaire qui lui, ne s'écroulerait pas. De plus, ils auraient le chauffage! Hunryk ignorait de quoi il s'agit. Bar, boutique..? Tant pis si deux civils devaient le voir en tenue de chasseur. Il trouverait une histoire à raconter pour expliquer son accoutrement. Pour moment, c'est leur sécurité qui était en jeu.
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    La pluie qui s'abattait soudainement sur eux se vit adresser un mauvais regard de la part d'Adrìas. Il faisait beau toute la journée quand il était enfermé à l'intérieur à s'occuper de ses clients, puis dès qu'il mettait le nez dehors, cette dernière se faisait un plaisir de détremper ses cheveux et de ruisseler le long de sa nuque, ce dont il avait horreur. Il frissonna dans sa légère veste de cuir et baissa les yeux. Soudain, un bruit sec se fit entendre. Adrìas sursauta, se retourna vivement et vit Wyatt éviter de justesse un énorme pavé qui allait lui tomber sur la tête. Le pauvre petit cœur du jeune homme s'en trouva tout affolé. Il fallait qu'il apprenne à ne plus être effrayé par tout et n'importe quoi, même le serpent riait de sa propre couardise. Vraiment, Adrìas dut attendre quelques secondes afin de prendre la parole sans qu'elle ne tremblote.

    - Vous avez raison, ne restons pas là.
    - Maintenant que tu as vu qu'il y avait quelqu'un, tu veux bien le suivre, n'est-ce pas ? Je me demande bien pourquoi tu refuse toujours le danger. Tu as peur de tout, t'en es conscient ? Que ce soit d'une petite bestiole, du noir, des animaux, des enfants, des situations d'urgence, du temps qui passe, de...

    Adrìas le laissa lui énoncer toutes les choses dont il avait peur ou qu'il avait craintes un jour, puis le laissa enchaîner sur tout ce qu'il n'aimait pas, etc. Le serpent lui faisait de plus en plus régulièrement de longues tirades satiriques, ironiques ou encore tragiques, mettant en avant son incompétence ou bien d'autres de ses défauts. Il ne lui répondait même plus, le laissant dire à sa guise, n'intervenant que si l'envie de se défouler le prenait.

    Le jeune homme aux yeux jaunes, qui quelques instants plus tôt était figé, le cœur battant à cent à l'heure, mort d'inquiétude devant le danger que représentait le pont, avait revêtu une expression blasée. Il était rassuré en fait, de voir que le dénommé Wyatt n'avait rien perdu de son sang froid. Il attendit donc, que ce dernier lui montre la voie, car il n'allait pas se diriger en tête vers ce bâtiment qu'il ne connaissait en rien.

    - Je m'appelle Adrìas.

    Il répondit à sa question quelques minutes après qu'elle eut été posée, mais il n'avait pu s'en rappeler avant, trop perturbé.
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    Pendant un instant, Hunryk avait hésité. Passer au moment ou le tonnerre s'abattrait une nouvelle fois sur la ville, passer sous cette pluie démentielle... ou attendre que le temps se calme un peu? Non plus les minutes passaient plus le ruisseau avait des chance de devenir une rivière, puis un long fleuve... le niveau de l'eau n'allait cesser de monter. Il y avait même des chances pour que le pont cède. Le chasseur prenait le risque de sortir de leur abris en faisant passer Adrias devant lui. Il le poussait à avancer, lui donnait les indications et, une fois arrivés à l'entrée il le poussait à l'intérieur. Enfin en sécurité. Le blond ôtait son chapeau et avançait un peu pour découvrir les lieux. Un bâtiment sympathique dans lequel se trouvait pas plus de deux serveuses, un serveur et barman, ainsi que quelques rares clients. Quel veine. La plupart d'entre eux ne souviendrait pas de lui au moins. Hunryk se rendait au comptoir et interpellait le barman dans l'espoir d'obtenir quelques informations.

    "Nan, la tempête se calmera pas avant longtemps. Mais j'comprend pas, ils avaient pas prévu un truc aussi violent, c'est dingue! Vous voulez réserver une chambre? On en à encore deux de libres."

    Le jeune homme hésitait un instant, puis repensait au chemin qu'il allait devoir faire pour rentrer chez lui. Quelques kilomètres durant une nuit ou journée normale n'auraient posés aucun problèmes. Mais avec cette averse incroyable et ce violent orage... c'était risqué. Hunryk se tournait vers Adrias. Ce dernier n'avait pas spécialement l'air perdu. Il avait presque l'air rassuré. C'était normal. Se retrouver au sec avec des radiateurs qui fonctionnent et de la population autour.. mais non. Lui se sentait vraiment à l'aise. Hunryk préférait prévenir;

    "Personnellement, je vais rester ici pour la nuit. En ce qui vous concerne... je vous laisse voir. Encore navré pour le petit incident."

    Sans plus attendre, il sorti son porte feuille et payait sa place dans le modeste hôtel dans lequel il s'était réfugié. Une chance que c'en soit un. Il ne se voyait pas attendre dans un autre endroit. Et puis, à une heure aussi tardive rare sont les établissements qui offrent la possibilité de rester. Comme l'autre garçon était en sécurité lui aussi, il ne lui prêtait pas plus attention. Il était aussitôt redevenu l'inconnu qu'il n'avait pas encore percuté. Préoccupé par le contrat dont il ne pourrait s'occuper que le lendemain, le blond s'était mit à réfléchir tout en allant prendre place dans la salle se trouvant un petit peu plus loin. Quelques petites tables, des chaises... c'était assez petit mais convivial. Hunryk se permettait de prendre commande. Tant qu'à devoir rester bloquer ici, autant en profiter un peu.

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    Froid, il avait juste froid. D'accord, il se sentait mieux, car visiblement en sécurité, mais il était transi de froid. Après avoir couru comme un dératé sous la pluie, n'y voyant presque rien, il était vraiment soulagé de retrouver un endroit calme, sec et lumineux. Il se demandait comment il avait fait pour courir toute cette distance sans tomber, lui qui d'habitude dérapait souvent. Malgré cela, il avait mal aux pieds et surtout il détestait être trempé comme cela. Il se blottit un instant contre un radiateur, tenta vainement de se réchauffer. Wyatt était parti voir le barman, tant mieux, il avait encore quelques secondes de chaleur contre cet objet béni.

    Mais très vite, il dut s'en détacher pour aller lui aussi au bar. Wyatt restait visiblement ici pour la nuit. Adrìas réfléchit le plus rapidement que son cerveau fatigué et ses membres gelés voulaient bien lui permettre. Il aurait vraiment aimé rentrer chez lui, mais il ne pouvait pas... Il était coincé ici pour la simple raison qu'il ne savait absolument pas ni où il se trouvait ni comment rentrer chez lui. Même s'il l'avait su, la tempête faisait rage et il lui était donc impossible de reprendre la route à pied. Inutile également, à cette heure, d'espérer joindre un taxi. En plus il n'avait pas d'argent. La principale cause du problème était celle-ci : il ne pouvait pas se payer une chambre. S'il restait, il devrait partir très tôt pour être à l'heure pour ouvrir la boutique, or il était épuisé. Adrìas avait pensé à joindre Ailbe, mais n'osait pas, cela était irrespectueux de le faire se lever à cette heure.

    Il secoua donc la tête à l'intention du barman et lui signifia qu'il n'allait pas rester dormir. Il s'approcha d'une fenêtre et posa son front dessus, avant de le retirer vivement car la fenêtre était froide. Tout était froid ici, sauf le radiateur. Il aurait commencé à prier pour que la pluie cesse s'il avait été croyant, mais il n'en était rien. La fatigue, le froid, l'obscurité de la rue... tout le poussait à broyer du noir. Et dire que les bouteilles étaient là, au bar, tout près. Rien que quelques verres et il n'aurait plus froid du tout. Il soupira. Même s'asseoir il ne pouvait pas, de peur de mouiller partout et de mourir de froid.

    - Adrìas !

    Le jeune homme sursauta tout seul, son cœur battant une nouvelle fois plus vite qu'il n'aurait dû. Il était entrain de piquer du nez à côté du radiateur.

    - Cela ne sert à rien de rester là, t'as qu'à rentrer sous la pluie, t'es plus à ça près.

    Le serpent avait raison. Adrìas allait de toute façon tomber malade, alors légèrement malade ou gravement malade, il n'y avait plus trop de différence. Il s'approcha du barman et lui demanda où il se trouvait. Il voyait à peu près. En bus cela lui prendrait généralement une dizaine de minutes pour rentrer. Il soupira une nouvelle fois. À pied, il mettrait bien une demie-heure. Il inspira profondément et ouvrit la porte pour sortir.