Je souris. Je me sens désolée d’être aussi peu patiente parfois. Mais il a l’air de comprendre où je veux en venir, même s’il ne veut pas l’admettre. Souvent le plus dur à surmonter, c’est le scepticisme. Je hoche la tête lentement, sans le regarder, concentrée sur le fignolage des yeux de ma sculpture.
« L’abeille t’a guidée, oui. » dis-je simplement. « Parce qu’ici est son domaine. C’est le lieu de sa puissance et de sa ruche. »
Je lui fais un clin d’œil.
« Puis-je émettre une hypothèse ? Tu as entendu des bourdonnements, tu dors mal ces derniers temps. Et tu t’es senti presque forcé de venir ici. » ajoute-je doucement en posant ma statuette quasi finie à côté de moi.
« J’en suis désolée. Mais je peux aussi te dire qu’après notre rencontre, tu vas retrouver un sommeil normal, ou du moins ce sera mieux. Plus doux. Plus sucré et mielleux. »
Je lui souris et pose lentement mes mains sur mes genoux.
« Maintenant qu’on a passé ce stade. Que je l’ai dit. Que tu l’as dit. Sache - et s’il te plait, ne crois pas que je mens, ou délire, merci – que l’abeille est un esprit de la nature. Tu connais le principe des esprits totems ? C’est ça. Tout simplement. » explique-je.
« Je sais que c’est difficile à croire. Pour certains, ça semble naturel – ça a été mon cas en fait – d’autres le vivent moins bien – nous avons eu une abeille comme toi dernièrement qui a été dans ce cas – d’autres le prennent avec simplicité et s’adaptent. A toi de voir. Mais je pense que tu es de ceux qui vont simplement s’adapter. » remarque-je avec amusement.
« Je m’excuse déjà de mon côté peu… euh… patient. Ca fait partie de moi, j’ai un peu de mal à engager la conversation. »
Je lui fais un clin d’œil.
« Bon. Elle t’a amené ici parce qu’elle t’as choisi. Tu es né pour être de son clan, tu l’ignorais juste jusqu’alors. Elle a jugé que tu avais les qualités pour être sien. Selon quels critères ? Sincèrement, je l’ignore, enfin, j’en ai une idée mais parfois les esprits peuvent être malicieux et je préfère ne jamais trop m’avancer sur leurs désirs. » explique-je.
« Tu es ici car c’est ici que se trouve l’épicentre. » Je me lève d’un bond, dénouant mes jambes souplement. Je récupère ma statuette et tends la main à la nouvelle abeille. « Viens, je vais te montrer quelque chose. »
Et je le guide jusqu’à l’Arbre. Je me tourne vers lui avec un petit rire.
« C’est l’Arbre. » dis-je en le désignant. « Tu peux le toucher si tu le souhaites. »
J’adorais toucher l’Arbre, il me donnait l’impression d’être une fourmi, il me revitalisait, me donnait la force.
« Il est la vie et la force. De lui vient notre amour de la vie et de la nature. » dis-je, le regard fixé sur la splendeur de cet être.
« Tu es ici pour le protéger, et tout ce qu’il représente. Je suis ici pour t’apprendre, te former, t’expliquer et répondre à toute question que tu aurais. J’ai été à ta place, un jour, et j’ai appris et compris. » Je lui souris.
« Quand tu auras tout saisi, que tu seras un membre de clan accompli, tu pourras repartir. Et vivre ta vie. Mais tu seras toujours lié à cet endroit et à ton clan, et aux gens qui vivent ici. C’est quelque chose dont on ne peut se défaire. » dis-je finalement.
« J’imagine que tu as des questions, j’ai beaucoup parlé, j’écoute. » Je me laisse tomber entre les racines de l’Arbre, en tailleur.
« L’abeille t’a guidée, oui. » dis-je simplement. « Parce qu’ici est son domaine. C’est le lieu de sa puissance et de sa ruche. »
Je lui fais un clin d’œil.
« Puis-je émettre une hypothèse ? Tu as entendu des bourdonnements, tu dors mal ces derniers temps. Et tu t’es senti presque forcé de venir ici. » ajoute-je doucement en posant ma statuette quasi finie à côté de moi.
« J’en suis désolée. Mais je peux aussi te dire qu’après notre rencontre, tu vas retrouver un sommeil normal, ou du moins ce sera mieux. Plus doux. Plus sucré et mielleux. »
Je lui souris et pose lentement mes mains sur mes genoux.
« Maintenant qu’on a passé ce stade. Que je l’ai dit. Que tu l’as dit. Sache - et s’il te plait, ne crois pas que je mens, ou délire, merci – que l’abeille est un esprit de la nature. Tu connais le principe des esprits totems ? C’est ça. Tout simplement. » explique-je.
« Je sais que c’est difficile à croire. Pour certains, ça semble naturel – ça a été mon cas en fait – d’autres le vivent moins bien – nous avons eu une abeille comme toi dernièrement qui a été dans ce cas – d’autres le prennent avec simplicité et s’adaptent. A toi de voir. Mais je pense que tu es de ceux qui vont simplement s’adapter. » remarque-je avec amusement.
« Je m’excuse déjà de mon côté peu… euh… patient. Ca fait partie de moi, j’ai un peu de mal à engager la conversation. »
Je lui fais un clin d’œil.
« Bon. Elle t’a amené ici parce qu’elle t’as choisi. Tu es né pour être de son clan, tu l’ignorais juste jusqu’alors. Elle a jugé que tu avais les qualités pour être sien. Selon quels critères ? Sincèrement, je l’ignore, enfin, j’en ai une idée mais parfois les esprits peuvent être malicieux et je préfère ne jamais trop m’avancer sur leurs désirs. » explique-je.
« Tu es ici car c’est ici que se trouve l’épicentre. » Je me lève d’un bond, dénouant mes jambes souplement. Je récupère ma statuette et tends la main à la nouvelle abeille. « Viens, je vais te montrer quelque chose. »
Et je le guide jusqu’à l’Arbre. Je me tourne vers lui avec un petit rire.
« C’est l’Arbre. » dis-je en le désignant. « Tu peux le toucher si tu le souhaites. »
J’adorais toucher l’Arbre, il me donnait l’impression d’être une fourmi, il me revitalisait, me donnait la force.
« Il est la vie et la force. De lui vient notre amour de la vie et de la nature. » dis-je, le regard fixé sur la splendeur de cet être.
« Tu es ici pour le protéger, et tout ce qu’il représente. Je suis ici pour t’apprendre, te former, t’expliquer et répondre à toute question que tu aurais. J’ai été à ta place, un jour, et j’ai appris et compris. » Je lui souris.
« Quand tu auras tout saisi, que tu seras un membre de clan accompli, tu pourras repartir. Et vivre ta vie. Mais tu seras toujours lié à cet endroit et à ton clan, et aux gens qui vivent ici. C’est quelque chose dont on ne peut se défaire. » dis-je finalement.
« J’imagine que tu as des questions, j’ai beaucoup parlé, j’écoute. » Je me laisse tomber entre les racines de l’Arbre, en tailleur.