Cette personne comprenait. Elle devait avoir, également, d'une façon ou d'une autre, ressenti l'appel d'une étendue. Bleue, placide ou déchaînée, verte et apaisante, blanche et fascinante. Beaucoup faisaient mine de savoir, mais ce n'était pas l'impression qu'il avait. Il sourit encore, parce que son intérêt lui faisait plaisir, comme deux grand-mères qui avaient toujours été prudentes l'une avec l'autre, et qui découvraient finalement que cette étrangeté de bridge qu'elles pratiquaient chacune de leur côté sans s'être jamais croisé constituait finalement un pont entre elles. Il sourit plus largement de son exemple mental. Le bridge comme pont. Un bon jeu de mots. Il haussa ensuite les sourcils en entendant parler de ces jardins partager. Louer une parcelle de terre pour la cultiver? Mais si personne n'en faisait rien, pourquoi la louer et ne pas laisser aux plus pauvres la possibilité de l'exploiter gratuitement afin qu'ils sortent de leur situation et parviennent à se nourrir convenablement? Peut-être ses idées n'étaient-elles pas réalistes, cependant.
Il hocha donc la tête, pensif, avant de lui répondre. Cette discussion aurait pu être passionnante, mais elle était pour un autre lieu. Il n'était pas embauché pour parler de ses idées, ou de ses soucis financiers qui l'empêcheraient très certainement de jamais prendre part à une telle initiative. Aussi dommage que cela soit, selon lui. Il y avait tellement de gens avec des terrains qui n'en faisaient rien de plus qu'y planter de l'herbe, parfois même fausse... C'était louable et honorable de vouloir ouvrir ce genre d'espace, mais... Il y penserait plus tard.
"Je me pencherai sur la question, merci de m'en avoir parlé, j'ignorais tout de cela..."
Un nouveau sourire. Effectivement, il finirait par y penser, un jour ou l'autre. Ou si vraiment il ne supportait plus la ville et se retrouvait au bord de la rupture. Il n'eut pourtant pas le temps de s'appesantir sur la question plus avant que le client poursuivait, s'ouvrant cette fois plus. Il était musicien sans l'être, alors, ce frère. Ai se demanda ce que "l'Oreille" pouvait bien être. Certainement quelque chose de connu, une capacité dont il ignorait tout. En lien avec son ouïe. Il rit un peu à l'évocation de sa nature spontanée. Lui-même ne l'était pas et le vivait très bien. Il se comparait parfois au lac de son enfance, s'écoulant par rigoles paresseuses quand d'autres, comme cet homme, étaient fleuve et torrent bouillonnants. Il aurait eu du mal à le suivre, mais ce n'était pas le cas de tout le monde, apparemment. Il sourit au clin d’œil.
"On sent quand vous parlez de lui que vous l'aimez vraiment beaucoup. Quant à notre discussion, j'espère qu'elle ne vous gâche pas la musique, que vous aviez l'air de tant apprécier. D'ailleurs, ils prendront bientôt une pause pour se déshydrater, si vous voulez les rencontrer..."
Cela devait pouvoir s'arranger. Si besoin était, il demanderait directement à leur manager et au directeur du bar. De la bonne publicité, dans cette société consumériste... Lui voyait surtout que cela pourrait lui faire plaisir, et étoffer son article. Il ne lisait pas sur la musique, et encore moins des journaux français. Il lisait d'ailleurs assez peu de manière générale... Peu importait. Il ferait peut-être l'effort.
"Désolé de le demander si tard, mais... Pour quel journal travaillez-vous?"
Ce serait bien plus simple pour le retrouver...
Il hocha donc la tête, pensif, avant de lui répondre. Cette discussion aurait pu être passionnante, mais elle était pour un autre lieu. Il n'était pas embauché pour parler de ses idées, ou de ses soucis financiers qui l'empêcheraient très certainement de jamais prendre part à une telle initiative. Aussi dommage que cela soit, selon lui. Il y avait tellement de gens avec des terrains qui n'en faisaient rien de plus qu'y planter de l'herbe, parfois même fausse... C'était louable et honorable de vouloir ouvrir ce genre d'espace, mais... Il y penserait plus tard.
"Je me pencherai sur la question, merci de m'en avoir parlé, j'ignorais tout de cela..."
Un nouveau sourire. Effectivement, il finirait par y penser, un jour ou l'autre. Ou si vraiment il ne supportait plus la ville et se retrouvait au bord de la rupture. Il n'eut pourtant pas le temps de s'appesantir sur la question plus avant que le client poursuivait, s'ouvrant cette fois plus. Il était musicien sans l'être, alors, ce frère. Ai se demanda ce que "l'Oreille" pouvait bien être. Certainement quelque chose de connu, une capacité dont il ignorait tout. En lien avec son ouïe. Il rit un peu à l'évocation de sa nature spontanée. Lui-même ne l'était pas et le vivait très bien. Il se comparait parfois au lac de son enfance, s'écoulant par rigoles paresseuses quand d'autres, comme cet homme, étaient fleuve et torrent bouillonnants. Il aurait eu du mal à le suivre, mais ce n'était pas le cas de tout le monde, apparemment. Il sourit au clin d’œil.
"On sent quand vous parlez de lui que vous l'aimez vraiment beaucoup. Quant à notre discussion, j'espère qu'elle ne vous gâche pas la musique, que vous aviez l'air de tant apprécier. D'ailleurs, ils prendront bientôt une pause pour se déshydrater, si vous voulez les rencontrer..."
Cela devait pouvoir s'arranger. Si besoin était, il demanderait directement à leur manager et au directeur du bar. De la bonne publicité, dans cette société consumériste... Lui voyait surtout que cela pourrait lui faire plaisir, et étoffer son article. Il ne lisait pas sur la musique, et encore moins des journaux français. Il lisait d'ailleurs assez peu de manière générale... Peu importait. Il ferait peut-être l'effort.
"Désolé de le demander si tard, mais... Pour quel journal travaillez-vous?"
Ce serait bien plus simple pour le retrouver...