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    [Tullia] Une visite à la Mairie

    Octave L. De Parangon
    [Tullia] Une visite à la Mairie > Jeu 14 Sep - 16:40:29
    Octave L. De Parangon 
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    La journée était bien avancée, et Octave, tout à fait convaincu du bien fondé de son action gara sa rutillante voiture de sport sur le parking de la mairie cinq minutes avant l'horaire de fermeture indiqué sur la devanture. Habitué à être partout comme chez lui, il salua d'un clin d'oeil la pervenche qui mettait quelques petits pv allègrement distribués sur la voiture d'à côté. Il fronça légèrement les ailes du nez à l'idée de se voir ainsi gratifié d'un petit macaron jaune, ça serait du plus mauvais goût sur sa carrosserie écarlate. Mais elle n'avait pas l'air bien décidée à lui en donner un, elle l'avait reconnu, à n'en point douter. Il sortit donc de sa voiture, impeccablement coiffé et parfaitement habillé. Le costume bleu foncé lui allait divinement.

    Quittant donc sa voiture il prit le temps de la fermer à clefs, ainsi que celui de vérifier un dernière fois que son reflet était à la hauteur de ses espérances. Comme toujours, il l'était. Il sourit, ravi et se dirigea vers la porte humble mais honorable de l'établissement. Elle était fermée.

    "Déjà?" Se permit-il de pester. "Décidément, ils ne travaillent jamais. Et ils ont le culot de se plaindre de ne pas être riches..Fénéa.."

    Il s'interrompit, il y avait quelqu'un à l'intérieur. Il plaça le plat de la main contre la vitre, approcha ses yeux d'azur de cette dernière et chercha à attirer le regard de la belle. Rien n'était perdu. Il était armé de son éternel sourire. Ce serait bien suffisant.
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    Tullia E. Raijer
    Re: [Tullia] Une visite à la Mairie > Ven 15 Sep - 19:04:14
    Tullia E. Raijer 
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    La journée avait été longue aux bureaux. J’étais partie en début d’après-midi à la mairie pour une affaire de projet pour le développement et la gestion du tourisme dans la ville. Mais la réunion avait pris du retard, finalement elle fut annulée et il n’y avait personne dans la mairie à part la secrétaire qui était en charge de l’accueil. Je l’aimais bien, nous avions déjà beaucoup discuté ensemble. C’était une femme d’âge mûre, qui avait des enfants et qui aimait parler de tout ce qui était mode et de Paris. Elle était agréable à discuter, mais parfois parler de mode et de paris était trop pour moi, et ses enfants n’étaient pas d’un grand intérêt vu que je n’en avais pas. Quoi qu’il en soit, il était une demi-heure avant la fermeture et il n’y avait personne. J’avais profité de ma présence pour discuter un peu avec elle, apprenant les rumeurs, les ragots de la ville que j’aurais pu rater. A nous voir discuter toutes les deux, c’était un vrai paradoxe. Par la différence d’âge, mais également la différence de style. Laetitia, c’est son nom, portait des vêtements un peu trop large, type « mamie », tout en ayant de multiples bibelots, bracelets collier et j’en passe la faisant passer pour une personne rutilante de kitch. Ses habits étaient également très colorés et un peu bigarrés, mais cela convenait à son caractère enjoué et très spontané. De mon côté, j’avais toujours mes habits de travail de paris. Un ensemble tailleur à pantalon pincé bleu marine, une chemisette blanche avec quelques motifs noirs géométriques. Mon chapeau noir habituel, une paire de petit talon noir laqué, quelques rares bijoux pour s’accorder avec la clarté de la chemisette et mon mini sac à main. C’était beaucoup plus simple et moins tape à l’œil, mais renforçait en même temps la prestance et le sérieux. J’aimais ce genre d’ensemble, et bien que je sois en Province j’avais du mal à me débarrasser de cette habitude. C’est ce qui m’avait valu l’amitié de Laetitia d’ailleurs, va savoir pourquoi…

    Tout allait pour le mieux, quand soudain elle reçut un appel. Notre conversation fut interrompue un moment, mais à la tête que faisait la secrétaire je savais qu’il y avait un problème. Elle raccrocha vite, et tout se passa très vite. Alors qu’elle prenait son sac, elle dit que son enfant avait eu un accident à l’école et qu’elle devait aller de suite à l’hôpital. Mais personne n’était là pour la remplacer, et il ne restait plus que 20 minutes avant la fermeture. Personne n’étant là à la mairie, qui n’était pas vraiment très fréquentée de toute manière ces jours-là, elle semblait paniquer sur quoi faire. Je lui proposais rapidement mon aide, et elle saisit l’occasion. Me donnant les clés de la mairie, elle me demanda si je pouvais fermer à sa place. Je fis de grands yeux, targuant que je ne savais pas quoi faire. Dans la panique et l’urgence elle ne m’écouta pas, m’expliquant très rapidement qu’il fallait fermer ceci et cela, puis aussi vite que c’était arrivé elle était partie de là, me laissant là… comme une idiote. Heu… les fonctionnaires peuvent vraiment faire ça ? Je soupirais, prenant sur moi et espérant que personne ne viendrait entre temps. Je devais juste fermer et partir, ça devrait être bon, non ? Elle m’en devra une, c’est certain. Je regardais autour de moi, jouant avec les clés dans ma main.


    « Bon, elle avait dit que je devais faire quoi déjà… »

    Je me rappelais de ce qu’ils faisaient d’habitude. Ce n’était pas la première que je venais comme ça discuter lors de la fermeture. Je regardais pour aller mettre sous clés toutes les portes donnant accès à la réserve, mais surtout avant mettais bien le panneau fermé à l’entrée. Comme ça au moins, personne ne rentre. Je m’affairais, vérifiant d’avoir bien tout fermé (lumière, portes…) au moins deux fois. J’étais tellement absorbée dans mes actions que je n’entendis même pas le bruit d’une voiture de sport dehors. J’avais quasiment tout finis, satisfaite de moi-même et du temps record. Enfin, je crois que j’avais fait vite. Mon regard se balada dans toute la salle, faisant une dernière vérification.

    Soudain, je vis un visage au travers de la vitre, qui me fit presque sursauter. Je le regardais avec de grands yeux, alors qu’un jeune homme d’une certaine beauté me faisait un grand sourire. Ha, manquait plus que ça… Je regardais ma montre, voyant qu’il était 5 minutes avant la fermeture officielle. J’avais mis plus de temps à tout fermer que prévu. Je lui souris en retour, lui faisant un signe de la main pour qu’il attende. Je n’allais certainement pas le servir, car ce n’était pas mon rôle ni dans mes compétences. J’étais chargée de l’office du tourisme, pas du guichet d’accueil de la Mairie ! En plus, à voir cet énergumène depuis la vitre, il ne semblait pas du coin et était étrangement tiré à quatre épingle. Un parisien qui se serait perdu ? Mh… Ou alors un commercial parisien qui s’est perdu. Je ne voulais pas perdre de temps avec lui, aussi mignon qu’il puisse être. En tout cas, pas à la mairie, c’est certain ! Je pris donc mon sac derrière le comptoir, et finissais de fermer les grilles. Je revins vers la porte avec les clés de la mairie, sortant devant. Je ne laissais pas l’opportunité à cette personne d’entrer, car je fermais directement la porte juste devant lui, faisant attention de bien fermer à double tour. Je lui parlais en même temps cependant et souriais de manière aimable.


    « Bonjour, je suis désolée mais le guichet ferme plus tôt aujourd’hui. Une urgence et personne pour remplacer Laeticia. »

    Elle m’avait mise dans un pétrin celle-là, mais bon. Une fois la porte fermée, je faisais enfin à proprement parler face à l’individu. Il était, et comme attendu après sa brève apparition au travers de la vitre il était bel homme. Son accoutrement était impeccable et très bien coupé, bien différent d’un parisien lambda. Il me fit penser à un politicien ou bien à quelqu’un travaillant dans la haute sphère. En voyant du coin de l’œil la superbe voiture de sport, il était évident que c’était une personne ayant les moyens. Je ne savais pas ce qu’elle faisait ici, mais cette personne n’avait pas de chance aujourd’hui. Je restais aimable cependant, voulant tout de même l’aider comme je pouvais. Avec charme et toujours souriante, je lui proposais mon aide tout en cherchant dans mon sac mon téléphone portable.

    « Mais si c’est véritablement pressé, je peux vous donner le numéro d’une personne en charge. Je ne travaille pas ici pour ma part, je suis juste venue pour dépanner. Vous êtes Monsieur… ? »

    Il est vrai que je n’avais pas saisi son nom. Il était certain que je ne l’avais jamais vu auparavant. Une si belle pièce de viande aussi bien ficelée avec le superbe plat à viande rutilant qui va avec, ça ne se voit pas tous les jours et ça ne s’oublie pas.
    Octave L. De Parangon
    Re: [Tullia] Une visite à la Mairie > Jeu 28 Sep - 17:47:42
    Octave L. De Parangon 
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    S'il y avait bien une chose dont Octave était conscient, c'est qu'il y avait deux manières bien distinctes de faire tourner le monde. Le charme et l'argent. Heureusement pour lui, il avait les deux. Et mieux que ça encore, il savait s'en servir. Grâce à son père et sa mère qui étaient chacun spécialisés dans un des deux domaines. Fous les enfants qui n'écoutent jamais leurs parents. Il y a tant à apprendre de l'expérience. Et c'est rassurant de savoir que si l'un loupe on peut toujours compter sur l'autre. Il ne s'en privait pas. Il ne se privait d'ailleurs jamais de faire quoi que ce soit, il était persuadé que c'était mauvais pour la santé. Et ça donnait des rides. Hors de question d'avoir des rides. Ce n'était pas une question d'argent, mais de temps. Ca prend du temps de passer sous le bistouri, et il faut prendre du temps aussi pour s'en remettre. Et le temps c'est de l'argent donc non, il n'y a pas de temps pour ça.


    Elle avait souri, c'était ça pour lui. Pourquoi elle ne l'aurait pas fait après tout. Elle aurait pu faire plus même, peut être ne pas le faire attendre. Mais il savait qu'ils étaient comme ça les employés administratifs, ils aimaient se faire désirer. Qu'à cela ne tienne, il avait un peu de temps devant lui. Mais pas trop, parce que le temps c'est de l'arg..Enfin vous m'avez compris. Il hocha la tête au signe de main, il n'y avait que ça à faire. Ca et remettre son costume comme il faut, se recoiffer légèrement, et vérifier que ses boutons de manchette brillient toujours.

    Elle mit quelques minutes à sortir, il avait eu le temps d'applatir trois plis plutôt disgrâcieux de son costume. Tout était parfait. laetitia? Prénom commun qui ne lui disait de toute façon pas grand chose. Elle n'avait pas l'air bien assurée, il haussa un sourcil. Ce n'était pas de chance, si maintenant ils fermaient plus tôt, il y avait matière à intenter un procès, pour sur. Pour qui se prenaient-ils ! Et si ça avait été grave, que se serait-il passé? Il en toucherait deux mots, c'est certain, il y avait au moins deux mots à toucher au responsable. Il y en avait des choses à remettre en ordre ici, des choses à faire marcher droit.

    "Je comprends"

    Mais il n'acceptait pas. Mais alors pas du tout. Et en plus elle n'était même pas d'ici. Enfin, on lui demandait de se présenter, c'était une sorte de déclic, quand on parlait de lui il oubliait le reste. Il envoya sa main en sa direction, paume vers elle, attendant qu'elle donne sa main pour y faire un baise-main. Pas celui où on embrasse la main, mais bel et bien celui pendant lequel on se contente de souffler très légèrement sur la main. Et en se redressant il répondit finalement à la question.

    "Octave Louis De Parangon, à votre service. Mais avant d'obtenir le numéro de la personne responsable, j'entendrais volontiers votre nom à vous, madame. "

    Elle était plutôt élégante, et elle avait le mérite d'être là.


    "Qui sait, avec un peu de débrouillardise il serait possible, j'en suis certain, de vous y obtenir une place un peu plus conséquente. "

    Il n'y a rien que le vert ne puisse acheter. Heureusement pour lui !
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    Tullia E. Raijer
    Re: [Tullia] Une visite à la Mairie > Lun 2 Oct - 23:35:58
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    L'homme semblait prendre la nouvelle assez bien, du moins en apparence. Je sentis dans son regard une sorte d'impatience de d'agacement fugace. Mais peu m'importaiit, tant qu'il me laissait partir. Je lui avais demandé ce qu'il voulait, mais il ne répondit pas à ma requête aussi facilement. Il tendit soudainement sa main vers moi, paumé vers le ciel. Je la regardais quelques secondes avec surprise. Il voulait quoi, les clés ? Mais voyant sont apparat et ses manières, je compris vite. Je posais doucement ma main dans la sienne, hésitante et encore pas vraiment certaine que c'est ce qu'il fallait faire. Allait il me... La réponse se fit d'elle même quand il s'inclina pour faire un baise-main. Pas celui niais pour les romantiques, mais celui de courtoisie où aucun contact n'est fait entre les lèvres et la main. Cela me donnait une bonne indication du niveau de la personne en face de moi. On était loin du pécore breton, c'est certain! Quoi qu'il en soit, il me demanda mon nom. Je lui répondis, ne pouvant laisser échapper quelques mots de surprise en anglais.

    "Ho my.... Tullia Eala Raijer, enchantée de faire votre connaissance, M. De Parangon."

    Par mimétisme, je me mettais dans la même tonalité que mon partenaire de conversation du moment. Mon registre devenait plus soutenu et mon ton plus posé, ce qui pouvait être étrange. Mais c'était une simple adaptation à mon environnement, chose que je faisais régulièrement notamment à l'étranger. Enfin... J'avais donc répondu à sa requête, ayant très légèrement incliné la tête en guise de salut, aussi légèrement que son baise-main.

    L'ambiance avait changé étrangement. Mais aussi vite qu'il avait réussi ce moment de grâce pour s'attirer un instant mes faveurs, ses paroles qui suivirent ne firent pas le même effet. Je le regardais encore avec surprise, mais cette fois-ci c'était une mauvaise surprise. Que voulait il dire par là ? Pourquoi parlait il de place plus conséquente ? Sur le moment je ne réalisais pas qu'il essayait de me soudoyer, mais le sentiment restait présent et n'était pas pour son avantage. Je lui souriais en retour, mon regard se faisant cependant plus perçant. Je n'hésitais pas d'ailleurs dans mes paroles à le remettre à sa place, gentiment bien entendu.


    " L'avenir nous le dira, M. De Parangon. Mais... c'est une sollicitude bien étrange venant d'un parfait étranger. Un impromptu des plus surprenant et des plus innattendu. "

    Gentille, mais à ne pas aimer qu'on essaye de la berner aussi ouvertement. Je souriais toujours, rangeant mon portable et le raillant d'un ton malicieux et léger.

    "Je ne sais ce que vous faites ici, mais prenez garde à ce genre d'indiscrétion qui pourrait être mal vue dans les parages. Vous ne souhaiteriez pas être pris à partie par la populace, n'est-ce pas ~ ? "

    Je riais légèrement, m'imaginant ce pauvre homme lapidé sur la place publique pour avoir offensé les commères du coin. Le pauvre... Mais c'était une réalité ici. Il fallait bien réfléchir avant de parler. Je préférais donc le prévenir d'avance, et me garderais bien de répéter ce qu'il venait d'insinuer. Ca, je le garde pour moi en cas de besoin... Je restais ainsi devant lui, à attendre qu'il me dise enfin ce qu'il voulait.

    " Alors, M. De Parangon...Que vouliez-vous faire à la mairie..."

    Je comptais bien partir d'ici, car avec ce beau temps il me fallait prendre une petite bière ou un verre de vin en terrasse. Ce serait un sacrilège sinon, et c'était ma petite récompense bien méritée.

    Octave L. De Parangon
    Re: [Tullia] Une visite à la Mairie > Lun 20 Nov - 2:09:39
    Octave L. De Parangon 
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    On a beau être un des hommes les plus courtisés de France et de Navarre, on ne doit jamais oublier d'être un galant homme. Son père le lui avait bien assez souvent répété et il avait pu prouver par l'habitude et la pratique que sur ce point au moins, Monsieur de parangon était un homme sage et avisé. Au moins autant que dans l'art délicat des affaires. Il risqua un regard en contre-plongée. Rien à faire, elle était ravissante. Elle aurait pu faire carrière quelque part. Oui, certainement. Mannequin peut être. Quoi que. Peut-être un peu petite? Mais si en attendant elle pouvait servir, autant l'utiliser. Liant l'utile à l'agréable. Il retroua assez rapidemnt son légendaire sourire. L'avait-il perdu à un moment? Il n'en savait rien. Certainement pas.

    Elle n'avait pas l'air au fait de toutes les bonnes manières. Charmante. Il se réjouit de son hésitation, plus encore lors de l'acceptation. Elle n'avait pas vraiment le choix, personne ne l'avait en général. C'était tout ou rien. Ou plutôt tout pour lui et rien pour les autres. Il s'arrangeait toujours pour être sous la gouttière, ou pour tordre la gouttière dans sa direction. Question d'astuce, d'habitude. Tullia. Eala. Deux prénoms. Voilà qui était prometteur. Il se redressa lentement, hocha la tête en signe de respect et lui rendit la main après un regard direct et franc, le sourire au coin des lèvres.

    "Tullia. Voilà qui est charmant mais sonne ma foi bien exotique. Ne viendriez vous pas d'ailleurs? Vous semblez bien trop raffinée pour être de la campagne."

    Ce qui en soi était vrai. Elle avait l'air au premier coup d'oeil de valoir bien mieux que toutes les employées de la mairie réunies. Pourquoi étaient-elles souvent féminines? Grande question, peut être pour le chauffage en hiver. Elle tenta de le piquer au vif, il ne s'en trouva que plus hardi. Il reprit sa posture initiale, frotta les rebords de son manteau et son sourire s'arrondit très légèrement.

    "Oh croyez moi, je ne serai pas un étranger bien longtemps."

    S'il avait été moins bien élevé, il l'aurait gratifié d'un clin d'oeil, mais c'était parfaitement inapproprié.

    "Oh, je ne crains personne. Et ceux que vous appelez populace n'aimeraient certainement pas entendre ce vilain mot de votre ravissante bouche."

    Il mit les mains au chaud dans les poches de son manteau.

    "Mais j'étais venu ici dans l'espoir d'obtenir des informations. Cadastre, personnes importantes. Mais de toute évidence il me faudra revenir. C'est dommage, venant juste d'arriver j'ai encore tant de choses à préparer."

    Il soupira très légèrment.

    "Je vous ai fait perdre votre temps, vous m'en voyez navré. Puis-je me ratrapper?"

    Haussant un sourcil, armé de son sourire il attendait sa réponse. Elle ne se laissait pas faire, c'était charmant.

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    Tullia E. Raijer
    Re: [Tullia] Une visite à la Mairie > Mer 22 Nov - 18:46:20
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    Il ne se laissait pas démonter le bougre. Mais je sentais dans son regard un genre… d’amusement ? A croire qu’il n’était pas du genre à s’excéder quand on le réfute ainsi. Il fit une réflexion sur mes origines, et je ne pus m’empêcher de sourire. Que voulait-il dire par le fait que je n’étais pas de la campagne ? Parce que j’étais un peu coquette en allant travailler ? S’il me voyait les jours de w.end, il serait plus proche de la loque bouseuse et sale que du raffinement des soirées parisiennes. Je lui répondis, non sans un certain amusement.

    « Mon nom vient de mes origines en partie Irlandaises et Anglaises. Pour ce qui est du raffinement, vous serez étonnés de savoir que je suis de la campagne à la base, et que je préfère celle-ci à la grande ville. »

    Je lui souriais, ne répondant pas à son allusion sur le fait qu’il n’allait pas rester un inconnu. C’est moi, ou il essaye de flirter en plus ? Ou alors était-ce un avertissement ? Je ne répondais pas à cette remarque, le laissant enchainer sur mon premier reproche. Ses paroles furent vives mais je ne me laissais pas non plus déstabilisée par sa contre-attaque. Peut-être qu’ils n’aimeraient pas cela, mais en dehors du contexte on ne peut jamais garantir que les choses soient interprétées de la bonne manière. Je riais, le regardant avec malice et piquante dans mes paroles.

    « Ha ha, comme on dit si familièrement, pas vu pas pris ! Et puis, cela resterait votre parole contre la mienne, et ils ne vous connaissent pas. Je reste à l’avantage… »

    Je finissais de ranger les clés dans mon sac et m’éloignais tranquillement de la mairie. Il me suivait, ses mains dans les poches et m’expliquant enfin ce qu’il voulait. C’était tout ? Une simple prise d’information ? Il n’y avait pas de quoi paniquer, ni lui donner le numéro de téléphone de la responsable de garde. Pour ça, il fera comme tout le monde et prendre son mal en patience. Je lui répondis cependant qu’il y avait un autre moyen pour avoir ce genre de renseignements sur la ville.

    « Pour ce genre de choses, vous trouverez tout sur le site internet de la mairie si vous ne pouvez attendre. Sinon, vous devrez revenir demain en effet. Plutôt vers 11h, ils sont plus disponibles. »

    Cet Octave s’excusa de nouveau sur le fait d’avoir été inopportun, en m’ayant fait perdre mon temps pour ce détail. Je le regardais de nouveau pour lui dire que ce n’était rien, mais j’étais frappée par son allure engageante et son sourire. C’était… un play-boy ou quoi ? Quelque chose me disait qu’il allait insister, et sans doute que le meilleur moyen était d’accéder à sa requête. Pour une broutille peut-être, mais au moins il me laissera tranquille ensuite.

    « Ho ? Vous ne m’avez pas vraiment fait perdre mon temps, disons que c’était… en temps masqué. Mais, si vous insistez… »

    Je regardais rapidement autour de moi, réfléchissant à cette brouille qui pourrait m’aider. Quand mes yeux tombèrent sur sa voiture de sport. Je souriais, une idée amusante et divertissante me venant à l’esprit. Je me tournais vers lui, souriante.

    « Je dois me rendre au parc de St Clément, comme à mon habitude pour finir mes dossiers devant un verre. Les bus sont perturbés en ce moment et je ne sais pas quand le prochain pourrait arriver. Seriez-vous assez aimable pour me déposer ? Ce n’est qu’à 10mn en voiture, pas plus. »

    Quitte à l’avoir dans les pattes pendant un moment, autant joindre l’utile à l’agréable. Avoir mon taxi perso deluxe, je ne vais pas cracher dessus ! Et puis s’il pense que je suis une profiteuse… il a bien raison ! Je ne suis pas une grande connaisseuse des voitures de sport ou de luxe, mais j’appréciais tout de même la beauté de l’engin et le vrombissement qui donnait des frissons. Ma sœur serait tellement jalouse si elle savait que je montais là-dedans… Il faut que je monte dedans !
    Octave L. De Parangon
    Re: [Tullia] Une visite à la Mairie > Mar 12 Déc - 20:27:17
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    Sous ses airs détâchés, Octave n'avait qu'une idée en tête, et une idée plutôt importante. Les élections allaient bientôt avoir lieu et il avait besoin de préparer sa campagne, aussi courte soit-elle.Il avait besoin de connaître les habitants pour savoir comment leur parler, de savoir à qui sourire, à qui s'adresser en cas de besoins particuliers. Il ne connaissait pas vraiment Totarnec, mais un petit village Breton ça n'était pas bien différent qu'un petit village Périgourdin à y bien regarder. Si, peut être étaient-ils un peu plus chauvins, mais pouvait-on vraiment leur en vouloir pour ça? Certainement pas. Au contraire, il n'y a rien de plus facile à manipuler qu'un paysan orgueilleux. N'est-elle pas belle cette terre? La bretagne n'est-elle pas le plus beau bout de pays du monde? Et si on demandait l'indépendance? On la mérite, non? C'était presque trop facile, et ce en dépit de son apparence bien trop propre pour être entendu si facilement.

    Il ne la quittait pas du regard. A cause de sa beauté ou par calcul raffiné? Lui même n'en savait trop rien. Mais toujours est-il qu'il la regardait avec une intensité peu commune. Elle avait du caractère, et il aimait ça. Il se méfiait toujours des femmes intelligentes, y préférant amplement les belles gourgandines qu'on peut placer sur l'échiquier sans risquer de revenir et de la voir ailleurs. Ce genre de filles la, c'était reposant, agréable. On aimait les voir, les regarder, parfois on leur faisait la joie fugace de les écouter et c'était plus ou moins plié. Mais cette malice dans le regard, il s'en méfiait normalement comme de la peste. Normalement. Il sourit encore. Irlandaise et Anglaise? Voila ma foi qui ne se voyait pas tant que ça.

    "Voila qui est surprenant, je vous aurais fort volontiers imaginée sous le soleil de Sicile."

    Comme quoi, on peut encore en apprendre tous les jours. Effectivement, elle avait raison, ils la connaissaient. Elle avait effectivement le bénéfice de ce doute là. Il fit mine d'applaudir, sans faire le moindre bruit avec ses mains. C'était bien répondu. Et il ne s'attendait pas à moins de sa part, il devait bien le dire. Le site internet de la mairie? Il s'interrompit une fraction de seconde. S'il avait été moins bien éduqué il se serait frappé le front, marquant ainsi à quel point il se sentait stupide. Effectivement, il aurait pu y penser. Mieux encore, Martha aurait pu lui faire parvenir un compte rendu. Elle ne perdait rien pour attendre. Mais sa voix resta parfaitement charmante et mesurée.

    "La nouvelle technologie aura raison de moi, croyez le bien. Merci pour le conseil, je n'y aurais pas pensé en premier lieu. Mais effectivement, onze heures me semble tout à fait envisageable. "

    Ce qui était on ne peut plus vrai. Et oui, il insistait. Elle se faisait désirer, c'était tout à son honneur. Et plus encore si elle finissait par accepter l'offre purement désintéressée de Monsieur De Parangon. Elle n'aurait de toute façon pas à regretter quoi que ce soit. Elle sourit, il prit ça pour une victoire. Il réfléchit un instant. Dix minutes? Dans sa voiture ça n'en mettrait que cinq tout au plus. Et finalement.

    "Ma foi, pour le temps que je vous ai fait perdre, je peux bien vous faire gagner quelques minutes."

    Il sortit les clefs de sa poche et les firent tourner un bref instant pour qu'elles atterrissent au creux de sa paume.

    "Suivez moi"

    Il lui offrit son bras, légèrement replié, comme il sied de le faire avec une lady du monde et la conduisit jusqu'à la portière passager. Il lui ouvrit la porte et la laissa s'installer. Ce n'est qu'une fois les formalités d'usage accomplies qu'il lui annonça, fièrement.

    "J'espère, mademoiselle, que vous n'aviez pas d'horaire précis, parce que je vous emmène découvrir un endroit qui dans cette petite beauté ravira vos yeux sans contrarier la ravissante montre à votre poignet."

    La voiture vrombit, la fermeture automatique des portes fit son petit effet et ils partirent pour un inconnu qui ne l'était pas tant que ça.


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    Tullia E. Raijer
    Re: [Tullia] Une visite à la Mairie > Dim 21 Jan - 14:05:18
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    Il était toujours d'un air fort sympathique, bien que trop insistant dans son regard. Un beau mec qui vous fixe, ça a toujours de quoi perturber. Surtout quand il est à moins d'un mètre de vous... Mais bon, déjà que je n'étais pas de nature patiente, et mon réflexe était toujours de feindre l'humour et la distance. Ce qui marchait plutôt bien. Mais l'heure tournait, et soit il acceptait ma demande, soit j'étais tranquille et pouvait partir. Dans les deux cas, j'étais gagnante. Et la victoire était proche, car il accepta et dégaina ses clés. J'étais toute sourire, reconnaissante de ce tour gratuit et d'économiser un ticket de bus.

    "Merci, c'est très aimable !"

    Je fus surprise quand il me tendit son bras, ayant une bonne seconde d'hésitation. Il avait clairement été élevé dans une autre sphère. On se croirait presque revenu une bonne centaine d'année en arrière, avant 1900. Je souriais, autant amusée que curieuse, prenant son bras. Enfin, je posais simplement ma main sur le craux de son coude, évitant de le coller de trop. Nous n'étions pas encore dans une intimité nous permettant de telles libertés, voyez-vous .... Je le suivais donc à sa voiture, qui était encore plus belle de près. Si ma soeur savait que j'allais monter dedans, elle en ferait une crise de jalousie. Encore plus si elle voyait le physique charmant de son propriétaire qui m'ouvrit la portière. Je m'installais, le remerciant pour sa politesse de gentleman. Là dessus, on ne pouvait lui reprocher la moindre de ses manières. Mais c'est également à cela qu'il faut se méfier. Une belle figure, de l'argent, une bonne éducation... Il devait avoir une armée de belles femmes à ses pieds, et l'absence de bague au doigt montrait qu'il n'était pas du genre à s'installer. Bref, ne s'extasier que de pouvoir regarder et admirer, mais ne rien espérer de plus. De toute manière, je ne le recroiserais sans doute plus que de loin, une fois qu'il aura fait ce qu'il voulait et flatté son orgueil en m'ayant fait un tour en voiture pour que je le remercie à profusion, il ne voudra plus s'approcher de moi et m'oublira aussi vite. Ce qui m'allait plutôt bien.

    J'étais donc là, assise confortablement et écoutant avec un certain plaisir le ronronnement de la voiture qui démarre. Je souriais, ne pouvant bouder ce plaisir naturel. Mais d'un coup, je fus surprise par les paroles de mon chauffeur, qui semblait bien heureux de sa petite plaisanterie. Ainsi, il voulait me balader, mais pas là où je souhaitais aller. Je le regardais avec un air surpris, me demandant pourquoi il changeait ainsi d'avis.


    "Pardon ?! Mais..."

    A peine le temps de protester, que les portes se fermèrent à clés et la voiture partit, avec une petite accélération et un bruit de moteur très agréable. Pendant quelques secondes je restais silencieuse, me demandant le pourquoi du comment. Voulait il m'impressionner ? M'énerver ? Juste s'amuser ? Ou alors il avait vraiment du temps à perdre... Je lui jetais un regard à la fois exaspéré et amusé, ne pouvant retenir un léger soupir de capitulation et un rire charmeur.


    "Haaa.... Après vouloir forcer votre entrée dans la mairie, vous êtes un kidnappeur maintenant ? Ha ha ha, vous êtes une drôle de personne..."

    Vraiment, pour une personne qui se veut moderne mais oublie d'aller sur un site internet, fait des ronds de jambes et des manières de gentleman tout en kidnappant la personne en question... il était unique en son genre, et j'étais certaine que son petit tour l'amusait. Parfait, s'il veut s'amuser, qu'il en soit ainsi ! Je m'asseyais plus confortablement, posant sur lui un regard malicieux. Je souriais toujours, amusée par son petit caprice et parlant avec autant de légèreté que de sarcasme.


    "Alors, M. Le Kidnappeur de Parangon... à quel endroit merveilleux comptez-vous m'amener ? Il faut faire attention, ma montre est du genre susceptible ~..."

    Je tapotais le verre de ma montre noire, appuyant mes paroles par le geste. Bien sûr, je n'étais pas vraiment pressée, ce n'était qu'un moment récréatif que je m'offrais. Je pourrais toujours m'en passer. Mais lui mettre un peu de pression était la moindre des choses, non ?

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