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    Des pleurs et des questions depuis que tu as déserté, je ravale ma fierté jusqu'à l'indigestion [PV Roxanne]

    Melion Erwin
    Melion Erwin 
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    Le rp tient place sur la nationale adjacente au Camping, parce que voila Wink


    Lache prise, laisse couler ♫


    Quelle heure était-il ? minuit ? Non. Trois heures? Peut-etre quatre? Il ne savait pas. La seule chose qu'il entendait désormais était le bruit du moteur rugissant et sa musique mélancolique, ou dévastatrice, tout dépend du point de vue.


    La soirée avait été rude, la monté du parachute qui l'avait fait décollé haut, très haut, les rencontres impromptu, la colère, la haine, la frustration, le calme, et puis cette envie, encore elle. Cette envie de tout broyer, toujours là, au fond des tripes.

    Elle gronde, grogne, elle est prête à se répandre,
    À fracasser le silence elle sait comment se faire entendre.
    Elle le transit d'effroi très vite il ne sens plus mes membres,
    Il tremble, confus, c'est impossible de se détendre.
    Il s'abandonne dans les méandres de ses reflux,
    Il n'est plus que l'ombre de lui-même depuis son entrevue.
    Il ne connaîtra le repos qu'une fois son appétit repu,
    En vain il cherche le repli, mais il ne subi que des refus.
    A chaque fois qu'elle revient, c'est pour faire pencher la balance,
    Quand plus rien ne la retient quand il subit son influence.
    La science de la furie, l'art, de la guerre,
    Réveillent tous ses démons si il l'écoute, si il coopère.

    Mélion fixa le compteur un instant, 180. De quoi finir sans permis! S'estimant pas assez bête ou au fond du gouffre pour encourir un tel risque, il leva son pied de l'accélérateur afin de ralentir.
    155, 45km/h d'excès de vitesse, de quoi prendre une grosse amande, mais l'argent, il s'en moquait tout autant que sa vie et celles de quelques personnes.

    Elle l'avait jadis déjà mis en garde, d'une manière assez sévère, et l'une des plus pédagogique qui soit. Car il n'y a rien de mieux qu'une femme qui vous gifle pour vous faire comprendre la gravité de votre faute. Il s'en souviendra toujours:

    "Mélion! Mélion sale petit fils de... Ne me refais plus jamais ça!" Juste après, sa joue avait rougit, sa machoire même, s'était endoloris. "C'est quoi ton problème?! Non! Quand on est triste, révolté contre le monde, à bout, on ne prends pas ses clés de voitures pour aller faire du 160 sur l'autoroute! Tu sais ce qu'il reste quand on a un accident à 160?! DE LA PUTAIN DE PÂTE A CRÊPE"

    Mais désormais qu'elle n'était plus là, et qu'il avait faillit en perdre l'un des derniers vestige, il faisait une exception.

    "Et je me retrouvai seul, roulant sous la pluie du jour agonisant, et les essuie-glace étaient en pleine action, mais que pouvaient-ils contre mes larmes ?"

    Le bruit fut fracassant, un vacarme tonitruant qui figea son pied droit dans le frein tandis que son véhicule devenait incontrôlable suite au choc. Qu'étais-ce ? Un cerf, un fan? un putain de sanglier? Il n'en savait rien.
    Le pare-brise était ruiné, impossible de voir au travers dans la nuit.

    Heureusement pour lui, il eut le temps de ralentir assez pour que l'impact ne soit pas mortel lorsque le véhicule, une Mustang, glissa jusqu'au ravin qu'il percuta de face. Le véhicule actionna ses airbags à l'impact puis sous l'inertie du véhicule, entama un puis deux tonneau, secouant le blondinet jusqu'à la moelle.

    Le jeune homme resta conscient tandis que le véhicule appelait les secours, et sans trop savoir pourquoi, il annonça aller bien et répondit correctement aux opérateurs en charge d'estimer l'envoie ou non de secours.

    Puis l'adrénaline s'estompa et il tomba inconscient, une demi-heure, avant de se réveiller sous la douleur. Étrangement, son intégrité physique n'était pas remise en cause. Et il sortit de son véhicule sans trop de difficulté après avoir récupéré deux-trois trucs par automatisme.

    Il ne la reconnu pas au premier coup d'œil alors qu'elle accourait vers le lieu de l'accident, visiblement seule.
    Mais comment oublier sa tignasse bleuâtre qui se fondait dans l'obscurité nocturne ?

    Mélion s'approcha d'elle, le pas lent et parfois maladroit, avant de se laisser tomber à genoux quand il arriva à sa hauteur. Il l'enveloppa dans ses bras, se serrant à ce petit corps qu'il estimait amical en plaçant ses mains à des endroits discutables, avant de fondre en larme. Pas un mot de français ne sortait d'entre ses lèvres, juste des hoquets de sanglots, des balbutiements, son nez coulant et le visage se trempant peu à peu.
    10 minutes.

    10 longues minutes durant lesquelles il fut absolument incapable de répondre quoi que ce doit, durant lesquelles la seule chose qu'il fut capable de faire eut été de serrer ce à quoi il s'agrippait.

    Après alors, il reprit le contrôle, il reprit possession de ses moyens, conscience de lui-même, de son environnement, de ce qu'il était en train de faire. Ils étaient là, proche de la route que personne n'avait emprunté depuis, personne d'autres n'était là.

    - R-r-r-r-Roxanne?.. Furent ses premiers mots avant qu'il ne commence à relâcher sa prise. Pour se retourner, fixer son véhicule avant de s'assoir par terre sur le gazon et de rire.

    Mélion fut épris d'un fou rire incontrôlable et presque interminable, se roulant par terre avant de se mettre à pleurer à nouveau, mais beaucoup moins longtemps, puis se calmer.

    Le jeune homme semblait à bout en tout cas. Se rasseyant sur son fessier, il fixe alors son épave, la mâchoire serré, ayant de nouveau qu'une seule envie : bouffer le monde.

    Since you're gone, there is an antispace ♫
    Roxanne Dupont
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    Il était tôt, à cette heure, tout le monde dormait. Tout le monde ? Non, Roxanne et Jiji se baladaient en forêt depuis minuit. Cela faisait bien trois heures qu’ils marchaient tranquillement. Les balades nocturnes leur plaisaient toujours autant. C’était un moyen de se détendre et de retrouver la nature après une semaine passée en ville. Le chat noir s’était bien amusé durant ces quelques heures et la jeune femme également. Ils allaient rentrer se reposer, la rockeuse devait être un minimum en forme le matin même pour travailler… C'était sans compter sur la scène improbable qui se produisit. Ils ne purent pas bien voir les détails, de nombreux arbres bloquant la visibilité. Mais une voiture sembla arriver à toute vitesse et percuta un animal assez imposant. Ca avait l’air grave : le véhicule sembla faire des tonneaux avant de terminer sa course dans un fracas impressionnant. L’animal repartit : ça avait dû être un sanglier. Ces bêtes là étaient des forces de la nature. Qu’en était-il du conducteur ? Sans doute était-il mort ? Roxanne resta un moment choquée puis regarda Jiji qui semblait tout aussi interpelé. Puis, elle se reprit.

    « On rentre au camping, toi tu resteras sagement dans la tente. Je ne veux pas que tu te fasses écraser. »


    Il n’aurait pas fallu un accident de plus. Seulement, le camping était bien encore à quinze bonnes minutes de marche. Cela lui prit donc du temps de mettre son chat en sécurité avant de rejoindre le lieu de l’accident. Tout le monde au camping dormait paisiblement. Il fallait qu’elle y aille. Ne demandez pas pourquoi elle n’avait pas déjà appelé pour signaler l’accident : elle était bien trop sous le choc pour réagir de la meilleure manière qui soit. La rockeuse n’était pas vraiment du genre à prendre part aux évènements de la vie qui ne la concernait pas. Mais elle ne pouvait ignorer ce qu’il s’était produit. C’est en courant qu’elle se rendit sur le lieu de l’accident. Le véhicule était tombé dans le ravin et quelqu’un en sortait. Quel soulagement : la personne n’était pas morte.

    En se rapprochant, la rockeuse eut l’incroyable surprise de reconnaître l’individu en question. Non d’un chat, c’était Mélion ! Le pauvre semblait totalement déboussolé. C’était comme s’il avançait sans avoir encore repris totalement conscience de ce qu’il se passait autour de lui. Il tomba à genoux devant elle avant de la serrer contre lui. La jeune femme ne lui tint pas rigueur de placer ses mains sur son postérieur : il était grand et elle petite. De plus, il était totalement bouleversé. Il ne devait pas avoir de pensées déplacées. Cela se confirma puisqu'il se mit à fondre en larmes sans s’arrêter. Elle n’eut vraiment pas le coeur de le repousser ou de le taquiner. Il aurait pu mourir ce soir.

    Elle ne s’y connaissait pas vraiment en gestes affectueux. Ses parents ne lui en avaient jamais vraiment donnés, au mieux une tape sur l’épaule si elle avait fait une chose bien et encore. Elle finit par se dire qu’elle devait faire comme si c’était Jiji. Elle passa donc ses petits bras autour de son buste et lui frottait doucement le dos tout en lui murmurant d’une voix qu’elle voulait apaisante :

    « Hey… Ca va aller. C’est fini, tout va bien. Ce n’est qu’une voiture. Tu es vivant, c’est tout ce qui compte. Pleure si ça te fait du bien. »

    Voyant son nez qui coulait, elle planifia de lui sortir un mouchoir quand il se sentirait près. Tant pis pour le glamour hein, il était choqué ce n’était pas vraiment le moment de faire la chiante de service. Cela dura si longtemps, qu’elle se demanda si elle ne devait pas l’aider.

    « Tu veux que je t’emmène boire quelque chose ? Tu ferais peut-être bien de te reposer. Tu me suis au camping ? »


    Mémé semblait totalement bloqué et restait bloqué sur ses positions au sens propre comme au figuré. Il ne disait pas un mot et pleurait toujours. La jeune femme était vraiment affectée de la voir ainsi et aurait aimé l’aider. Il était si désemparé et elle ne semblait pas trouver les mots adéquats pour faire décroître son chagrin.

    « Ne t’inquiète pas je vais pas te laisser. Ca va aller, tu n’es pas tout seul, d’accord ? »

    Après deux autres minutes, enfin il l’appela par son prénom. La jeune femme sourit, ravie qu’il soit enfin capable de dire quelque chose. Il lâcha prise et regarda son véhicule avant de s’assoir et de rire. Voilà qu’il eut une crise de fou rire puis il poursuivit sur des larmes puis se calma. Il s’était même roulé par terre entre deux. Olalalala… Ca n’avait pas l’air d’aller du tout. Bon, maintenant qu’il était un peu plus conscient, elle arriverait peut-être à le faire réagir et à le calmer un peu. Elle s’approcha doucement et s’assit à ses côtés pour lui dire doucement :

    « C’est malheureux ce qu’il vient de t’arriver. Même si c’est dur, il faut te dire que ce n’est que du matériel. Tu vas bien, c’est le principal. »

    Elle avait posé très délicatement sa petite main sur son épaule en guise de réconfort. Ses yeux bleus s’approchèrent un peu plus de lui afin de vérifier qu’il n’avait pas de plaie à la tête qu’elle aurait loupé. Peut-être était-il plus blessé qu’elle ne le pensait. Des fois ce ne se voyait même pas à l’oeil nu.

    « Tu as mal quelque part ? Tu veux que j’appelle une ambulance ? Ou peut-être que tu veux manger un petit truc pour te sentir mieux ? Je loge au camping à quinze minutes d’ici... »

    Elle ne voulait le forcer à rien mais il lui faisait vraiment de la peine.

    « Et je peux appeler une dépanneuse pour ta voiture, si tu veux ? Dans tous les cas, si tu veux que je reste pour que tu ne sois pas tout seul, je resterai, d’accord ? »

    Roxanne ne voyait pas trop ce qu’elle pouvait faire d’autre mais réfléchissait du mieux qu’elle le pouvait pour l’aider. Elle ne sut pas pourquoi, mais elle ne put s’empêcher d’ajouter :

    « Tu sais, si tu voulais me voir, tu pouvais tout simplement m’appeler. »

    Elle afficha un sourire malicieux qu’elle contenait très légèrement. Et s’il le prenait mal ? D’un autre côté, ça lui ferait peut-être du bien de rire un peu pour de vrai. Pas ce rire nerveux qui semblait montrer qu’il était au bout de sa vie. Elle savait ce qu’on ressentait quand on était au plus bas. La jeune femme lui dit alors :

    « Pardon, c’est pas drôle. Enfin, au moins t’es pas tout seul, pas vrai ? »

    Allait-il revenir un peu plus à lui ou devrait-elle l’accompagner un moment ? S’il était vraiment trop à la ramasse, elle le trainerait jusqu’à sa tente, au camping. Il serait sans doute déçu de n’avoir qu’un petit sandwich au thon à manger et de l’eau à boire… Mais Roxanne vivait avec le minimum vital. C’était déjà bien d’être prête à lui donner son repas de midi.
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    Mélion n’avait pas remarqué, les quelques caresses, tout comme les autres petites attentions, mais les souvenirs étaient là, et il les analyserait. Comme à chaque matin, après chaque soirée mouvementé, il se faisait un petit récapitulatif mental.

    Il n’avait pas faim, pas soif, il n’était pas fatigué, non, petit à petit il se sentait bien, il se sentait mieux.
    Le blondinet ne l’avait écouter qu’a moitié, du moins, ses paroles n’eurent pas assez de poids pour le faire réagir, jusqu’à ce qu’elle parle de dépanneuse. Soudainement, tout se mit en branle, son encéphale déclara le branle-bas de combat et Mélion fut en capacités de répondre.
    Tout d’abords, il regarda à droite puis à gauche, reprenant pleinement conscience de son environnement pour estimer les menaces potentielles et les acteurs en place. Juste elle et lui, son petit corps qu’il avait serré, il s’en rappeler désormais.
    Mélion lui offra enfin un signe positif, un sourire, suite à sa blague. Elle était là ? que faisait-elle là ?
    « Non, pas de dépanneuse, je m’en chargerais. » Il inspira longuement, finissant par se relever afin de la dominer de sa taille. Inconsciemment, il cherchait à lui intimer qu’il avait repris le contrôle de la situation, qu’il maitrisait désormais tout et que son aide était gentille, mais qu’elle ne déciderait pas pour lui.
    Les phrases précédentes articuler par la petite femme couleur océan émergèrent dans ses souvenirs, elle lui avait posé beaucoup de question, et il se devait d’y répondre, au moins partiellement.
    - Ça va, je vais bien. Dit-il en se tournant vers son véhicule assimilable à une boite de conserve concasser. Mais j’accepterais volontiers de dormir chez toi, j’avoue ne pas savoir ou je suis ni comment rentrer.

    Habillé d’un costume bleu marine sur sa chemise blanche orné d’une cravate couleur or/ocre, il attrapa la jeune femme par les hanches, lui embrassant le front avant de rajouter « t’es un peu mon ange gardienne toi ? »
    Il prit une direction qu’il pensait au hasard, mais son subconscient se rappelait lui, il se rappelait de la direction du camping précédemment indiqué par un panneau.

    Mélion avait regagné une certaine joie, répondant d’un tout naturel
    « T’en fais pas, j’ai jamais été matérialiste, de toute manière l’assurance me changera de voiture, et surtout, c’est la voiture de l’entreprise. Mais tu as raison, la prochaine fois je t’appellerais »

    Mélion n’avoua pas qu’il était venu pour elle, à dire vrai, il trouvait même cette supposition étrange, dans le sens où il ne savait pas où elle habitait. A moins qu’il soit somnambule à ses heures perdus, ou qu’il l’ai appelé dans une de ses soirées d’ivresse. Cependant, il fit planer le doute, répondant à sa blague comme si cela n’en était pas une. Finissant par avouer d’une voix nettement plus timide
    « Mais en effet, j’ai pas… J’ai pas envie de rester seul. »
    Ce qui lui arrivait n’était pas malheureux ou tragique, il l’avait mérité et il en prenait amplement conscience. Il savait qu’il n’était pas le plus stable du monde quand bien même il était doué d’un esprit logique qui manquait parfois de morale ou d’altruisme. « Eduquez des hommes sans foi et vous n’en ferez que des diables rusé.

    Une boisson chaude, à cet instant il tuerait pour une boisson chaude, ou un massage.

    Non, il avait déjà dans sa tête la suite de sa journée. Déjà, il n’irait pas travailler aujourd’hui, à moins de n’avoir rien d’autre à faire.
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    Mélion semblait bien être revenu à lui même car il lui sourit et lui fit comprendre qu’il n’aurait pas besoin de dépanneuse. Il s’occuperait de tout. Bien, si c’était son souhait, tant mieux. Roxanne ne savait pas trop comment gérer ce genre de choses, ça aurait été sans doute une catastrophe de la laisser se débrouiller avec cela. La jeune femme ne prêta pas attention au fait qu’il se lève et n’y vit aucunement un message. Il fallait être clair avec elle, des messages aussi subtils lui passaient par dessus la tête.

    En tout cas, il lui dit allait bien. La jeune femme fut soulagée de l’apprendre. Au moins n’avait-il pas été trop touché par l’accident. Mais il serait peut-être bien qu’il passe des examens ? Ben, il faisait ce qu’il voulait : elle n’était pas sa mère. Il était assez grand pour savoir s’il avait besoin ou non de soins. Puis Mémé accepta de dormir chez elle car il ne savait pas où il était ni comment rentrer. Bien, ils allaient donc se rendre au fameux camping.

    Tous deux étaient prêts à partir lorsque Mémé, qui devait être un fan de costume, l’attrapa par les hanches avant de l’embrasser sur le front. Wow, wow, wow ! Mais c’est qu’il aimait vraiment faire ce genre de trucs, même en dehors des moments qui pouvaient le justifier. Elle fut trop surprise pour répliquer tout de suite. En plus, il sortit une phrase trop mignonne. Son ange gardien ? Il avait bu ? Elle était là par pur hasard ce n’était pas comme si elle le suivait ou quelque chose du genre. Enfin, elle supposait qu’il lui avait dit cela pour la remercier d’être là pour lui. Après tout, elle allait le dépanner. C’est donc avec une pointe d’humour qu’elle répondit :

    « Ouais, je suis une duchesse ange gardien qui travaille comme caissière et serveuse en guise de couverture. Mais chut, faut pas le dire. »

    Elle lui passa la main dans les cheveux pour le décoiffer le plus possible avant d’ajouter d’un air malicieux :

    « Par contre, je te préviens, si tu continues à être aussi tactile, je vais te faire une coiffure d’enfer bien pire que celle-là. Ou autre chose : ce n’est pas l’imagination qui me manque. »


    Qu’il la défie, s’il l’ose ! Elle trouverait bien moyen de l’embêter assez pour qu’il se calme sur ce côté là. Non mais parce que vraiment, c’était perturbant. D’autant plus qu’ils se connaissaient depuis peu de temps. Pas que c’était désagréable mais elle n’y était clairement pas habituée. Etait-ce quelque chose que les gens faisaient naturellement entre eux lorsqu’ils s’entendaient bien ? Peut-être, elle n’avait pas eu de réel ami jusqu’ici à part Jiji alors… C’était sans doute elle qui était bizarre.

    Mémé lui fit comprendre qu’il n’était pas matérialiste et que la prochaine fois il l'appellerait. Elle rit. C’était sympa de sa part de faire semblant que sa blague était drôle alors qu’elle la savait nulle. Puis, il lui avait avoué plus sincèrement qu’il n’avait pas envie de rester seul. La jeune femme le regarda. C’était bien la première fois qu’il semblait vulnérable et qu’il ne tenait pas des propos bizarres. Il pouvait comptait sur elle : elle tenait toujours parole.

    Roxanne l’accompagna près de la zone où se trouvait sa tente, puisqu’ils avaient rejoint le camping. Le bon côté de vivre ici, était que l’espace entre chaque tente était assez grand pour laisser un peu de tranquillité à chacun. Elle n’entendait donc pas ses voisins, contrairement à ceux qui vivaient en appartement.

    Bien, ils étaient devant. La rockeuse prit la parole avec une voix tantôt sérieuse tantôt malicieuse :

    « Bon, ce n’est pas le grand luxe, je te préviens. Ah oui, autre point très important, il va falloir que tu acceptes de cohabiter avec l’homme de ma vie, mon confident, mon meilleur ami. »

    Il était évident que cela allait surprendre le jeune homme puisqu’elle n’en avait pas parlé jusqu’ici. La jeune femme lui fit signe d’approcher tandis qu’elle ouvrait l’entrée de la tente une personne. Jiji, son chat noir, en sortit heureux avant de venir se coller contre ses jambes en ronronnant. Elle le prit affectueusement dans ses bras et dit à Mémé :

    « Mélion, je te présente Jiji. Jiji, je te présente Mélion. »

    Elle posa le matou sur le sol et fit le tour très bref de sa demeure :

    « Alors, tu as le coin sac pour poser tes affaires, chaussures. Le coin dodo avec le duvet que je te filerai pour la nuit. Moi je dormirai sans cette nuit. Et voilà. Il y a une douche commune dans le bâtiment plus loin et des toilettes. C’est tout pour la visite. Et en ce qui concerne les boissons et la nourriture... » Elle sortit le sandwich au thon encore emballé et une bouteille d’eau qui se trouvaient à côté du sac. « Voilà, tu peux te servir. Désolée, je n’ai rien d’autre à te proposer. »

    Désormais Mélion allait pouvoir regretter d’avoir accepter de la suivre ici. Après tout, il n’y avait pas de matelas ou d’équivalent sous le duvet ce qui annonçait une nuit difficile s’il avait le dos fragile. Il ne profiterait pas non plus d’un grand espace pour circuler dans la tente. Ce n’était pas ce qu’on pouvait appeler vivre dans le luxe.

    En découvrant cela, il aurait pu la prendre en pitié. Il ne fallait pas être un fin observateur pour constater que sa garde robe n’était pas conséquente : elle avait en tout et pour tout quatre tenues posées sur son sac. Cela faisait donc cinq tenues, avec celle qu’elle portait. Aujourd’hui elle avait opté pour un jean noir taille basse avec un débardeur blanc simple accompagnés de sa fidèle ceinture et de ses converses.

    En tout cas, si jamais Mélion ne supportait pas ces conditions de vie, elle pourrait toujours lui proposer de l’amener à l’hôtel le plus proche, à pied. Roxanne redoutait assez sa réaction mais allait l’affronter comme une grande fille.
    Melion Erwin
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    Mélion s’était calmé lors du trajet, moins crispé et sur les nerfs qu’il ne l’était auparavant, il se permettait de sourire un peu plus. Sans compter ses gestes, qui d’ailleurs semblaient peu à son gout.
    Le blondinet ne put s’empêcher de rire alors qu’elle ébouriffait ses cheveux déjà bien en bataille par tout le remue-ménage qu’il avait subi, enfin, les tonneaux. L’écoutant avec attention, il ne put cependant se retenir d’hausser un sourcil, intriguer mais surtout piqué dans sa curiosité, mélion souhaitait désormais en savoir plus, la pousser dans ses retranchements.
    Duchesse caissière et serveuse ? Et bah, la chute est rude, mais la couverture semble indécelable. « » Articulat-il avant d’ordonner ses questions. C’est ainsi qu’il haussa un mouvement de menton l’air de dire « ah oui ? » avant d’articuler « que vois-je ? des menaces ? Penses-tu réellement m’effrayer après ce que je viens de vivre, et tout ce que j’ai vécu ? » sans manquer de la piquer d’un narquois « petite femme » et d’un sourire en coin, juste avant de tendre sa main pour lui caresser la joue, puis d’annoncer la cerise sur le gâteau « Elle est mignonne… »«

    Mélion lui offrit cependant un clin d’œil pour apaiser les tensions qu’il créait, s’éclaircissant la gorge avant de demander « Tu es vraiment Duchesse ? » en essayant de cacher l’importance que cela pouvait avoir pour sa personne.

    En tout cas, si elle l’était, son « habitat » était une couverture à toute épreuve. Pénétrant dans la tente qu’elle ouvrit, il écouta ses avertissements avec attention, ôtant le privilège de son visage a dévoiler ses mimiques de stupéfaction.
    WOW ! UNE TENTE ! Elle est ici en vacances ou quoi ?
    C’est cependant avec une pointe de tension qu’il chercha du regard son adversaire, avant de n’en voir qu’un petit animal chétif et surement dénue d’une intelligence digne de ce nom. Bien que la petite boule de poil n’était à n’en pas douter beaucoup plus sensible que lui, du-moins en terme général.

    Mélion fixa la chose miniature et s’installa sur ses chevilles, accroupi pour mieux la fixer, tendant une main en se doutant pertinemment qu’il y’avait de grande chance qu’il fuit.
    « Un chat noir, tu n’es pas superstitieuse. »«

    Le coin sac pour poser ses affaires, sérieusement ? Il devait y poser quoi là ? Il crevait de froid et n’avait plus qu’une envie, se glisser dans une couette chaude. Et il en était loin, très loin, d’obtenir cela. Rapidement, il recentra la petite femme qui semblait à son écoute, et un peu trop altruiste.
    Il agrippa la jeune fille par les joues après s’etre redressé, lui faisant lever le menton pour qu’elle le fixe dans les yeux et se calme avec son sandwich et son eau ; puis d’articuler :
    - Ecoute Roxanne, c’est très gentil ce que tu me propose.«
    Il sourit, marquant un léger blanc histoire de faire monter la tension en lui laissant miroiter un refus ou quelque chose s’y apparantant, puis rajouta :
    - Mais il est hors de question que tu dormes sans duvet. Déjà là je me les gèle sans, alors tu ne vas pas me la faire à moi. Sois-tu dors sous le duvet, et donc tu acceptes de dormir avec moi ; soit j’appelle un taxi et je rentre chez moi, ou je vais dormir à l’hotel. Je n’ai pas envie de te retrouver en hypothermie à mon réveil. Tu peux aussi garder ta nourriture, je n’ai clairement pas l’appétit après ce qui vient de m’arriver, mais j’apprécie particulièrement ta générosité.«

    Il lui embrassa le front une fois de plus, ayant visiblement moins de dégout qu’il ne l’aurait pensé de par son statut de caissière qui l’affligeait, bien plus que sa condition de vie actuel qu’il doutait n’être que passager.

    Il s’écarta, laissant la jeune fille prendre un peu d’air tandis qu’il s’approchait de la table qu’elle possédait, ou de ce qui lui servait de table. Il s’asseya à côté et sortit de sa poche un paquet de cigarette, et visiblement d’autres choses pas très légales qui se combinaient avec. Il cacha un sourire curieux et malsain, et se contenta d’un simple
    « Je peux ? » «
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    Roxanne avait rit de bon coeur lorsque Mélion lui avait dit que sa couverture était indécelable. Puis, à ses menaces, il réagit en la provoquant gentiment. Il lui fit comprendre qu’elle ne lui faisait pas peur, l’appela petite femme et lui dit qu’elle était mignonne tout en caressant sa joue. Mouais, mouais, mouais ! Mais c’est qu’il ne la prenait pas au sérieux ! Elle plissa légèrement les yeux en secouant doucement la tête, tout en pinçant sa lèvre inférieure l’air de dire : “ouais ben tu verras le moment venu, géant blond”. Tout ceci était certes fait avec conviction mais ne voulait pas dire que ne l’appréciait plus. La jeune femme avait juste l’intention de gagner un peu plus son respect, à l’avenir. Non mais !

    Il lui adressa un clin d’oeil, en réponse à quoi elle lui tira la langue. Ceci consistait à lui dire : t’es sympa mais je ne vais pas abandonner mes positions. Voilà qu’il enchaîna sur une question qui la fit éclater de rire. Elle n’y répondit pas tout de suite parce que c’était trop drôle qu’il puisse s’imaginer que ce soit le cas. Non mais sérieusement, elle, une vraie duchesse ? Bon, certes, sa famille était plutôt riche mais avoir un titre de noblesse… Non, ça aurait été bizarre et sans doute que ses parents l’auraient désavouée après son départ pour cette ville. Elle reviendrait sur le sujet plus tard.

    Mémé fit connaissance avec Jiji en lui disant qu’elle n’était pas superstitieuse. Roxanne secoua la tête et dit très sérieusement :

    « Non je ne crois pas à ces âneries. Pourquoi une couleur indiquerait qu’un animal porte malheur ? Parce que ce sont les serviteurs des sorcières ? Mince ! Alala… Je suis démasquée : en plus de tout cela je suis EVIDEMMENT une sorcière ! Mais j’ai caché mon balais en lieu sûr, quelque part dans la forêt, auprès de mes amis les corbeaux. »

    Elle rit doucement, se disant qu’il fallait qu’elle arrête de dire des bêtises car il avait l’air de croire toutes les bêtises qu’elle disait.

    Jiji renifla la main de Mélion puis retourna auprès de Roxanne. Peu après, Mémé agrippa ses joues. Elle tenta de lui enlever ses mains mais il avait une sacrée poigne. Ses petites mains sur les siennes n’arrivaient pas à le faire lâcher ! Apparemment, il avait fait cela pour qu’elle le regarde. Savait-il qu’il n’y avait pas besoin d’agir ainsi ? Elle était peut-être petite mais savait lever les yeux : elle le faisait pour tous les adultes qu’elle croisait. En plus de cela, il était bien parti pour refuser son offre, vu le début de sa phrase. Il laissa un suspens et finit par lui faire comprendre qu’elle ne dormirait pas sans duvet. Il lui proposa deux options : dormir avec lui sous le duvet ou le laisser partir. La peur de la voir en hypothermie le tiraillait sérieusement. Il refusa sa nourriture mais dit apprécier sa générosité. Voilà qu’après avoir dit tout ça, il lui embrassa le front. Elle rougit et n’oublia pas de bien vite lui secouer les cheveux. Puis elle le tapa avec ses petites mains, avec la puissance d’une mouche malade, et dit de sa petite voix :

    « Maiiiiis tu n’en fais qu’à ta tête ?! C’est pas possible ! T’es un bisounours ou quoi ? »


    Voilà qu’il s’écarta, laissant le temps au petit bout de femme de se remettre de ses émotions et laisser disparaitre toute rougeur. Mémé s’installa sur la table en bois avec les deux bancs fournie à chaque campeur. Celle-ci permettait de manger assis en dehors de la tente. Cela évitait de mettre des miettes partout. Roxanne en était ravie car si elle n’avait pas beaucoup de moyen, elle aimait vivre proprement.

    Le géant sortit son attirail, visiblement peu légal et lui demanda s’il pouvait. La fille haussa un sourcil et dit :

    « Si tu dors ici non, si tu dors à l’hôtel ou ailleurs et que tu laisses rien, je m’en fiche. Et je veux bien dormir avec toi, ça t’évitera de te fatiguer encore plus. Parce que tu as l’air en forme là, mais tout à l’heure c’était pas ça… En fait, même pour ta santé je suis pas certaine que tu fasses bien de prendre ce genre de truc immédiatement. Vaudrait mieux attendre au moins demain, non ? »


    La rockeuse rejoint Mélion et s’assit à ses côtés, innocemment, avant de brusquement se mettre à genoux sur le banc pour lui attraper les joues. Elle les secoua pour se venger de tout à l’heure. Roxanne s’était volontairement surélevée pour que ce soit lui qui lève les yeux. Etant donné sa force, il ne risquait pas d’avoir mal. N’empêche qu’elle était fière de son coup.

    « Ah, tu vois, ça fait bizarre ! »

    Dit-elle joyeusement avant de lâcher ses joues pour très vite filer sur le banc d’en face. Sait-on jamais s’il voulait se venger lui aussi… Une fois assise, elle posa ses coudes sur la table avant de reprendre plus sérieusement.

    « Et ne crois pas toutes mes bêtises. Bien sûr que non, je ne suis pas duchesse ni une sorcière. Mes parents ont de l’argent mais m’en ont écoeurée. Soit disant ceux qui n’en ont pas sont soit des voleurs, soient des attardés. Qu’ils aillent au diable. Je préfère galérer et vivre loin d’eux que de rester dans tout leur confort et supporter leur mentalité. Bon, je ne dis pas que mon matelas ne me manque pas. Dormir par terre n’est pas ce qu’il y a de plus confortable et dès que j’aurai assez économisé je me louerai un petit appartement. Mais je ne regrette rien. Au moins, ici on ne me juge plus et on ne me force à rien. Je me sens libre et j’apprécie bien plus les petites choses de la vie. »


    Parmi ces petites choses il y avait manger un vrai bon repas, profiter d’une soirée au calme, regarder le soleil se coucher, admirer les étoiles couchée dans l’herbe entre autre. La jeune femme surveillait bien son grand bisounours, se doutant qu’il avait autant de caractère qu’elle et qu’il ne la laisserait probablement pas s’en tirer si facilement. Elle se défendrait si c’était nécessaire !

    Jiji, lui, était dans la tente et se reposait, se fichant bien de toute cette agitation.
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    Alors comme ça elle n’était pas duchesse ? Dommage. Tragique, presque. Le jeune homme s’était satisfait de sa réponse, il n’en attendait pas mieux. Il était même étonné qu’elle n’a pas pensé à un point capital, mais il verrait bien comment se passerait la suite.

    « Sorcière… intéressant. Tout s’explique maintenant. Tu m’as jeté un sort ? C’est pour ça que j’ai eu un accident ? » Dit-il souriant en prenant l’exemple de l’accident pour cacher sa réflexion première. Il était évident qu’il avait rajouter cela dans sa phrase pour ne pas la mettre d’autant plus mal à l’aise.

    « Mais oui, je n’en fait toujours qu’à ma tête, tu verras, tu verras. »

    Mélion se mit tranquillement à rouler, préparant son évasion méticuleusement et avec une dextérité quelconque. Un dernier coup de langue, et hop, il n’y avait plus qu’à allumer le nuage.
    Tandis qu’elle se posait sur le banc en bois sur lequel il avait déposé son postérieur, Mélion s’intrigua un instant alors qu’il empoignait son briquer, et protégea de sa main le fruit de son labeur tandis qu’elle lui tirait la joue, le forçant à secouer la tête pour se battre tandis qu’il avait les deux mains prise, sans compter son hilarité momentanée qu’elle venait de provoquer.
    « Ah ouais, Ah ouais, tu veux jouer comme ça ! »

    Il sourit, amusé, et lui demanda calmement « il n’y a rien derrière toi ? Pas même Jiji ? » tout en connaissant parfaitement la réponse : de l’herbe sur un terrain plat, et pas de chat.
    Mélion porta ce qu’il tenait entre les doigts à ses lèvres et l’alluma, tirant une grande bouffé avant d’expirer lentement en tendant son visage vers le ciel. Il resta calme tout en l’écoutant avec une attention religieuse pendant l’intégralité de son monologue.
    « Je comprends. » articula-t’il en hochant positivement la tête après s’être mit à la fixer de nouveau. « Alors Déjà » dit-il haut et clair avant de poser son pied sur le banc de la jeune femme, et de lui faire un clin d’œil avant de le pousser lentement mais surement jusqu’à ce qu’elle tombe à la renverse dans un bref rictus à gorge déployé.
    Ne la voyant plus, il sourit tendrement, reprenant une bouffé de liberté avant de reprendre :
    « Ensuite; écœuré de l’argent, et bah… C’est bien misérable. Les riches rêvent d’être pauvres, et les pauvres rêvent d’être riche. Mais, je ne vais pas m’étaler et donner ma vision des choses, à dire vrai je pense que j’en ai rien à foutre, mais je sais que je me trompe sur mon propre avis. Et franchement je me moque de me foutre de ne finalement pas m’en foutre.
    De toute manière, je doute que tu veuille discuter de ça avec moi, enfin, c’est surtout que je n’ai pas envie de me révolter.
    »
    Tandis qu’il avait fini le premier tier et que la jeune fille s’était relevé et lui affichait une grimace peu amicale, il tendit simplement la main en proposant « le calumet de la paix ? Après on ira dormir si tu veux, enfin, je ne sais pas si tu travail ou autre. »
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    Mélion était décidément drôle. L’entendre dire que tout s’expliquait si elle était une sorcière lui fit hausser les sourcils. Elle se doutait bien que c’était de l’humour, d’ailleurs la fin de sa phrase le confirma. Son sourire restait donc affiché tandis que le jeune homme lui confirma n’en faire toujours qu’à sa tête. Elle le regarda en se disant qu’ils allaient bien faire la paire. A ce rythme, ils allaient mourir de vieillesse afin que l’un lâche l’affaire. Tant pis, Roxanne avait donc relancé les enchères, ce qui avait amusé Mémé. La jeune fille avait tourné la tête à la question bête du blond, réflexe idiot mais quand il s’agissait de Jiji… Bref, il avait profité pour fumer. Pour la suite, il l’écouta et lui dit comprendre. La rockeuse n’eut pas le temps de réagir que le banc sur lequel elle avait posé ses fesses se renversa. Le coupable ? Vous vous en doutez.

    Bien sûr, il n’allait pas s’arrêter là mais elle non plus. Il fallait qu’elle réfléchisse à quelque chose pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Seulement, elle était à terre et donc vulnérable. Ce n’était pas en partant de cette position qu’elle pourrait reprendre le dessus. Enfin, c’est ce qu’elle pensa jusqu’à ce qu’il termina sa tirade sur l’argent. Mémé lui fit une grimace avant de lui tendre la main pour proposer “le calumet de la paix” après quoi ils iraient dormir. C’était l’opportunité rêvée. Roxanne attrapa sa main, l’air innocente et se releva avant de lui attraper les jambes pour les entraîner avec elle sur le sol. Elle avait voulu faire un espèce de plaquage comme les rugbymans mais avec une force moindre. Bon, il avait l’air d’être au sol : c’est ce qui comptait.

    « Je veux bien faire la paix, maintenant qu’on est à égalité. Avant, ça n’aurait pas été logique. »


    Dit-elle en affichant un sourire malicieux avant d’éclater de rire. On voyait bien à son expression qu’elle aussi faisait toujours ce qu’elle voulait.

    « Tu as le choix : tu peux te venger et on continuera ce petit jeu jusqu’au matin sans problème parce que je n’abandonne jamais… Ou alors tu déclares forfait comme ça on pourra aller dormir. Et je travaille mais j’arriverai en retard, d’habitude je suis toujours à l’avance alors ils n’ont pas intérêt à me faire une réflexion sinon y a des assiettes qui vont voler en cuisine. »

    D’habitude Roxanne était plutôt cool au restaurant bar mais il ne fallait pas non plus la chercher. On pouvait dire beaucoup de choses d’elle, mais elle restait une employée impliquée. Qu’on lui fasse une réflexion pour une fois l’aurait fait enrager. Et mieux valait pas l’énerver quand elle avait peu dormi. C’était un cocktail vraiment explosif.

    La rockeuse fixa un moment Mémé et lui demanda malicieusement, prête à se défendre :

    « Alors, quel est ton choix ? La guerre ou la paix ? »

    Les deux options étaient totalement envisageables. S’il semblait aussi têtu qu’elle, il devait tout de même être exténué après avoir été secoué par l’accident. Quelque chose lui disait que même s’il venait à prendre l’option de dormir, cela aurait pu être une ruse pour mieux la piéger et l’embêter encore plus. Qu’il essaie, elle aussi savait être inventive. Mais qu’il ne se plaigne pas de ses farces s'il continuait de la provoquer. Une fois lancée, elle avait bien du mal à s’arrêter.

    En tout cas, Jiji, lui, s'était endormi à côté du duvet et ronflait. On ne pouvait pas compter sur lui pour faire diversion, ça c'est sûr.
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    *Mélion se laissa surprendre alors qu’il ne s’attendait pas à se faire plaquer ainsi, pendant qu’il lui proposait un traité de paix. Un coup bas, d’autant plus étant donné ce qu’il tenait entre ses doigts ! D’autant plus qu’elle osait lui salir son costume !
    Faire la paix à égalité… Une première dans l’histoire. Tous les traités ont un perdant et un vainqueur, et il n’était pas du genre à perdre. Et puis, elle voulait la paix sans prendre le calumet ? Autant lui dire oui en lui crachant dessus !

    Au sol, et la jeune femme entre ses cuisses, mélion leva les siennes pour croiser ses chevilles dans son dos, la capturant tout en posant le calumet à côté.

    Il empoigna le visage de Roxanne, le prenant en coupe d’une poigne dont elle ne pourrait se défaire, avant de lentement approcher son visage du sien. Lentement mes surement, il approchait ses fines lèvres des siennes avant de finalement tourner un peu le sien, venant glisser l’arrête de son nez le long de la ligne de sa mâchoire, remontant jusqu’à son oreille en espérant qu’elle ait eu un ascenseur émotionnel digne de ce nom « Egalité ? Allons… tu te fourvoies… Cependant, je te concède une trêve. » avant de venir lui croquer la mâchoire, en un mouvement lent, presque sensuel. De toute manière, il était trop stone pour être vif.

    Embrassant sa joue une ultime fois, il décroisa les chevilles pour lui permettre de s’échapper de son emprise et se relever, reposant quant à lui la tête sur le sol. D’un geste calme il lui lâcha le crâne et attrapa le stick qu’il avait posé pour en tirer une bouffée.

    Tu commences à quelle heure demain ? que je sache à quelle heure partir. D’ailleurs, y’a des trucs ouvert le matin j’espère, dans ton camping ?

    Il pouffait de rire, il était amusé de la savoir vivre dans un camping. Haussant un sourcil tandis qu’une idée lui traversait l’esprit, il sourit de toute ses dents, une espèce de sourire de vainqueur.

    « Ça te dirais une colocation ? » Ajouta-t ‘il simplement en espérant au passage qu’elle ne renchérirait pas une fois de plus tant elle serait surprise par la demande.
    Petit à petit, Marie-Jeanne touchait à sa fin.
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    La victoire ne fut bien évidemment que temporaire. Mémé était bien plus agile qu’elle, ce qui n’était pas bien compliqué, et avait réussi à la maîtriser. C’est à ce moment que Roxanne songea au bienfait d’un jour prendre des cours de self defense ou d’art martiaux. Le problème c’est qu’il fallait payer ce genre de choses. Ah l’argent, il en faut un minimum pour vivre correctement, il faut bien l’avouer. Le tout est une question d’équilibre il n’en faut ni trop ni trop peu. Revenons à notre grand Mélion qui venait d’attraper le visage de la jeune femme qui essayait de se débattre, en vain. Vous croyez que Jiji serait intervenu en renfort ? Que nenni ! Il dormait et, même si ça avait été le cas, il ne se serait pas mêlé à de futiles disputes d’humains. C’était le problème de sa maîtresse si elle ne savait pas correctement se défendre.

    Olalalala ! Il approchait son visage du sien… Qu’allait-il faire ? Lui mordre le nez ? Lui baver dessus de très très près ? Non, il n’allait quand même pas l’embrasser ? Elle refusait que son premier baiser soit un espèce de gage, ça aurait été tout de même vachement triste. Bon, il ne pouvait deviner qu’à son âge elle n’avait jamais embrassé qui que ce soit mais tout de même. Imaginez le stress qui était monté en elle en l’espace d quelques secondes. Heureusement, au dernier instant, il tourna son visage pour faire glisser son nez jusqu’à sa mâchoire et même au niveau de son oreille. Et maintenant ? Il allait lui tirer les oreilles ? Ils savaient tous les deux que ceci allait difficilement se terminer, têtus comme ils étaient. Alors, lorsque Mémé lui dit qu’ils n’étaient pas à égalité, elle ne fut pas du tout surprise. Enfin, jusqu’à ce qu’il parle de trêve. Alors il était… Ah non ! Il n’était pas du tout, du tout raisonnable ! Elle avait rougi jusqu’aux oreilles, n’ayant pas du tout l’habitude d’une telle proximité et encore moins de se faire “croquer” de la sorte. Et puis, il lui avait embrassé la joue ! Comme si cela ressemblait à quelque chose d’acceptable.

    « Mais ça va pas?! C’est ça ta trêve ?! C’est pas bien de manger la mâchoire des filles ! Est-ce que je t’ai mangé la mâchoire moi ? Tu mériterais que je te morde le bras ! »

    Il ne lâchait vraiment rien ! Le rouge de ses joues était redescendu mais la jeune femme était toujours aussi perturbée. Elle se frotta la joue et sa mâchoire comme pour enlever la sensation qui ne semblait pas vouloir partir. Le regard bleuté de la jeune femme montrait bien qu’elle ne le laisserait pas s’en tirer à si bon compte. Roxanne trouverait un moyen de se venger mais elle savait qu’elle ne pourrait le faire efficacement tout de suite. Il avait beau être stone, il était toujours plus fort qu’elle. Non, il faudrait qu’elle attaque une autre fois par surprise et de front. Ouais parce qu’elle n’allait pas non plus le faire de dos. C’était déjà pas très loyal de le faire plus tard… Quoique ce n’était pas comme si ils s’étaient fixés la moindre limite pour se venger.    

    Alors que son cerveau cherchait une vengeance digne de ce nom, Mélion lui posa plusieurs questions. Elle comptait lui répondre, bien qu’il soit un sacré numéro. Franchement, il était aussi insortable qu’elle !

    « Va pour ta trêve mais tu ne paies rien pour attendre Mémé ! »
    Dit-elle dans un premier temps. Puis, elle reprit son calme et poursuivit.

    « Je commence normalement à 9h mais je pense que j’y serai pour 10h et, oui, y a des trucs d’ouverts si tu as de l’argent sur toi. Y a de quoi petit déjeuner dès 7h, t’as un petit espace cafétéria. Ca a l’air pas trop mal vu que les gens y vont, mais personnellement je n’ai jamais testé. »

    Elle n’avait pas d’argent à gaspiller pour un petit déjeuner. C’était la diét’ pour elle jusqu’à ce qu’elle ait assez économisé. D’ailleurs, en parlant d’économie...

    « Une colocation ? De base je n’en ai jamais envisagé parce que je sais que je suis insupportable. C’est vrai, là encore avec toi ça va parce que je t’aime bien, même si t’es aussi casse-pied que moi. »
    C’était un compliment. « Mais comme, en général, le courant ne passe pas avec les autres, ça terminerait en véritable guerre ouverte et je n’ai pas changé de vie pour revivre ça. »

    La jeune femme réalisa seulement à ce moment qu’il proposait peut-être d’être en colocation avec lui.

    « Ah mais tu voulais dire avec toi ? »
    Elle prit un air sérieux puis poursuivit.

    « Ca dépend, tu me ferais payer combien ? Y a une chambre en plus de la tienne là où tu vis ? Parce que ça me dérange pas de dormir avec toi cette nuit mais c’est quelque chose d’exceptionnel. Tu as pas l’air de réaliser que j’ai vraiment pas l’habitude de vivre avec des gens. Avoir des amis, des bisous, des signes amicaux ou ce genre de choses… Tout cela n’existe pas vraiment dans ma vie. D’habitude y a que Jiji. »


    Au moins les choses seraient claires. Tout de même, vivre en coloc’ avec Mémé ? Ca aurait pu être aussi bien cool que chaotique. Cela dépendrait vraiment des règles imposées. Mais, en même temps, ce serait une nouvelle expérience. Elle voulait changer de vie, pas vrai ? Et puis, elle pourrait dormir sur quelque chose de plus confortable que le sol et Jiji pourrait retrouver un environnement plus familier.