Encore une journée à ne rien faire ! C'était reposant. Quoique quelque peu...redondant. Enfin c'était ça de fait. Ça à ne plus faire. Pour penser sans ambiguïté, ce dîner à je-ne-sais-quelle adresse, près du Périgueux, malgré les effluves embaumés de l'Isle, malgré les saumons très bons et crus, malgré les cuisseaux de chevreau et les cuissots de sanglier prodigués par l'ami Prion, fut un vrai guêpier. Quelles que soit et quelque exiguës qu'aient pu... ah ! Il se l'était répété depuis je-ne-sais combien de fois. Oui ! Ce dîner de la vieille fut ennuyant, sans vie, sans fond, pourquoi toujours tout mettre dans la forme. Il avait sans doute sourit au début. Mais au début. Puis il avait dû tirer la gueule durant tout le reste du repas. Il s'était bien à maintes et maintes reprises, demandé pourquoi avait-il été invité. Qu'en savait-il lui ? Un facteur sans doute s'était fourvoyer ou le Maire était-il simplement sot d'inviter annuellement, tout les nouveaux habitants de sa commune, manger dans un restaurant à l'on-ne-sait combien de bornes ? Enfin ce repas était passé. Durant toute la journée, il avait repensé à cet infâme saumon, même pas cuit, à ses vins rouges mal faits, à ce fromage dégueulasse et à ces desserts sans sucre. Tant et si bien qu'à la fin durant toute la journée et à tout ses repas, son eau avait un goût de rouge, ses aliments une fragrance de poisson, une texture fromagère et un goût sans en avoir. Infâme. Là sur le champ, pris d'une telle fringale qu'il se rua en dehors de son lit pris un bout de pain et repartit se morfondre. Et ce pain avait pour la première fois du goût de pain,
certes ce n'était pas grand chose mais c'était déjà ça que n'avait ni l'eau, ni le dîner.
Quand il fit un tant soit peu, sombre, il sortit pour respirer l'air frais et s'assit sur un banc, glacé et esseulé au milieu d'un parc, pour regarder l'horizon. Cette ligne imaginaire qui recule quand l'on avance, cette chose un tant soit peu humaine qui défi toute augmentation, toute avancé et tout conformisme. Celle qui recule quand tous à l'unisson dans un bloc unis, avancent. Celle qui feint d'être et devient inamalgamable à tout cela. Celle qui marche contre le vent.
Tout de go, une présence sortit Boris de ses rêveries...une présence absente, était-ce un brin de soleil qui réchauffait le banc là où aurait pu s'asseoir une âme esseulée mais pourtant bien faîte de chair ? Ou bien cette âme perdue sans corps qui jadis s'était assise ici seule ou avec une personne tendrement aimée ?
Il resta cependant le regard perdu, qui le saluerait en premier, cette présence absente, ou les premiers rayons lunaires ? Qui le savait...
certes ce n'était pas grand chose mais c'était déjà ça que n'avait ni l'eau, ni le dîner.
Quand il fit un tant soit peu, sombre, il sortit pour respirer l'air frais et s'assit sur un banc, glacé et esseulé au milieu d'un parc, pour regarder l'horizon. Cette ligne imaginaire qui recule quand l'on avance, cette chose un tant soit peu humaine qui défi toute augmentation, toute avancé et tout conformisme. Celle qui recule quand tous à l'unisson dans un bloc unis, avancent. Celle qui feint d'être et devient inamalgamable à tout cela. Celle qui marche contre le vent.
Tout de go, une présence sortit Boris de ses rêveries...une présence absente, était-ce un brin de soleil qui réchauffait le banc là où aurait pu s'asseoir une âme esseulée mais pourtant bien faîte de chair ? Ou bien cette âme perdue sans corps qui jadis s'était assise ici seule ou avec une personne tendrement aimée ?
Il resta cependant le regard perdu, qui le saluerait en premier, cette présence absente, ou les premiers rayons lunaires ? Qui le savait...