L’écho d’une voix grave empli l’espace autour de moi. Je jardine, mes tomates poussent bien, j’ai cueilli les cerises de la forêt, j’en ai plein les poches. J’en prends une et crache le noyau le plus loin possible. L’appel se fait plus insistant. Je sais que j’ai un nouveau venu à aller voir. Mais je sais aussi qu’il arrive.
Non, il n’arrive pas. Il est là. Je le sens. La flamme danse. Je souris et me relève. J’essuie mes mains pleines de terre avec les feuilles de l’arbre le plus proche et je siffle. J’attends qu’il vienne. Pas le jeune. Non, lui je vais venir à lui. J’attends mon beau Stanislas. Mon doux Stanislas, qui surgit soudain du couvert d’un arbre. Je lui caresse la tête et enroule doucement mes doigts dans sa crinière emmêlée. Son dos est chaud sous mes fesses. Lui aussi le feu l’habite, d’une autre manière. Il tourne la tête et me regarde. J’hoche la tête.
Il s’élance vers la ville, le pataclop doux de ses sabots sur le sol couvert d’humus devient soudain claquant. Le goudron détruit mes oreilles et les siennes. Je l’aime, lui, plus besoin de parler, nous nous comprenons naturellement. C’est tellement magique.
La ville, les passants moroses, la couleur gris terne qui domine. La pollution. Stan secoue sa crinière, dérangé par l’ambiance, je grimace un peu. Je sens. Je regarde en bas, Stan se stoppe. Il y a un homme qui chante avec une guitare. Je souris, sors une cerise et la lance dans sa caisse de guitare en descendant de Stan, d’un même mouvement. Il trottine ensuite vers le parc, je sais qu’il y trouvera de quoi s’occuper le temps que je m’occupe du jeune… Ours. Le grondement vient de s’intensifier puis de cesser. Je l’ai reconnu le grognon. Je les aime bien.
« Bonjour à toi ! » je lance en le regardant. Je désigne les cerises dans sa caisse. « Je t’en prie, prends ! Je les ai cueillies ce matin, elles sont bonnes, sucrées et tout ! »
Je m’assis en tailleurs à côté de lui et l’observe, essaie de saisir à quel point l’Ours est venu à lui ou pas, l’a influencé. Normalement il a des rêves toutes les nuits depuis le premier appel. Je lui fais un clin d’œil.
Non, il n’arrive pas. Il est là. Je le sens. La flamme danse. Je souris et me relève. J’essuie mes mains pleines de terre avec les feuilles de l’arbre le plus proche et je siffle. J’attends qu’il vienne. Pas le jeune. Non, lui je vais venir à lui. J’attends mon beau Stanislas. Mon doux Stanislas, qui surgit soudain du couvert d’un arbre. Je lui caresse la tête et enroule doucement mes doigts dans sa crinière emmêlée. Son dos est chaud sous mes fesses. Lui aussi le feu l’habite, d’une autre manière. Il tourne la tête et me regarde. J’hoche la tête.
Il s’élance vers la ville, le pataclop doux de ses sabots sur le sol couvert d’humus devient soudain claquant. Le goudron détruit mes oreilles et les siennes. Je l’aime, lui, plus besoin de parler, nous nous comprenons naturellement. C’est tellement magique.
La ville, les passants moroses, la couleur gris terne qui domine. La pollution. Stan secoue sa crinière, dérangé par l’ambiance, je grimace un peu. Je sens. Je regarde en bas, Stan se stoppe. Il y a un homme qui chante avec une guitare. Je souris, sors une cerise et la lance dans sa caisse de guitare en descendant de Stan, d’un même mouvement. Il trottine ensuite vers le parc, je sais qu’il y trouvera de quoi s’occuper le temps que je m’occupe du jeune… Ours. Le grondement vient de s’intensifier puis de cesser. Je l’ai reconnu le grognon. Je les aime bien.
« Bonjour à toi ! » je lance en le regardant. Je désigne les cerises dans sa caisse. « Je t’en prie, prends ! Je les ai cueillies ce matin, elles sont bonnes, sucrées et tout ! »
Je m’assis en tailleurs à côté de lui et l’observe, essaie de saisir à quel point l’Ours est venu à lui ou pas, l’a influencé. Normalement il a des rêves toutes les nuits depuis le premier appel. Je lui fais un clin d’œil.