Elle n'a pas oublié de se rendre en mer, malgré le froid. Mais celle-ci eut semblé en colère. En colère qu'elle ait accepté son invitation. Le vent avait été incroyablement tenace.
N'oublie pas que tu m'appartiens Je sais, avait tenté de répondre Soizic en renforçant le cordage. Son bateau en bois avait mugi sous les assauts, alors que le ciel était sans nuage, la bourrasque ne s'était pas tue.
Tu n'as pas le droit de m'abandonner pour lui
Ce n'est qu'une journée au cinéma, je t'en prie, arrête de jouer ta tatillonne ! L'embarcation avait failli chavirer et rendre à la mer les filets vides. Tremblante de froid et éreintée, Soizic avait réussi à rentrer à bon port. Pas de pêche pour aujourd'hui. Aélig l'avait regardée amarrer.
Maintenant, elle lance la lourde corde que Aelig attrape. Il tire, et à eux deux ils arrivent à tenir le petit voilier agité par la houle infernale. Soizic soupire, dégage les mèches de ses cheveux lui brouillant la vue. Elle n'en veut pas à la mer, elle ne lui en voudra jamais.
"Soizic, tu es folle !" hâle Aelig à travers le souffle du vent. Elle grimpe sur le pont, après qu'il lui ait au préalable tendue une main plus que secourable.
"Tu n'as pas regardé la météo aujourd'hui ?! Aller en mer par cette tempête, il s'est passé quoi dans ta tête!" Aelig était un amoureux de la mer, comme Soizic, mais il ne pêchait pas. A vrai dire, peu de gens faisaient de la pêche leur principal métier.. plus maintenant que les cargots aux ventres lourds vomissaient des litres de chair blanche, comme autant de démons dégueulant leurs tripes vers les bouches d'humains avides.
Elle lui offre un sourire désolé, frissonnante. Son regard se porte sur le côté. Elle semble tracassée par quelque chose de plus préoccupant que la tempête. Ses habits de travail sont trempés.
Le courant l'avait faite dévier, au point qu'elle ne puisse pas rentrer à temps... Elle avait eu dans l'optique de rentrer chez elle, puis de se rendre au cinéma juste après. Mais là, pour le coup, c'est plutôt raté.
Remerciant Aelig pour son aide, elle va chercher ses affaires dans un casier en fer bleu, à l'intérieur d'un entrepot où ceux qui y étaient habilités pouvaient se rendre avant d'aller naviguer. Elle récupère son téléphone et écrit un message, les sourcils froncés.
"Je suis au port. Tu crois que tu peux venir me chercher ? J'ai peur d'arriver en retard."
Ca lui fait bizarre d'écrire ça. Elle n'a l'habitude d'organiser ses rendez-vous, encore moins ses rencards. En temps normal, elle décidait sur un coup de tête d'aller quelque part. Puis, elle voyait, le moment venu. Mais lui... il avait semblé différent, en un sens. Sans qu'elle sache très bien pourquoi.
Un peu piteuse et honteuse, elle se rend dans les douches à cabine unique. Après s'être débarrassée du sel, elle met les vêtements propres qu'elle avait emportés avec elle. S'observant dans le miroir de la salle d'eau, elle frotte ses yeux et attache ses cheveux mouillés. Puis elle penche la tête sur le côté, histoire de savoir si ça irait. Elle porte un long pull au tissu gris et un leggins noir. Les manches sont un peu longues, mais ça rend bien, dans l'ensemble... elle suppose. Est-ce qu'elle aurait dû porter des bijoux ?
En temps normal, elle n'en mettait jamais...
Cela faisait plusieurs semaines qu'ils ne s'étaient plus vus. Le froid avait ramené la chaleur des décorations urbaines : des lumières, des vitres décorées d'or et de rouge. Elle avait été trop occupée pour lui donner une date, puis elle avait cru, avec le temps, qu'il l'aurait oubliée. Sauf qu'il n'avait pas oublié...
Ce "Housman" lui semblait bien différent d'elle, comme s'il appartenait, en un sens, à une classe de la société plus uppée. Mais en comparaison de Soizic, ce n'était pas très difficile, n'importe qui semblait plus huppé qu'elle.
Elle soupire et s'assoit sur le banc à côté des casiers, tenant son visage dans la fraîcheur bienvenue de ses paumes. Elle n'aurait peut être pas dû accepter, au final...
N'oublie pas que tu m'appartiens Je sais, avait tenté de répondre Soizic en renforçant le cordage. Son bateau en bois avait mugi sous les assauts, alors que le ciel était sans nuage, la bourrasque ne s'était pas tue.
Tu n'as pas le droit de m'abandonner pour lui
Ce n'est qu'une journée au cinéma, je t'en prie, arrête de jouer ta tatillonne ! L'embarcation avait failli chavirer et rendre à la mer les filets vides. Tremblante de froid et éreintée, Soizic avait réussi à rentrer à bon port. Pas de pêche pour aujourd'hui. Aélig l'avait regardée amarrer.
Maintenant, elle lance la lourde corde que Aelig attrape. Il tire, et à eux deux ils arrivent à tenir le petit voilier agité par la houle infernale. Soizic soupire, dégage les mèches de ses cheveux lui brouillant la vue. Elle n'en veut pas à la mer, elle ne lui en voudra jamais.
"Soizic, tu es folle !" hâle Aelig à travers le souffle du vent. Elle grimpe sur le pont, après qu'il lui ait au préalable tendue une main plus que secourable.
"Tu n'as pas regardé la météo aujourd'hui ?! Aller en mer par cette tempête, il s'est passé quoi dans ta tête!" Aelig était un amoureux de la mer, comme Soizic, mais il ne pêchait pas. A vrai dire, peu de gens faisaient de la pêche leur principal métier.. plus maintenant que les cargots aux ventres lourds vomissaient des litres de chair blanche, comme autant de démons dégueulant leurs tripes vers les bouches d'humains avides.
Elle lui offre un sourire désolé, frissonnante. Son regard se porte sur le côté. Elle semble tracassée par quelque chose de plus préoccupant que la tempête. Ses habits de travail sont trempés.
Le courant l'avait faite dévier, au point qu'elle ne puisse pas rentrer à temps... Elle avait eu dans l'optique de rentrer chez elle, puis de se rendre au cinéma juste après. Mais là, pour le coup, c'est plutôt raté.
Remerciant Aelig pour son aide, elle va chercher ses affaires dans un casier en fer bleu, à l'intérieur d'un entrepot où ceux qui y étaient habilités pouvaient se rendre avant d'aller naviguer. Elle récupère son téléphone et écrit un message, les sourcils froncés.
"Je suis au port. Tu crois que tu peux venir me chercher ? J'ai peur d'arriver en retard."
Ca lui fait bizarre d'écrire ça. Elle n'a l'habitude d'organiser ses rendez-vous, encore moins ses rencards. En temps normal, elle décidait sur un coup de tête d'aller quelque part. Puis, elle voyait, le moment venu. Mais lui... il avait semblé différent, en un sens. Sans qu'elle sache très bien pourquoi.
Un peu piteuse et honteuse, elle se rend dans les douches à cabine unique. Après s'être débarrassée du sel, elle met les vêtements propres qu'elle avait emportés avec elle. S'observant dans le miroir de la salle d'eau, elle frotte ses yeux et attache ses cheveux mouillés. Puis elle penche la tête sur le côté, histoire de savoir si ça irait. Elle porte un long pull au tissu gris et un leggins noir. Les manches sont un peu longues, mais ça rend bien, dans l'ensemble... elle suppose. Est-ce qu'elle aurait dû porter des bijoux ?
En temps normal, elle n'en mettait jamais...
Cela faisait plusieurs semaines qu'ils ne s'étaient plus vus. Le froid avait ramené la chaleur des décorations urbaines : des lumières, des vitres décorées d'or et de rouge. Elle avait été trop occupée pour lui donner une date, puis elle avait cru, avec le temps, qu'il l'aurait oubliée. Sauf qu'il n'avait pas oublié...
Ce "Housman" lui semblait bien différent d'elle, comme s'il appartenait, en un sens, à une classe de la société plus uppée. Mais en comparaison de Soizic, ce n'était pas très difficile, n'importe qui semblait plus huppé qu'elle.
Elle soupire et s'assoit sur le banc à côté des casiers, tenant son visage dans la fraîcheur bienvenue de ses paumes. Elle n'aurait peut être pas dû accepter, au final...