Elle n'est pas ravie et elle le montre bien. Feignant de devoir rentrer chez elle, elle sort plein d'excuses : son chien qui n'a pas l'habitude d'être seul (bah voyons!) elle croit avoir laissé une marmite sur le feu (mais bien sûr) et puis elle doit se lever tôt demain, elle va pêcher, horaire précise, c'est son gagne-pain!
"Arrête veux-tu! Il serait temps que tu sortes un peu...si tu voyais ta tête quand chui rentrée chez toi, bon sang Soizic, je croyais pas aux fantômes avant d'ouvrir la porte."
Soizic lâche un grognement tandis que "Lila", la seule amie qu'elle ait jamais eue dans cette région, lui prenne la main et l'entraîne dans le bar. Lila est une fille aussi magnifique que la fleur qui lui a offert son nom. Rousse, souriante, détachée par les impératifs sérieux de la vie, elle est pourtant déjà mariée et mère d'un adorable enfant. Fou de le croire quand on la voit, elle paraît si insouciante, on ne s'imagine pas, pourtant elle assure à quiconque qu'être parent arrive aussi vite qu'un diplôme du BAC. On ne le passe pas tous, c'est vrai, certains quittent les rangs avant mais pour le reste...ça fait partie de la vie et ça nous change, même si on reste les mêmes. Lila est restée la même ; son éternelle amie d'enfance qu'elle avait croisée sur son bateau et qui lui avait tiré la langue en la traitant de "sauvage." Depuis, ses parents avaient raccroché leurs expéditions aux philippines, contrairement au père de Soizic. Leur vie était si différente et pourtant....pourtant elle adore Lila.
Cette dernière la force à s’asseoir à une table déjà occupée par deux personnes. Le mari de Lila et puis un brun que Soizic n'avait jamais vu avant -bon, rien d'étonnant elle ne croisait pas trop le commun des...comment dire, citadins. L'homme lui adresse un sourire poli qu'elle lui renvoie maladroitement. Elle aimerait mieux ne pas se trouver ici. Trop de jeunes, pas un bar de son âge -elle se le persuade. Finalement Lila revient en pouffant tellement de rire qu'elle doit se tenir au dossier de sa chaise. Soizic la regarde sans comprendre.
"Soizic, tu vas pas le croire! Je commande des boissons, et voilà que la serveuse au comptoir me demande si tu aurais ta carte d'identité...paraîtrait que tu fais trop jeune!" puis elle éclate à nouveau de rire, les larmes aux yeux, rapidement suivi de son mari, Fabio, qui envoie un clin d'oeil amusé à Soizic.
"Faut que tu t'inscrives au guinness book des records ! Je dois te l'avouer, j'ai jamais connu une femme qui paraisse aussi jeune que toi." rajoute-t-elle et, malgré elle, Soizic sourit en hochant de la tête par pur dépit. Puis elle se lève tout en fouillant dans sa veste noire, ressortant sa carte d'identité qu'elle tend à Lila. Son regard tente d'ignorer celui du brun qui ne l'a pas trop quittée des yeux.
Si ce n'était pas pour son amie, elle serait déjà partie d'ici en courant. Sans compter que Lila s'était mise en tête de lui "offrir" des boucles d"oreilles, en forme de plumes argentées, par pure motif d'un cadeau désintéressé. Mais Soizic savait, elle, que Lila la forçait surtout à se rendre un peu plus coquette. Elle était maligne Lila...même Soizic n'était pas assez ingrate pour rejeter un cadeau, alors elle les avait portées...
Tandis que Lila retourne au bar, Soizic s'excuse un instant et s'éloigne. Elle espère se noyer dans sa combi bleue marine et disparaître, une sorte de pouvoir qui la remmènerait sur la plage, aux côtés des vagues, de son chien, du silence sincère et des vols de quelques animaux nocturnes. Loin de l'hypocrisie et des faux-semblants. Mais à l'instar elle s'assoit un instant, seule, sur un des tabourets du comptoir, dans le but de respirer, de retrouver un peu d'oxygène.
"Arrête veux-tu! Il serait temps que tu sortes un peu...si tu voyais ta tête quand chui rentrée chez toi, bon sang Soizic, je croyais pas aux fantômes avant d'ouvrir la porte."
Soizic lâche un grognement tandis que "Lila", la seule amie qu'elle ait jamais eue dans cette région, lui prenne la main et l'entraîne dans le bar. Lila est une fille aussi magnifique que la fleur qui lui a offert son nom. Rousse, souriante, détachée par les impératifs sérieux de la vie, elle est pourtant déjà mariée et mère d'un adorable enfant. Fou de le croire quand on la voit, elle paraît si insouciante, on ne s'imagine pas, pourtant elle assure à quiconque qu'être parent arrive aussi vite qu'un diplôme du BAC. On ne le passe pas tous, c'est vrai, certains quittent les rangs avant mais pour le reste...ça fait partie de la vie et ça nous change, même si on reste les mêmes. Lila est restée la même ; son éternelle amie d'enfance qu'elle avait croisée sur son bateau et qui lui avait tiré la langue en la traitant de "sauvage." Depuis, ses parents avaient raccroché leurs expéditions aux philippines, contrairement au père de Soizic. Leur vie était si différente et pourtant....pourtant elle adore Lila.
Cette dernière la force à s’asseoir à une table déjà occupée par deux personnes. Le mari de Lila et puis un brun que Soizic n'avait jamais vu avant -bon, rien d'étonnant elle ne croisait pas trop le commun des...comment dire, citadins. L'homme lui adresse un sourire poli qu'elle lui renvoie maladroitement. Elle aimerait mieux ne pas se trouver ici. Trop de jeunes, pas un bar de son âge -elle se le persuade. Finalement Lila revient en pouffant tellement de rire qu'elle doit se tenir au dossier de sa chaise. Soizic la regarde sans comprendre.
"Soizic, tu vas pas le croire! Je commande des boissons, et voilà que la serveuse au comptoir me demande si tu aurais ta carte d'identité...paraîtrait que tu fais trop jeune!" puis elle éclate à nouveau de rire, les larmes aux yeux, rapidement suivi de son mari, Fabio, qui envoie un clin d'oeil amusé à Soizic.
"Faut que tu t'inscrives au guinness book des records ! Je dois te l'avouer, j'ai jamais connu une femme qui paraisse aussi jeune que toi." rajoute-t-elle et, malgré elle, Soizic sourit en hochant de la tête par pur dépit. Puis elle se lève tout en fouillant dans sa veste noire, ressortant sa carte d'identité qu'elle tend à Lila. Son regard tente d'ignorer celui du brun qui ne l'a pas trop quittée des yeux.
Si ce n'était pas pour son amie, elle serait déjà partie d'ici en courant. Sans compter que Lila s'était mise en tête de lui "offrir" des boucles d"oreilles, en forme de plumes argentées, par pure motif d'un cadeau désintéressé. Mais Soizic savait, elle, que Lila la forçait surtout à se rendre un peu plus coquette. Elle était maligne Lila...même Soizic n'était pas assez ingrate pour rejeter un cadeau, alors elle les avait portées...
Tandis que Lila retourne au bar, Soizic s'excuse un instant et s'éloigne. Elle espère se noyer dans sa combi bleue marine et disparaître, une sorte de pouvoir qui la remmènerait sur la plage, aux côtés des vagues, de son chien, du silence sincère et des vols de quelques animaux nocturnes. Loin de l'hypocrisie et des faux-semblants. Mais à l'instar elle s'assoit un instant, seule, sur un des tabourets du comptoir, dans le but de respirer, de retrouver un peu d'oxygène.