Remercions les esprits.
Assis à une centaine de mètres de l'arbre sacré, un jeune homme s'était posé en tailleur, yeux fermés. Communion avec la nature, que les formateurs disaient. Ces personnes qui étaient là depuis suffisamment longtemps pour bien connaître les esprits, savoir comment le tout marche. Et cela marchait par communion avec la nature. A vrai dire, Sigurfinnur n'y croyait pas réellement pour l'instant.. Non pas que c'était impossible, bien des choses supposées impossibles s'étaient révélées possible depuis cet étrange rêve. Juste qu'il ne pensait pas en être réellement capable pour l'instant. Et une voix qui, parfois, résonnait dans sa tête à n'importe quel moment, parfois même pendant son sommeil, pendant ses rêves. Lui indiquant de faire telle ou telle chose. D'aller à tel ou tel endroit. Mais pour l'instant, la discussion était plutôt à sens unique. Et les actions n'étaient pas toujours évidentes non plus. Pourquoi donc devait-il acheter une glace italienne, et spécialement parfum vanille-fraise? Ce n'était pas un parfum qu'il appréciait réellement. Mais quelques minutes plus tard, sur son chemin, se trouvait un enfant qui pleurait. Et une glace qui n'allait pas tarder à fondre dans sa main. Pas de signe, pas de voix à ce moment là, donner la glace à l'enfant était donc peut-être la meilleure chose à faire.
Et Sigurfinnur n'avait absolument aucune idée de si c'était la chose à faire ou non. Mais il n'avait pas vraiment envie de manger cette glace à la fraise de toute façon.
Le voilà donc en quête de questions avec les esprits. Dans un coin tranquille, plutôt seul, à l'ombre d'un arbre à une centaine de mètres du grand arbre. Personne d'autre à côté à une vingtaine de mètres à la ronde. Un silence quasiment absolu, rompu uniquement par le bruit des feuilles qui s'entrechoquent par le léger vent. Peut-être quelques gazouillis d'oiseaux au loin. Et si on s'approche vraiment beaucoup, on peut entendre une respiration calme de la part de cet homme assis, tentant de faire le vide dans son esprit pour pouvoir vaguement atteindre un état d'illumination, ou du moins un état suffisant pour pouvoir communiquer avec l'autre voix qui parfois lui donne des ordres aléatoires. Dix minutes. Vingt minutes.
Les formateurs l'avaient prévenu. Cela pourrait prendre du temps, l'esprit n'a pas toujours envie de discuter avec les nouveaux venus. Mais attendre patiemment et l'esprit viendra à lui. Attendre tranquillement, sans forcer, sans s'énerver. La patience était une vertu généralement reconnue par les esprits et inclinaient ces esprits à répondre. Voilà pourquoi Sigurfinnur attendait, sans bruit, seul, au calme. Sans vraiment prendre conscience de ce qui se passait aux alentours. Sans vraiment se soucier de si des gens passaient par là ou non. Tant qu'il n'y avait pas une voix qui s'adressait à lui, il n'y avait pas grand chose à faire, mis à part attendre et voir ce qui se passerait. Du moins, c'est ce que les formateurs lui ont conseillé. Du moins, c'est ce qu'il avait envie de faire jusqu'à ce que la position lui soit trop inconfortable.
Assis à une centaine de mètres de l'arbre sacré, un jeune homme s'était posé en tailleur, yeux fermés. Communion avec la nature, que les formateurs disaient. Ces personnes qui étaient là depuis suffisamment longtemps pour bien connaître les esprits, savoir comment le tout marche. Et cela marchait par communion avec la nature. A vrai dire, Sigurfinnur n'y croyait pas réellement pour l'instant.. Non pas que c'était impossible, bien des choses supposées impossibles s'étaient révélées possible depuis cet étrange rêve. Juste qu'il ne pensait pas en être réellement capable pour l'instant. Et une voix qui, parfois, résonnait dans sa tête à n'importe quel moment, parfois même pendant son sommeil, pendant ses rêves. Lui indiquant de faire telle ou telle chose. D'aller à tel ou tel endroit. Mais pour l'instant, la discussion était plutôt à sens unique. Et les actions n'étaient pas toujours évidentes non plus. Pourquoi donc devait-il acheter une glace italienne, et spécialement parfum vanille-fraise? Ce n'était pas un parfum qu'il appréciait réellement. Mais quelques minutes plus tard, sur son chemin, se trouvait un enfant qui pleurait. Et une glace qui n'allait pas tarder à fondre dans sa main. Pas de signe, pas de voix à ce moment là, donner la glace à l'enfant était donc peut-être la meilleure chose à faire.
Et Sigurfinnur n'avait absolument aucune idée de si c'était la chose à faire ou non. Mais il n'avait pas vraiment envie de manger cette glace à la fraise de toute façon.
Le voilà donc en quête de questions avec les esprits. Dans un coin tranquille, plutôt seul, à l'ombre d'un arbre à une centaine de mètres du grand arbre. Personne d'autre à côté à une vingtaine de mètres à la ronde. Un silence quasiment absolu, rompu uniquement par le bruit des feuilles qui s'entrechoquent par le léger vent. Peut-être quelques gazouillis d'oiseaux au loin. Et si on s'approche vraiment beaucoup, on peut entendre une respiration calme de la part de cet homme assis, tentant de faire le vide dans son esprit pour pouvoir vaguement atteindre un état d'illumination, ou du moins un état suffisant pour pouvoir communiquer avec l'autre voix qui parfois lui donne des ordres aléatoires. Dix minutes. Vingt minutes.
Les formateurs l'avaient prévenu. Cela pourrait prendre du temps, l'esprit n'a pas toujours envie de discuter avec les nouveaux venus. Mais attendre patiemment et l'esprit viendra à lui. Attendre tranquillement, sans forcer, sans s'énerver. La patience était une vertu généralement reconnue par les esprits et inclinaient ces esprits à répondre. Voilà pourquoi Sigurfinnur attendait, sans bruit, seul, au calme. Sans vraiment prendre conscience de ce qui se passait aux alentours. Sans vraiment se soucier de si des gens passaient par là ou non. Tant qu'il n'y avait pas une voix qui s'adressait à lui, il n'y avait pas grand chose à faire, mis à part attendre et voir ce qui se passerait. Du moins, c'est ce que les formateurs lui ont conseillé. Du moins, c'est ce qu'il avait envie de faire jusqu'à ce que la position lui soit trop inconfortable.