Des heures s'étaient écoulées depuis qu'Adrìas avait franchit la porte discrète du bar. De la rue, si l'on excluait le rythme de la musique, personne ne pouvait soupçonner que cet immeuble abritait une piste de danse et tant de tables de billard. C'est par un escalier raide et en colimaçon qu'on accédait au second étage, où se situait le bar. L'entrée gardée par un sas en verre, doublé de deux grands vigiles, débouchait sur une salle toute en longueur où s'entremêlaient les canapés, les tables de bistrot et les tables de billard. Un ou deux flippers achevaient de donner au lieu son ambiance si cosy qu'Adrìas aimait tant. Mais le meilleur était caché par l'imposant bar en bois. Juste de l'autre côté, accessible par une ouverture dans le mur, une salle de danse. Elle était assez petite mais tellement agréable avec son parquet un peu abîmé. Vraiment plus agréable que l'autre bar, plus au nord, où Adrìas avait dû jouer des coudes ne serait-ce que pour accéder aux vestiaires. Ici, pas de vestiaires, et pour cause : le bar n'accueillait pas tant de personnes, juste assez pour mettre de l'ambiance et juste pas de trop pour que la danse soit fluide.
Des heures qu'Adrìas dansait sur la piste, les yeux mi-clos. Ses gestes étaient aériens et lisses. Ni les cris des danseurs lorsque la musique se faisait entraînante, ni les bruits lointains de verres ou de bouteilles, ni les quelques personnes qui effleuraient son corps ne pouvaient déranger Adrìas. Il avait la tête complètement vide, lavée par des dizaines de musiques dansées à en perdre haleine. Parfois il semblait perdre l'équilibre et son corps tendait à s'étendre sur le sol, mais à la dernière seconde il retrouvait son équilibre. Pourtant il n'avait bu aucune goutte d'alcool depuis son arrivée, c'était la fièvre de la danse. Tournant, tournant, tournant encore, Adrìas finit bien sûr par percuter une jeune fille. Cette fois il ne put s'empêcher d'ouvrir les yeux, et les lumières envoyées depuis le plafond agressèrent son regard fatigué. Il marmonna un timide "Pardon", plutôt gêné, alors qu'elle se contenta de plonger un regard admiratif dans le sien. Parfois il se demandait combien de personnes le regardaient danser sans rien dire, ce qu'elles pouvaient bien en penser, entre admiration et désarroi.
Après cet incident, il se dirigea vers le bar, il fallait bien qu'il se désaltère à un moment donné. La musique continuait de trottiner dans sa tête, et de faire bouger ses hanches. Il attendit qu'un des barmans ne viennent prendre son billet, réfléchissant à ce qu'il allait prendre. Un blond et il prendrait de l'alcool, un brun et il prendrait du soft.
Blond ou brun ? Adrìas s'impatientait, il se mit à fredonner en rythme :
"Je me fous bien des qu'en-dira-t'on
Je suis caméléon
Prenez garde à mes soldats de plomb
C'est eux qui vous tueront..."
Un des barmans était enfin libre, ce serait du soft :
"Puisqu'il faut choisir
A mots doux je peux le dire
Sans contrefaçon
Je suis un garçon
Et pour un empire
Je ne veux me dévêtir
Puisque sans contrefaçon
Je suis un garçon..."
Des heures qu'Adrìas dansait sur la piste, les yeux mi-clos. Ses gestes étaient aériens et lisses. Ni les cris des danseurs lorsque la musique se faisait entraînante, ni les bruits lointains de verres ou de bouteilles, ni les quelques personnes qui effleuraient son corps ne pouvaient déranger Adrìas. Il avait la tête complètement vide, lavée par des dizaines de musiques dansées à en perdre haleine. Parfois il semblait perdre l'équilibre et son corps tendait à s'étendre sur le sol, mais à la dernière seconde il retrouvait son équilibre. Pourtant il n'avait bu aucune goutte d'alcool depuis son arrivée, c'était la fièvre de la danse. Tournant, tournant, tournant encore, Adrìas finit bien sûr par percuter une jeune fille. Cette fois il ne put s'empêcher d'ouvrir les yeux, et les lumières envoyées depuis le plafond agressèrent son regard fatigué. Il marmonna un timide "Pardon", plutôt gêné, alors qu'elle se contenta de plonger un regard admiratif dans le sien. Parfois il se demandait combien de personnes le regardaient danser sans rien dire, ce qu'elles pouvaient bien en penser, entre admiration et désarroi.
Après cet incident, il se dirigea vers le bar, il fallait bien qu'il se désaltère à un moment donné. La musique continuait de trottiner dans sa tête, et de faire bouger ses hanches. Il attendit qu'un des barmans ne viennent prendre son billet, réfléchissant à ce qu'il allait prendre. Un blond et il prendrait de l'alcool, un brun et il prendrait du soft.
Blond ou brun ? Adrìas s'impatientait, il se mit à fredonner en rythme :
"Je me fous bien des qu'en-dira-t'on
Je suis caméléon
Prenez garde à mes soldats de plomb
C'est eux qui vous tueront..."
Un des barmans était enfin libre, ce serait du soft :
"Puisqu'il faut choisir
A mots doux je peux le dire
Sans contrefaçon
Je suis un garçon
Et pour un empire
Je ne veux me dévêtir
Puisque sans contrefaçon
Je suis un garçon..."