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    Pourquoi, oui. Pourquoi?

    Blanche De Morcerf
    Pourquoi, oui. Pourquoi? > Jeu 3 Nov - 0:02:22
    Blanche De Morcerf 
    Totem du Hérisson
    Totem du Hérisson
    Messages : 679
    Date d'inscription : 13/09/2015

    Que s'était il passé? Elle n'en avait pas la moindre idée. Et c'était perturbant, encore plus pour un hérisson. On lui avait dit qu'elle était un hérisson mais elle n'avait pas pu le vérifier, d'aucune manière que ce soit. Elle n'avait pas le nez plus pointu ni même des pics sur le dos. Non, il n'y avait que son sempiternel air dédaigneux et ce silence qui la suivait partout comme un ami fidèle. La solitude était son alliée sur le coup, et elle l'avait toujours été. Blanche ne s'en plaignait pas, mais c'était tellement plus facile quand il ne se passait rien. Depuis le coup du semi sauvetage de Yahto, elle n'avait pas arrêté de tourner la situation dans tous les sens. Ce n'était pas logique. Ça n'était pas fait pour l'être, mais tout de même. Il y avait toujours quelque chose qui coinçait dans son raisonnement, et surtout, beaucoup de pourquoi.

    Pourquoi et comment, pourquoi elle, et comment ça avait pu se passer alors qu'elle n'avait absolument aucune idée de qui ils étaient et de comment faire. Elle avait quand même réussi à ramener quelqu'un à la conscience et à soigner des blessures minimes mais bien existantes. Et elle n'avait même pas pris le temps de se présenter au témoin de la scène. Elle avait simplement fait son oeuvre et était partie comme une voleuse, choquée autant que surprise par ce qui venait de se passer. Et pourtant ce n'était rien de grave. Elle n'avait rien fait de répréhensible. Elle avait aidé son prochain, comme elle pouvait le faire. Même si c'était super bizarre. Et elle n'avait pas eu de formateur, son chef de clan même était encore plus solitaire qu'elle et elle avait très vite compris que c'était dangereux de le déranger.

    C'est donc seule qu'elle se rendit dans le parc. Il commençait à faire froid à cette époque de l'année et elle disparaissait presque sous son manteau, son bonnet et son écharpe. Elle se promenait près du lac, cherchant dans son reflet quelque chose qui ressemblerait de près ou de loin à une réponse à ses questions. Mais pour le moment à part le coin d'un canard et quelques cris d'enfants au loin, il n'y avait rien pour elle. Rien du tout. Elle soupira profondément.

    Gwendal Vandehoof
    Re: Pourquoi, oui. Pourquoi? > Jeu 3 Nov - 9:29:23
    Gwendal Vandehoof 
    Citoyen Modèle
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    Messages : 153
    Date d'inscription : 17/10/2016

    Je me sens hyper nerveux et je suis sûr que l’apocalypse me guète!!

    Ce matin, Mamie m’a fait des tartines de confiture maison, certes un peu amères et granuleuses, pour ne pas dire douteuses, mais rien avec du lait ou ses abominables haricots indigestes.

    Ensuite, à la fac, j’ai enfin eu mon identifiant pour aller sur le net, et j’avais un mail de Kimberly, bon ok, c’était pour me traiter de pervers et me demander de lui rendre la photo d’elle que je lui ai piqué avant de partir, mais au moins elle m’a écrit !

    Puis, y’a une des dames qui travaille à la patinoire, il semblerait que cela soit une ancienne pseudo star d’un spectacle sur glace, qui est venue me proposer de passer aider à apprendre aux plus jeunes les base du patinage. En contrepartie je pourrais squatter la patinoire tous les matins avant l’ouverture. Elle me propose même de me filer 10 euros par séance avec les poussins.
    Bon avec la conversation euros/dollars, j’ai encore un peu de mal, mais c’est toujours ça de pris !

    Et avec les 10 euros qu’elle m’a déjà filés, j’ai pu payer la dose d’adoucissant à la laverie automatique et même un cycle de séchage ! Sans compter que malgré mon stress d’avoir les sous-vêtements de ma mère dans le tas de linge, je n’ai croisé personne pendant la délicate tache de ne pas passer pour un pervers lors du lavage des fringues.

    Et pour couronner le tout, j’ai réussi à me procurer (en me ruinant certes) un délicieux chocolat chaud, au lait de soja, sans lactose, saupoudré d’un nuage de cannelle… rien que je le respirer je me sens au paradis.

    C’est donc évident, au regard de ce début de journée anormalement agréable, qu’il va se passer quelque chose.

    Pour être sûr d’éviter un drame, surtout avec mon sac plastique plein de linges propres fixé sur mon vélo fuchsia, je préfère éviter les routes et passe par le parc avec la ferme intention de me trouver un p’tit coin pénard, loin de tout, pour savourer mon précieux chocolat chaud encore fumant.

    J’évite la zone de jeu ou des gamins se défoulent en criant. Je trouve leur mère inconsciente de les couvrir autant… non mais, franchement !? Il fait quoi ? 13 degrés ? On ne met pas de doudoune, ni de bonnet ou d’écharpe à des gosses quand il fait si chaud. Personnellement, j’ai un T shirt manche longue Capitaine America, mon préféré, et c’est bien suffisant.

    Dans tous les cas, je contourne avec soin cette zone turbulente, anticipant un ballon ou une bousculade qui pourraient me priver de mon paradis chocolaté.

    J’arrive près d’une marre sympathique dans un coin vraiment calme. Je laisse mon vélo et mon « fardeau » contre un arbre pour me rapprocher du plan d’eau.

    Je me sens vraiment seul au monde et un poil nostalgique, au Canada les lacs doivent déjà être gelés… ici on peut patiner dehors quand ?

    Fort de ces réflexions, c’est avec un sourire béat que je décide que c’est le bon endroit pour faire sa fête au saint graal des saints graals ! Mais avant d’ôter le couvercle du gobelet portant le doux pseudo de p’tit con (je crois que j’ai agacé la serveuse en hésitant et en changeant d’avis plusieurs fois sur le nom à mettre dessus), je m’aperçois que je ne suis pas seul.

    Calice !! Y’a la bombasse aux cheveux blanc qui soigne avec ses mains qui est là !!!!!

    Waouuuuu une autre mutante !!!!

    J’hésite à l’accoster mais pas simple d’aborder une fille, sans passer pour un relou…

    *Hey, salut, on t’a déjà dit que ton père est voleur et qu’il a tiré toutes les étoiles du ciel pour les foutres dans tes yeux ?*

    *Bonjour Mademoiselle, on ne se serait pas déjà croisé sur une route quand vous avait fait votre truc de mutante avant de vous barrer comme une mutante qui veut rester anonyme ?*


    Mouai… je le sens moyen. Je pense que je vais plutôt me casser doucement, sans faire de bruit pour éviter un drame.

    Néanmoins, un dernier coup d’œil à la femme me fait changer d’avis. Elle a l’air vachement triste… et seule… pas genre seule et c’est ma joie, non genre, je me sens seule et ça me déprime.

    Mu par un instinct supérieur et sans écouter ma petite voix intérieure qui me hurle que c’est du suicide, je vais vers elle et lui tends mon précieux gobelet estampillé « ptit con ». Tant pis si je me prends une baffe, ou qu’elle me le balance au nez.

    « Salut, j’ai un chocolat chaud lait de soja cannelle remède miracle pour que l’univers devienne beau et joyeux, ça te dit ? »

    Je me rends compte, un peu tard, qu’accoster comme ça une fille dans un parc, alors qu’on est seul et que la Bretagne c’est quand même sacrement mal fréquentée, elle risque de me prendre pour un psychopathe tout droit sorti d’Esprit Criminel. Bon en même temps, avec ses pouvoirs de mutante, je me doute que je ne suis certainement taillé pour l’inquiéter.
    Blanche De Morcerf
    Re: Pourquoi, oui. Pourquoi? > Jeu 3 Nov - 11:49:59
    Blanche De Morcerf 
    Totem du Hérisson
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    Date d'inscription : 13/09/2015

    Elle aimait l'automne. Les feuilles qui tombent, à la fin de leur existence, comme elles ont été conçues pour le faire. Le vent est froid et fait danser les cheveux, les températures sont opposées entre le matin et l'après midi. Comme si tout sursautait une dernière fois avant de mourir. Non, pas moi, pas maintenant, je suis trop jeune pour mourir. Mais ne lutte pas petite, tu n'es qu'une feuille, rends ta dernière danse grandiose, émerveille moi une dernière fois et rejoins la terre. Ce n'était pas particulièrement une période gaie, tout affichait l'ultime beauté, celle qui précède l'inéluctable. Comme si la nature entière se repentant de ses péchés pour partir tranquille. Mais quels péchés, ceux peut être de ne pas avoir produit assez de fruits? De ne pas avoir nourri les hommes à leur faim? Mais quels hommes, peut-on encore parler d'hommes.

    Elle n'avait jamais vraiment pris la peine de se renseigner, elle zappait quand il y avait les infos à la télévision, elle ne voulait pas entendre parler de ce genre de choses. Elle se contentait de maintenir l'équilibre dans son petit univers délicat et singulier et voila. Elle essayait d'aider les gens qu'elle croisait, d'apaiser les pensées des personnes qui la fréquentaient, d'économiser pour faire vivre autant elle que les personnes qui le méritent et qui n'ont pas assez de personnes dans leur boutique. Elle n'était pas particulièrement bienveillante mais elle essayait toujours de maintenir cette petite aura de bonté dans son périmètre personnel. Est ce que ça faisait d'elle quelqu'un de bien? Est ce que ce n'était pas juste pour se donner bonne conscience et se pardonner elle même de ne pas faire plus attention aux besoins des autres? Peut être. Toute cette histoire avait donné un bon gros coup dans la fourmilière de sa conscience. Bim, tiens, tu pensais aller un peu mieux? Remue le couteau dans ton existence. Toi qui rêvais de bien plus que la Bretagne, où en es tu maintenant?

    Les mains dans les poches et l'esprit ailleurs, elle aurait pu être envoyée dans le lac par la moindre personne qui serait passée un peu vite et l'aurait bousculée par mégarde. Elle avait complètement occulté le bruit des enfants qui jouent et même le fait qu'elle n'avait ni pris sa sacoche ni son petit carnet. Il n'y avait rien d'autre en ce moment que le bruit du vent et le clapotis de l'eau qui se combinent plus ou moins harmonieusement. Le calme. Voila de quoi elle avait besoin, du calme, du repos et du silence. Elle avait tout à remettre en question, tout à penser en plus grand , ou d'un pas de côté. Tout venait de s'effondrer et il était temps de reconstruire. Nouveau soupir. A qui pouvait-elle demander de l'aide? Personne. A force de se renfermer sur elle même, il ne lui restait personne pour partager ses joies. Les peines elle les gérait plutôt bien, par habitude. Mais les joies c'était une autre histoire. Elle ne fit même pas attention au bruit de vélo et de froissement de feuilles sous des pas maladroits. Et elle aurait peut être du, parce que le sursaut qu'elle se paya en entendant une voix si proche de sa figure ET un gobelet si proche de son visage, elle en aurait honte pendant des siècles et des siècles. Prise sur le fait, avec un témoin de son manque de sang froid, elle se raidit plus encore qu'elle ne l'était déjà et tourna la tête vivement vers l'objet de sa frayeur. Elle le fusilla littéralement du regard. Elle ne le quitta pas des yeux pendant quelques secondes et se retint de parler. Sinon ce qui serait sorti n'aurait été ni gracieux ni délicat.. P'tit con à côté c'était du pipi de chat.

    Elle inspira profondément, se retenant également de lui mettre sa main dans la figure. Elle le regarda encore un peu, de profil du coup, et finit par baisser les yeux vers le gobelet, elle vit l'inscription dessus, releva les yeux vers lui. Elle haussa un sourcil très légèrement. Genre "Sérieux?". Elle tendit les muscles de sa bouche pour dire quelque chose. Elle se ravisa, non c'était encore trop abrupt. Et finalement, après quelques secondes de silence de plus qui avaient du lui sembler interminables, elle lança simplement.

    "A ce que je vois t'en es pas à ton coup d'essai".

    Elle soupira. Adieu la poésie de l'automne. Elle porta de nouveau son regard sur le lac, et elle sentit son sang se glacer, sans que ça n'ait rien à voir avec le courant d'air. Ses yeux s'arrondirent, elle déglutit péniblement. Elle l'avait déjà vu. Elle l'avait déjà croisé. C'était..Non? Non ça n'était pas possible? Ca ne pouvait pas être celui qu'elle avait tenté de fuir par tous les moyens? Elle laissa son regard glisser sur le côté, il revint bien vite avec cette certitude affreuse : c'était bien lui. Et la tout alla très vite. Elle décida de noyer le poisson, non..pas lui.., en faisant comme si ce n'était absolument pas elle la dernière fois et qu'elle ne l'avait jamais vu. Elle inspira profondément et essaya d'avoir l'air naturelle.

    "Tu as de la chance que je me contrôle un minimum, sinon ton thé du bonheur la il aurait fini par terre."

    Elle tenta un sourire, mais elle ne le regardait toujours pas, essayant de contrôler ses expressions faciales avant de se décider à le faire.
    Gwendal Vandehoof
    Re: Pourquoi, oui. Pourquoi? > Jeu 3 Nov - 14:05:37
    Gwendal Vandehoof 
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    "A ce que je vois t'en es pas à ton coup d'essai. Tu as de la chance que je me contrôle un minimum, sinon ton thé du bonheur là il aurait fini par terre."

    J’ai toutes les alarmes qui viennent de se déclencher dans mon cerveau. Parler avec une fille, c’est un peu comme marcher les yeux fermés dans un champ de bombe, et pour le coup, dès le premier pas j’ai mis le pied dessus.

    Mes cellules grises tournent a 200 à l’heure pour essayer de décoder ce qui se passe. Maintenant, un peu comme d’hab’ quand une créature de sexe féminin me parle je capte vraiment rien.

    Je l’ai vexée. Ca ok… mais du coup avec quoi ? ce que j’ai dit ? le gobelet peut être ? C’est vrai que le p’tit con, elle la peut être pris pour elle…

    Par conter l’histoire du coup d’essai. Bon Diou… je nage là… Si seulement les filles pouvaient parler une langue que je comprenne genre. « Dégage pauvre naze, je fais mes truc de mutante et je veux être seule » ou « Je suis allergique au lait de soja et tu m’insultes en m’en proposant…. »

    Je me sens vraiment naze mais évite de reculer pour éviter qu’un clignotement intempestif de mes baskets n’aggrave mon cas. Bon au moins elle ne regarde pas trop vers moi.

    « Bon, je ne suis pas sûr d’avoir tout capté a pourquoi t’es fâchée, mais si je t’ai insultée sans le vouloir je suis vraiment désolé…  et puis je t’assure que si tu avais déjà gouté au lait de soja au chocolat, tu ne penserais même pas à le mettre par terre… »


    Je m’égare non ?

    « après, c’est juste que…  bah … j’ai cru que tu n’allais pas bien et que ça pourrait te faire plaisir… mais si tu veux, tu le prends et je me barre loin, t’es pas obligée de me supporter pour avoir le droit à ton chocolat… »

    Là je suis maladroit ?

    « Enfin… juste ce que je voulais dire c’est tiens c’est pour toi »

    Je lui mets le gobelet dans la main et recule en me rappelant de la honte que vont m’infliger mes baskets. Trop Tard ?

    « Si tu veux que je parte, j’y vais, et si t’as juste besoin de parler a un idiot que tu croises seulement pour la deuxième fois de ta vie mais qui sait garder un secret, même sur tes supers pouvoirs, je peux aller m’assoir là-bas sur le banc et écouter… l’option me gueuler dessus est négociable. »


    J’essaye de lui dire avec un peu d’humour conscient que ça peut être dur d’être un mutant dans une si petite ville, et qu’aussi je risque de passer pour un gros lourd.
    Blanche De Morcerf
    Re: Pourquoi, oui. Pourquoi? > Dim 6 Nov - 23:14:55
    Blanche De Morcerf 
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    Elle le savait, elle n'était pas particulièrement engageante. Mais elle n'était pas connue pour ça, et de plus elle avait été sortie brutalement d'un état très agréable, ou du moins particulièrement engagé émotionnellement pour..Pas grand chose peut être. C'est un peu le même sentiment qui nous étreint lorsqu'on est réveillé par un cor de chasse à 4h30 du matin. Et comme quand on réveille quelqu'un tôt le matin avec aussi peu de délicatesse, il ne faut surtout pas s'étonner de se faire insulter copieusement. Ce qui avait presque été le cas. Mais elle était un peu trop bien élevée pour ce genre de choses.

    Son style c'était plutôt le cynisme froid, mais parfois c'était beaucoup plus fort qu'elle. Et la c'était pas beau à voir. Heureusement ça restait plutôt rare. Elle avait assez pris de tartes dans la figure pour maîtriser un minimum tout ce qui n'était pas purement rationnel. C'était à moité un style qu'elle voulait se donner et à moitié une bouée de survie nécessaire et indispensable. Et en plus le lait de soja ça avait franchement pas l'air extraordinaire. 'Goûte avant de ronchonner' disait sa mère. Oui mais non.

    Et, elle était bien partie pour continuer à le détester cordialement. Mais l'attitude qu'il eut alors eut au moins le mérite de la surprendre. Aux premières paroles, elle sentit ses yeux s'arrondir légèrement. Il avait un petit accent, elle n'avait pas remarqué au premier abord, mais ce n'était pas ça le plus surprenant. Non, ce qui la surprit le plus c'était son attitude. Elle qui avait craint un empêcheur de tourner en rond se trouvait face à une réaction pour le moins indescriptible. Il y avait de tout, de la gentillesse, de la maladresse, de l'incompréhension. Et de l'autre côté une franchise désarmante et un toupet de tous les diables. Elle en resta interdite un instant. Sa bouche s'arrondit légèrement mais rien n'en sortit. Il en profita pour continuer.

    "J.."

    Elle fut prise d'un drôle de frisson lorsqu'elle sentit le contact de ses doigts et du gobelet. Comme si elle avait été congelée jusqu'au centre de sa moelle épinière. Drôle de sentiment, même pour un hérisson. Elle ne savait pas si c'était de la surprise, du dégoût, un mélange des deux. Mais une chose était certaine c'était très désagréable. Deux fois, super-pouvoirs. Elle serra le gobelet très fort. Pas assez pour le casser, mais très fort quand même. Elle soupira profondément, baissa la tête et laissa mourir quelques secondes.

    "Attends.."

    Elle releva la tête et la tourna vers lui, évitant de justesse les basket, et un sacré fou rire. Sa voix était plutôt douce mais le ton était grave. Elle ne pouvait pas le laisser partir comme ça sans essayer de noyer le poisson. Ou lui suivant comment ça se passait.

    "Je..Je te dois une explication je suppose? Ou un merci au moins."

    Elle le regarda. Elle ne savait pas vraiment sur quel pied danser.

    "Je..C'est quand même un sacré hasard qu'on se retrouve, non?"

    Trouver ses mots c'était quand même sacrément difficile. Elle posa son regard sur le gobelet.

    "Je suis désolée d'être partie comme ça, j'ai paniqué"

    Elle ne savait pas vraiment non plus ce qui s'était passé a ce moment la. Et comme tout bon hérisson qui se respecte, elle était retournée dans sa tanière le plus rapidement possible. Heureusement qu'elle n'habitait pas très loin. Mais ça manquait de courage.


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    Re: Pourquoi, oui. Pourquoi? > Dim 6 Nov - 23:38:28
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    Pourquoi, oui. Pourquoi? Leaf



    Un cygne passe sur le lac non loin de vous. Il vous lance un regard dédaigneux et continue sa vie.

    Un hérisson vient se dandiner tranquillement près des baskets roses de Gwendal, il semble vous sourire et s'en va.

    L'instant d'après un vent fort se lève, il secoue les branches des arbres et leurs enlève toutes les feuilles possibles. Le problème est qu'il s'engouffre aussi dans le tas fait par un employé municipal près de vous.

    Vous voilà assaillis! Défendez-vous contre l'attaque machiavélique des feuilles d'automne!

    Au loin vous entendez le cygne crier, on dirait un rire.

    Gwendal Vandehoof
    Re: Pourquoi, oui. Pourquoi? > Lun 7 Nov - 15:38:38
    Gwendal Vandehoof 
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    Je m’attends à me prendre le chocolat dans la tronche en la voyant écarquiller des yeux. J’ai encore dit une connerie très certainement. En fait, je pense que je devrais me la fermer parfois… et quand je dis parfois c’est souvent.

    Elle semble vouloir commencer à dire un truc mais quand ses doigts effleurent les miens, je vois tout de suite un mouvement de recul un peu vexant. Même si j’ai l’habitude, pour le coup, d’être repoussé, là, je me sens vraiment répugnant. Je commence à me trouver vraiment très débile d’avoir eu la prétention de penser pouvoir être agréable a quelqu’un et de l’aider.

    Je débute ma technique du crabe pour faire marche arrière discrètement vers mon vélo… me rendant compte que quoique pouvait la travailler, maintenant, la véritable source de malaise pour elle, c’est moi. Je me fige quand elle m’interpelle.

    « Attends..Je..Je te dois une explication je suppose? Ou un merci au moins »

    Quel drôle d’idée. Pour le coup je suis surpris. C’est moi qui la fait chier alors qu’elle a sauvé un type sur le bord la route et c’est elle qui s’estime redevable ? c’est vraiment compliqué une fille.

    «  Bah non… tu me dois rien, c’est plutôt moi qui te dois quelque chose… j’étais vraiment en panique et je ne savais pas quoi faire pour l’aider… t’as assurer grave et je n’ai même pas eu le temps de te remercier. Donc un ÉNORME merci à toi d’être venu à notre secoure.
    - Je..C'est quand même un sacré hasard qu'on se retrouve, non? »


    Je manque d’éclater de rire, mais je me retiens, conscient qu’elle pourrait mal le prendre. Cette réflexion fait tellement échos aux miennes depuis que je suis arrivé en Bretagne.

    « Pour ma part, depuis quelques semaines, j’en arrive à la conclusion qu’il n’y a pas de hasard… franchement, quand je vois les situations qui me tombent dessus, c’est humainement impossible autant de coïncidences. »

    Mon accès de gaité me quitte immédiatement quand je vois son regard. Elle a l’air vachement gênée. Bordel… c’est pas a cause de moi ca ??? Mince mais non !! Moi je voulais juste lui remonter le moral !! Et puis c’est à moi d’être gêné !! C’est elle le canon ici !!! P’tain de Calice, pour le coup je ne sais plus où me foutre.

    « Je suis désolée d'être partie comme ça, j'ai paniqué »

    En fait je me sens vraiment triste pour elle, je commence à me dire que d’avoir des pouvoirs ça doit sacrement isoler aussi. J’aimerais bien lui dire un truc, ou faire quelque chose pour elle pour qu’elle comprenne qu’elle n’est pas seule et qu’elle n’a pas à culpabiliser d’avoir préféré partir que de subir plein de questions à la cons (t’es comme ça de de naissance ? et tes parents, ils en sont aussi ?) voir de finir dans un hosto militaire à se faire disséquer le cerveau.

    C’est que j’ai vu X men moi.

    Dans un élan suicidaire, j’étame un mouvement complétement con et pas réfléchi, j’ai failli poser ma main sur la sienne. Une sorte de pulsion pour essayer de la soutenir sans doute.

    Heureusement, au dernier moment mes neurones ont tellement hurlé à la mort que j’ai essayé de rattraper le coup en me passant la main dans les cheveux. C’te Calice, on n’est pas passé loin du drame !!! Touché la main d’une fille… pfffff.

    Néanmoins, j’ai besoin d’essayer de lui exprimer ce que je ressens et de la rassurer :

    « T’as pas à être désolée, je veux dire, je comprends, on aurait pu être des tordus, en parler dans la presse, ou je ne sais pas où, mais ça aurait pu mal finir pour toi. En tout cas te prends pas la tête pour nous, même si je ne connais pas vraiment l’homme que tu as sauvé, je suis plus que certain qu’il ne te dénoncera pas, en admettant qu’il est compris ce qui s’est passé, quant à moi, je te jure que ton secret est bien gardé. »

    A ce moment précis, celui ou je la regardais sincèrement dans les yeux, la nature commence à devenir folle… Déjà un hérisson est venu pas loin de me pieds et pour éviter de lui faire du mal, je m’emmêle les cannes qui me servent de jambes et fini par tomber lourdement sur le cul en regardant la boule de piquants partir d’un air que je jurerais moqueur.

    Soudain le vent semble se déchainer alors qu’il n’y avait pas de brise… c’est vraiment un climat de tarés ici. Une nuée de feuilles se met à virevolter sur nous. C’est moi ou on est vraiment agressés ??

    Je lève les yeux pour voir comment la jeune fille aux cheveux blonds se débrouille et… je me sens devenir écarlate. Être au bas du sol, alors que le vent soulève sa longue jupe noir… ostie!!!!

    J'essaye vite de regarder ailleurs, genre, j'ai rien vu, mais dans son regard je vois bien qu’elle a vu que j’ai tout vu…

    P’tain de Calice…

    Au loin je crois entendre mon velo qui vient de tomber, je n’ose même pas regarder si le sac contenant les sous-vêtements de ma mère s’est ouvert ou pas. On dirait aussi que quelqu’un se marre…. moi je n'ose plus bouger et je reste le cul par terre a attendre la fin du monde.
    Blanche De Morcerf
    Re: Pourquoi, oui. Pourquoi? > Dim 13 Nov - 17:09:16
    Blanche De Morcerf 
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    Ce n'était absolument pas son genre de s'excuser. Elle préférait ne fréquenter personne de manière à ne devoir de comptes à personne. Et en général ça lui réussissait plutôt bien, elle restait enfermée chez elle a bouquiner, ou a la bibliothèque. Et puis voila. De toute façon, dès qu'elle mettait le nez dehors il se passait un truc qu'elle regrettait instantanément. La c'était pareil, elle décidait de mettre son manteau et de sortir et voila qu'elle se retrouvait à devoir boire du Soja et surtout d'expliquer a moitié son attitude déplorable de quelques jours plus tôt.

    Elle n'était pas très facile à vivre, mais c'était une question de codes sociaux, elle savait à peu près comment il fallait faire, mais quand elle était sur le terrain c'était tout autre chose. Être gentil, répondre aux questions, en poser. Elle le savait, sur le papier elle était op à 200%. Mais voila. Quoi demander à quelqu'un qui vous prend déjà pour un alien. "Tu aimes la SF"? Non. "Tu as déjà vu un film de Roméro"? Non plus c'est un coup à se faire poursuivre avec des torches et des piques. Elle était partie comme une voleuse, c'était peut être de bonne guerre. Une manière de lui faire payer son manque de courage.

    Au moins il n'était pas parti, c'était gentil, il aurait pu simplement se dire qu'elle n'en valait pas la peine et faire demi-tour. Mais normalement, Blanche était supposée s'en ficher comme de l'an quarante. En tant que hérisson elle aimait la solitude, elle l'aimait déjà avant, mais depuis ses premiers hauts faits, elle le sentait plus encore, elle n'avait besoin de rien ni de personne. Mais au contraire, beaucoup auraient besoin de ses capacités particulières de guérison. Elle se demandait d'ailleurs si elle était capable de se soigner elle même, elle avait plein d'expériences à faire avant d'être certaine de ce qui se passait. Internet serait son meilleur ami. Elle le répondit rien à Gwen, un peu trop surprise par ce retournement incessant de la même situation.

    "Bah..Disons qu'on est quittes alors."

    Ils ne l'étaient pas, mais c'était un premier pas vers autre chose. Elle sourit, un peu stressée peut être par la réponse, mais certainement touchée. Elle hocha la tête, il avait raison, il n'y avait pas vraiment de hasard, et surtout pas dans cette ville si surprenante. Son sourire s'allongea légèrement. Elle fit tourner légèrement la boisson dans le gobelet. Elle ne savait pas vraiment si elle allait le boire, mais le faire tourner l'apaisait. Elle sentit tous ses muscles se contracter en voyant une main inconnue s'approcher de lui, heureusement, il n'avait pour autre ambition que de se remettre les cheveux en place. Ouf. Il était plutôt rassurant, ça la changeait. Le monde était plutôt effrayant si on y regardait bien en détail.

    "Merci".

    Il ne tiendrait peut être pas parole, elle le surveillerait toujours du coin de l’œil, elle essaierait toujours de savoir s'il ne s'était pas rué sur Facebook pour le raconter, mais c'était au moins gentil de faire semblant. Son sourire s'était troublé alors que leurs regards se croisèrent. Heureusement pour elle, les choses se gâtèrent rapidement, et ça ne venait même pas d'eux. Elle aurait juré que le hérisson qui passait s'adressait à elle. Rien de surprenant là dedans, l'attitude du cygne par contre... La chose la plus amusant peut être était que lui ne s'y attendait pas non plus, et qu'il se soit retrouvé les quatre fers en l'air. Elle n'avait même pas pu l'empêcher de tomber puisqu'une de ses mains tenait son sac et l'autre son gobelet. Il avait creusé sa tombe en quelque sorte. Gwen, artisan de son malheur. Gwen? Elle ne connaissait même pas son prénom. Elle devrait songer à lui demander. Elle baissa la tête dans le but très précis de s'arranger pour lui tendre la main, elle n'eût pas le temps de penser puisqu'une myriade de feuilles se jetaient joyeusement à leur figure. Manque de chance pour lui qui échappa de peu au poing dans la figure, le mouvement qu'elle fit pour se protéger les yeux fit pencher le gobelet de soja chocolaté, et bien entendu, comble de malchance, le contenu du gobelet atterrit sur le pauvre Gwen déjà à terre. Elle n'avait pas eu le temps de calculer vraiment quelle vue il pouvait avoir, mais il devait avoir été bien remis en place par la boisson chaude. Heureusement qu'il avait ses vêtements dans ses sacs n'est ce pas?

    "Rha mais..."

    Elle se protégea les yeux aussi longtemps qu'elle en eut besoin, et réalisa au passage que son autre bras était beaucoup moins lourd. Elle ne mit pas très longtemps à réaliser. Mais quand elle le fit. Panique.

    "Oh non...Ca va?"


    Elle baissa les yeux vers lui, en priant pour ne pas avoir à utiliser ses "capacités de mutante" de nouveau pour réparer une brûlure au 3e degré. Au soja en plus..La lose.

    Gwendal Vandehoof
    Re: Pourquoi, oui. Pourquoi? > Ven 18 Nov - 7:01:02
    Gwendal Vandehoof 
    Citoyen Modèle
    Citoyen Modèle
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    Date d'inscription : 17/10/2016

    "Rha mais..."

    L’univers, après un oubli de quelques heures, vient de se souvenir de mon existence. Déjà avec la loi numéro 1: "quand un verre a une fille tu offriras, son contenu sur ta tronche tu te prendras."

    Ensuite, tant qu’à faire, j’avais tellement voulu savourer cette précieuse boisson achetée avec ce qui restait de « ma fortune » chaud que j’avais tout fait pour qu’elle le reste. Du coup, ça pique quand même sacrement.

    "Oh non...Ca va?"

    Joker sur cette question. La réponse véritable est: "non ça ne va pas du tout, je douille, je suis trempé, en plus je ne vois pas grand-chose avec le lait dans les yeux". Sans parler que j’ai un vieux coup de flip en repensant au sac de linges avec les sous vêt de ma mère. Pourvu qu'il ne soit pas ouvert. Je me tape déjà suffisamment la honte.

    Ma seule lueur de soleil de cette avalanche, c’est que, grâce au soja, ben, je me suis dépêtré d’une situation où j’aurais bien pu y laisser des dents. Finalement, on va dire que j’ai un peu de bol dans cette histoire. Ma mère a raison quand le soja est la solution universelle a tous les maux.

    Je me redresse en essayant de prendre un air "tout va bien " malgré l’incident. Malgré mes yeux qui piquent je vois bien qu’elle a l’air contrariée. Pas la peine d’aggraver ça.

    « Ouai… ça va le faire… t’inquiète… il faut dire que la météo est franchement incompréhensible ici. »

    Je me sens vraiment idiot trempé de lait de soja au chocolat, avec très certainement de belles plaques rouges et en prime. Et pour cumuler dans la naze attitude: mes finances ne me permettent même pas de lui racheter un autre chocolat.

    J’avais raison de me méfier de cette journée trop bien engagée.

    « Je suis vraiment désolé… mais… heu… tu m’en voudrais si je ne t’offre pas un autre verre aujourd’hui… ? »
    Blanche De Morcerf
    Re: Pourquoi, oui. Pourquoi? > Mar 22 Nov - 12:20:28
    Blanche De Morcerf 
    Totem du Hérisson
    Totem du Hérisson
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    Date d'inscription : 13/09/2015

    Il y avait quelque chose de pas naturel dans ce coup de vent la. Certes ils étaient proches de l'eau et c'était l'automne mais elle avait senti quelque chose de très particulier qui n'avait rien à voir avec la présence de Gwen. Mais elle avait un autre soucis, elle aurait pu le blesser beaucoup plus que ça. Elle essaya de mettre cette drôle d'impression de côté. Elle était à la fois en dette et en tord, elle avait horreur de ça. Et par convenance elle eut envie de lui crier dessus qu'il était franchement pas doué. Mais c'était de sa faute, elle ne pouvait pas faire ça.

    Il n'avait rien répondu, sa culpabilité doubla instantanément. Il avait une bonne raison de lui en vouloir, comme si l'étalage de capacités bizarres n'avaient pas été assez. Elle ne savait pas vraiment quoi faire, ce qui était un comble, elle avait pu aider quelqu'un qui avait été renversé par une voiture et elle ne savait pas quoi faire la? Lulz. Il s'était relevé, il y avait de l'inquiétude dans les yeux de blanche. Elle rit nerveusement. Incompréhensible oui. La météo, oui, surtout. Elle inspira profondément.

    "C'est le moins qu'on puisse dire..Oui..Tu es blessé?"

    Question stupide, il commençait à avoir des cloques sur le visage. Elle hésita un instant à lui en parler mais elle se dit bien vite que ce n'était pas nécessairement utile.


    "Attends."


    Elle se concentra un instant, en priant très fort pour que ça fonctionne. Une très légère lueur émana de ses mains et une chaleur réconfortante s'en échappa. Ce n'était pas une blessure grave, ça ne prit pas longtemps à se résorber. Yeux clos, elle se concentrait sur sa tâche, sans savoir vraiment si ça avait fonctionné. Quelle surprise l'attendait une fois ses yeux ouverts? Grande question.


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