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    L'éloge du Savoir [Pv Alex/Abella]

    Asha
    L'éloge du Savoir [Pv Alex/Abella] > Ven 26 Fév - 13:20:25
    Asha 
    Esprit incarné
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    L'éloge du Savoir [Pv Alex/Abella] 031037qpjR9C57

    Je
    Suis
    Ta reine
    Rejoins moi     Alex
    C'était un jour comme les autres. Beaucoup de monde partait en cours ou au travail, certains en revenaient et n'auraient à s'en soucier qu'à la nuit tombée. Tous n'étaient pas égaux, mais ce qui les reliait, paradoxalement, c'était leur individualisme. Toute une flopée d'êtres humains unis dans leur désunion. Ce point particulier dépassait Abella. Elle qui aimait prendre le temps de marcher entre les Hommes qui ne savent pas. D'une démarche à la fois légère et aérienne, elle passait d'un être à un autre sans vraiment s'arrêter. Son plus grand jeu, c'était de se promener avec un petit paquet de bonbons au milieu des êtres humains et en fixer la plupart avec ses grands yeux dorés et malicieux. Elle les troublait, elle adorait ça. C'était la moins occupée des chefs de clans. Paresse ou désintéressement? Nul autre qu'elle ne pouvait le savoir. Mais aujourd'hui, exceptionnellement, elle avait quelque chose à faire. Et ce quelque chose concernait Alexandra qui devait certainement avoir de bien étranges pensées traversant son esprit. Des pensées incluant des images de ce lieu, et des phrases. "Viens. Viens me voir".  Et elle ne pouvait pas se concentrer sur autre chose. Elle ne pourrait pas le faire tant qu'elle ne viendrait pas en personne rencontrer sa reine. Abeille  
    Alexandra Thomas
    Re: L'éloge du Savoir [Pv Alex/Abella] > Lun 29 Fév - 18:24:31
    Alexandra Thomas 
    Totem de L'Abeille
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    Localisation : En France, en ville, dans ces départements qui ne sont ni en Bretagne, ni en Normandie, ni dans le Sud, ni dans le Centre, mais un peu au millieu

    Il y en avait partout dans son champ de vision. Elles disparaissaient dès qu'elle essayait de fixer son regard dessus. Elle bourdonnaient sans arrêt à ses oreilles alors qu'elle tentait toujours de les ignorer, elles, la voix d'un brun dans la salon de thé, et la vision d'un arbre géant dans une forêt.
    Elle regardait devant elle, et dans la périphérie de son champ de vision, elles semblaient grouiller sur les passants, recouvrant les hommes gris qui parcouraient les rues, ternes et anonymes. Elle le savait, mais ne pouvait s'empêcher de temps en temps de tourner brusquement la tête – et elles n'étaient plus là.
    Bien sûr, elles n'y avaient jamais été. Elle le savait. C'était une illusion, due sans doute à la fatigue – sacrément carabinée.
    Et sans doute un peu aidée par … on-ne-savait-trop-quoi, le truc des esprits. Tssss.

    Des abeilles... ça va, c'est bon, c'est assez évident, maintenant, cessez de m'importuner, saletés d'insectes.

    Alex secoua violemment la tête en grondant, forçant le pas pour décharger son énervement latent.
    Il y avait du monde dans les rues. Elle bousculait sans ménagement les passant les moins attentionnés qui grisaillaient dans leur coin, vaquant à des vanités.

    Viens... viens me rencontrer...

    C'est bon, j'arrive, grogna-t-elle avec mauvaise humeur en son fort intérieur.

    Elle eut une vague impression de dérangeant manquement à l'étiquette, mais elle était trop énervée pour le prendre en compte.

    Depuis plusieurs heures, elle ne pouvait plus se concentrer sur rien. Elle était prise d'une obsession visuelle pour ces rues de la ville, et par dessus-tout, une voix avec des accents de miel envahissait son cerveau avec ce qui ressemblait fort à un ordre insurpassable.
    De toute façon, Alex n'avait pas vraiment envie d'ignorer cette injonction.
    D'abord, les abeilles, ça commençait à bien faire. Depuis qu'elle était tombée dans la forêt et qu'elle en avait vu une dans son … inconscient... il y en avait partout. Sans la moindre subtilité de suggestion. Des essaims complet qui ne bourdonnaient que pour elle. Elle en devenait folle – au début, elle avait essayé de faire comme si de rien n'était, mais elles surgissaient de partout – il fallait que ça s'arrête.
    Et ensuite, ça commençait à bien faire. Il fallait que quelqu'un qui sache vraiment quelque chose lui dise si oui ou non elle devait aller se faire soigner ou si tout ça n'était qu'une vaste mascarade.
    Elle n'en pouvait plus de ces bourdonnements et de ces nuits incessantes qui n'en n'étaient pas. Elle faisait toujours, et même plus, de cauchemars, mais maintenant, elle savait qu'ils étaient encore plus envahis d'abeilles que ses journées.

    Alex soupira, exaspérée, en se décalant une énième fois pour laisser passer un homme gris, pressé d'attendre le prochain trottoir gris, probablement pour aller dans un autre de ces bâtiments gris.
    Il détournait le regard de -

    - … -

    Chaude et dorée comme du miel, une pierre d'ambre vivante, les yeux trop grands d'une âme trop grande et trop humble posés sur un monde dont elle absorbait tout l'éclat, la lumière dans mains comme si elle en était la source, il émanait de son corps léger et aérien des ondes de couleur jaune, riche, profonde et scintillante, et chacun de ses gestes faisait trembler l'air d'une musique infiniment douce et fragile, la musique d'une famille travaillant consciemment de ses petites mains à construire sa maison pour abriter leur plus précieux trésor après leur lien, l'âme de leur clan.
    Si les autres, les gris, refusaient inconsciemment de la regarder, pétris de honte, elle ne pouvait en détacher le regard. Elle mangeait des bonbons, petite fille perdue dans une foule si terne à côté d'elle, les regardant de ses grands yeux d'ambres qu'ils ne pouvaient pas soutenir.
    Elle, elle en pleura.
    Des larmes brûlantes sur ses joues comme de l'acide lui rongeait la peau comme son remord son cœur.
    Elle l'avait reniée tout ce temps.
    Elle s'était délibérément détournée d'elle.
    Elle n'avait répondu à ses ordres que contrainte et forcée.
    Elle avait ignoré tous ses symboles.

    Alexandra se mit lentement à genoux et courba la tête de honte, silencieusement. Pas un mot ne pourrait sonner autrement que bien trop vide.
    Elle avait fait de la peine à sa reine.
    Yahto Barnyson
    Re: L'éloge du Savoir [Pv Alex/Abella] > Lun 23 Mai - 15:30:50
    Yahto Barnyson 
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    Au début, les abeilles me dérangeaient.
    Elles étaient partout, envahissant mon esprit et mes rêves de messages d'une incompréhensibilité limpide. J'ai rapidement compris, sans réellement comprendre, que ma destination était la France et que ces bourdonnements étaient des invitations. J'ai dit des invitations? Des ordres serait le mot juste. J'ai d'abord ignoré ces ordres originaires d'un simple insecte onirique.

    À ce moment, les abeilles m'insupportais!
    Leur insistance est rapidement venu à bout de ma méfiance et de mon esprit de contradictions. Mon instinct, en plus de ces bourdonnements incessants, me poussait à partir pour la France. J'ai pris l'avion, puis le train, puis le bus et j'ai rencontré quelqu'un. Une fille. Un guide. Une explication personnifié.
    Je suis sorti de cet entretient la tête pleine, trop pleine d'informations.
    Les bourdonnements c'étaient calmé pendant nos discutions. J'osais même espérer que les bourdonnements cesseraient, ou du moins se calmeraient. Mais...

    à peine faussait-je la compagnie de celle qui devait être ma formatrice le bourdonnement résonnait de plus belle, donnant comme des coups dans mes tempes, un déluge incessant d'informations insectoïdes a but injonctif!
    Au moins, ma capacité à verbaliser mon problème me rassure sur ma maitrise du français. Je marche. à moitié au hasard des rues, à moitié guidé par d'indiscutables instructions bourdonné non dans mes oreilles mais dans mon esprit.
    Au milieu d'une rue bondé de passants dont l'inintérêt est dignes d'un figurant dans un blockbuster américain, une jeune fille brune est agenouillé sur le bitume.
    Cette fille, je sait que je peut lui faire confiance, même les bourdonnements semblent d'accord avec moi sur ce point. En y réfléchissant bien, c'est probablement eux qui m'ont soufflé cette impression.

    J'étais encore à m'étonner d'une telle rencontre que mes yeux, suivant le regard de celle qui soulevait leur attention, heurtèrent sur une apparition angélique.
    Une jeune enfant, vêtue de grâce et drapé de prestance. Aux yeux plus brillant que le plus doux des nectars. à la peau transpirant le respect et la royale délicatesse. Son visage rayonnait en un message de paix qui disait à tous, venez à moi et restez uni. Suivez ma lumière et tout vos doutes seront dissipé.
    Soudain, aucune cause ne me semblait plus juste à embrasser que celle de cette enfant. Aucune voie ne pouvaient être plus pertinente que celle qu'elle me tracerais. Elle était incontestablement ma reine, et Dieu lui-même n'aurait aucunement le droit de m'autoriser à vivre si je contrariais celle qui par sa simple présence, venait de me soumettre l'ordre de lui obéir.

    Je me laissait immédiatement tomber. Atterrissant sur les genoux, dans la position d'un détenu qui ne comprendrai pour la première fois son méfait qu'une foi jeté au pied du monarque dont sa vie dépend. Implorant silencieusement le pardon, pris à la gorge par le plus amer des sentiments de honte.
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    Re: L'éloge du Savoir [Pv Alex/Abella] > Mar 24 Mai - 17:46:05
    Invité 
    Invité

    Donc je me retrouve un peu perdu en Bretagne, je rêve à des choses étranges et mon réveil me laisse toujours un gout amer, quel était la fin de ce rêve ? Le but de me montrer tout ça ? Ai-je fait le bon choix ? J'ai même pas l'impression d'en avoir vraiment fait un. Je tourne vite en rond dans ma chambre d'hôtel, si je reste là plus longtemps, j'ai peur de rester collé au passé. Alors je sort, je me balade et j'apprend à connaitre un peu mieux cette ville. Parfois même je converse avec les autochtones, étrangement y'a plus de gens bizarre que dans mon ancienne ville, le côté positif c'est que je m'ennuie un peu moins. Pourtant je sent un manque, comme une présence dont j'ai un besoin vital, viscéral. Alors je ère aussi, un peu, guidé par le hasard et l'instinct. Et aujourd'hui j'ai une énorme envie de fleur et de soleil. Je ne m'était jamais rendu compte de mon amour pour les balades estivales, ni même d'un tel intérêt pour les pétales. Je passe donc devant un fleuriste et me surprend a fixer maladroitement la vitrine. L'employée se tourne dans ma direction et m'adresse une grimace bizarre ce qui me pousse à la fuite les joues rougis par l'embarra. Le reste de la matinée sert à l'exploration de zones non découvertes.  

    "Viens. Viens me voir" Une voix impérieuse souffle à mon oreille, c'est une jeune fille. Elle est magnifique, sans discuter un chef d'oeuvre de la nature, et elle est juste devant moi, dégustant des bonbons, d'après la forte odeur qu'elle dégage ça doit être du miel. Sans trop vraiment savoir pourquoi je la suis, en mon fort intérieur je sens que le message se destinait à quelqu'un d'autre mais je m'en balance. Attend, qu'est ce qu'il m'arrive? Je dois être malade... Mais des images m'encombre l'esprit, je vois la rue dans laquelle nous somme et je sent un besoin pressent de me trouver au côté de cette étrangère. Wouha je débloque complètement ! Deux inconnus viennent interrompre ma torpeur en s'agenouillant devant elle, ils sont comme moi, éblouis par ce soleil, je le sais. je suis pris de honte, me cacher dans son dos par peur de me brûler, espionner une scène aussi belle. Un pas en arrière puis un autre, quand brusquement un vélo me propulse au sol et dans un roulé boulé pour esquiver la demoiselle j'atterrit tout comme mes collègue à ses pieds. Mes sourcilles se froncent et je lance un regard noir au cycliste préparé à lancer une pique sur le danger qu'il représente. Les mots se coincent dans ma gorge, quelque part je sent qu'Elle doit parler la première. Je rougis de cette position et pourtant malgré-moi j'apprécie cette situation.
    Asha
    Re: L'éloge du Savoir [Pv Alex/Abella] > Jeu 26 Mai - 19:13:07
    Asha 
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    Abeille

    Avec son petit panier et ses bonnes intentions, Abella profitait du soleil comme les fleurs que les membres de son clan aimaient à sentir ou butiner. Elle n'aimait pas tant le pollen, mais plutôt le sucre contenu dans les petites douceurs en sachet. Oh elle savait que ce n'était ni bon pour la santé ni pour ses congénères, mais elle ne savait toujours pas pourquoi on l'avait choisi à elle alors pourquoi ferait-elle plus attention qu'avant. Si on l'avait élue c'est parce qu'on aimait ce qu'elle faisait non? Et bien voila, il n'y avait pas besoin de plus.

    Elle avait déjà distribué trois petits paquets à des enfants émerveillés, sous les yeux des parents qui se demandaient comment ils allaient pouvoir les protéger des caries et des voleurs d'enfants s'ils prenaient tout aussi facilement. Mais elle ne le faisait pas pour nuire, elle aimait juste partager ses petites lubies d'enfant.

    Et arriva la fameuse Alexandra. Lorsqu'elle la vit, si fragile et le visage inondé de larmes, elle s'approcha, lui posa une main sur l'épaule, et de l'autre lui tendit un paquet de bonbons au miel.

    "Tiens, c'est le meilleur remède contre les gros chagrins."


    Elle ne remarqua que le nouvel arrivant une fois que son genou heurta la terre. Elle répéta le même schéma, lui offrant des bonbons au miel, ceux qu'elle gardait pour les siens. Le dernier lui arriva avec empressement à la suite d'une mauvaise chute. Elle lui tendit un paquet et leur sourit.


    "Venez avec moi, nous serons plus à l'aise pour parler dans un parc."



    Légère, douce et délicate, elle les entraîna jusqu'à l'herbe du Parc de la ville. Elle leur intima de s'asseoir et elle posa le panier devant elle. En chemin elle avait proposé ses autres bonbons et il était déjà à moitié vide.


    "C'est donc vous? Vous êtes magnifiques! Dites moi tout ! Qui êtes vous? Je veux tout savoir!"


    Ses yeux brillaient. Mais n'étais-ce pas à elle de servir de guide?
    Alexandra Thomas
    Re: L'éloge du Savoir [Pv Alex/Abella] > Dim 2 Oct - 0:44:02
    Alexandra Thomas 
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    Localisation : En France, en ville, dans ces départements qui ne sont ni en Bretagne, ni en Normandie, ni dans le Sud, ni dans le Centre, mais un peu au millieu

    -Tiens, c'est le meilleur remède contre les gros chagrins.



    "Je me dois à présent de vous fournir quelques brefs éclaircissements sur le déroulement des pensées d'Alexandra durant les trois seconde et six centièmes qui ont séparé les mots d'Abella de sa réponse. En effet, je pense pouvoir affirmer que jamais nous n'avions travaillé si vite, et que nous avons touché du bout des antennes le trame même de l'univers. Le voile qui recouvrait le sens de notre existence et de celle d'Alexandra a été levé à cet instant et nous avons alors compris bien plus que tout ce que nous n'avions jamais compris. Car Elle était indubitablement, suprêmement, transcendantalement l'identité même du Principe supérieur. Rien n'a plus de de poids, d'importance ou de valeur que la moindre des inflexions de Sa voix. Sa parole a elle seule a la douceur d'un miel pur fait don divin, et tout en même temps l'inébranlable implacabilité des rocs. Chacune de Ses intentions est Loi.
    Alexandra a reconnu sa Reine et a pu approcher le sentiment d'appartenance à sa Famille. Nous avons été paralysées de magnificence le temps de suspendre l'écoulement des secondes, et nous avons tout réorganisé. Une toute nouvelle priorité nous était apparue, absolue et si évidente que tous les souvenirs et toutes les images que nous avions classées avec attention jusque là sont brusquement devenus gris. Rien n'aurait jamais pu égaler l'or et la lumière qui émanent de notre Reine et qui enrichissent le monde.
    Le déferlement des pensées d'Alexandra comprenait principalement la reconnaissance infinie d'avoir été choisie pour faire partie de la Famille, la honte brûlante d'avoir ignoré les appels et de n'être pas venue plus tôt, l'amour inconditionnel pour sa Reine et sa Famille, et cette petite once de rationalité qui nous la rend insupportable et qui lui criait de partir. Il nous a été difficile de classer et d'endiguer ce flot mais nous avons été soutenues par la supériorité indubitable des nouveaux principes qui se sont gravés dans sa chair à l'instant : Ma Reine, Ma Famille, Ma place. Les choses sont restées confuses et pleines de questions en arrière plan, mais tout notre espace de travail n'était plus illuminé que par ces principes, et ils ont donné à tout ce qui pourrait arriver une certitude tranquille : notre rôle de suivre et servir notre Reine et notre Famille.
    Nul doutes que de grands bouleversement vont surgir dans les actions d'Alexandra et que notre rôle ne sera plus jamais le même. Une force insoupçonnée en elle être prête à être libérée à tout instant en vertu de ces principes.
    En conclusion, je dirai que rien de mieux n'aurait pu arriver à Alexandra et que nous allons peut-être enfin pouvoir libérer tout son potentiel. Cependant, je préconise de surveiller très attentivement ses poussées de scepticisme et de faire appel à la Brigade du Mysticisme en cas de besoin.
    "

    Rapport d'une des petites abeilles ouvrières du cerveau d'Alexandra, responsable de la section sens littéraire, spécialité lyrisme et figures de styles, qui a jugé qu'il était nécessaire d'apporter quelques éclaircissements à un flot de pensées qui s'est imposé en moins de quatre secondes

    -Je... Merci, répondit Alexandra, la voix serrée d'émotion.

    Il était bien évident pour tous ceux qui la connaissait, Alexandra comprise, qu'elle n'aimait pas le miel.
    Ce qu'elle reçut comme une eucharistie et prit comme une communion mystique avait bien ce même goût sucré, chaud et riche. Mais rien n'avait jamais paru à Alexandra aussi beau et bon que la petite perle d'or, et il fut tout d'un coup tout aussi évident que cela avait été auparavant qu'elle n'aimait pas cela qu'elle n'avait plus pour le miel que respect et adoration, car il concentrait la bienveillance et la persévérance de sa famille.
    Dans un état d'hébétude émotionnelle causée par une trop grande débauche de sentiments face à cette petite fille si régalienne, Alexandra se rendait compte, un peu détachée, que bien des choses avait changé au plus profond d'elle. Que cela changeait depuis longtemps déjà, et qu'elle s'était obstinément appliquée à masquer et résorber ces changements contre toute raison et volonté profonde. En se le cachant à elle-même, elle avait eu peur. Mais avoir peur à présent devant Elle ? Les Reines comme les déesses protègent leur peuple et leur Famille.
    Mais il y avait aussi au fond de son cerveau, une petite idée, une petite voix bien fidèle et obstinée qui tentait de crier à ses oreilles bouchées par les ondes merveilleuses émanant d'Elle qu'elle en faisait bien trop et qu'il était temps d'arrêter avec le lyrisme, que tout cela était ridicule et qu'elle n'avait rien à faire agenouillée au milieu d'une rue passante.
    La voix aurait peut-être obtenu gain de cause, à force, et encore, il eût fallut qu'Elle se détournât, s'il n'était pas venu s'agenouiller à ses côtés.
    La capacité émotionnelle d'Alexandra était toute entière consacrée à Elle. Mais quand elle tourna la tête vers lui, quelque chose de nouveau se déclencha en elle.

    Transcription de l'enregistrement de faction de la Cellule de Classification des Sentiments, section Amour et dérivés, dans le cerveau d'Alexandre, équipe 4 de petites abeilles ouvrières céphaliennes

    -Chef ? Je veux pas vous déranger, surtout avec tout ce qui se passe là – c'est tendu- mais ça, je le mets où ?
    -Attends, attends, je viens juste de placer l'Autel à la Reine devant toutes les autres armoires, je suis encore un peu encombré. C'est toute une réorganisation de l'espace avec tout le reste relégué derrière... C'est une nouvelle ration d'Adoration ?
    -Heu, non, pas vraiment. J'aurais su où le mettre – difficile de louper un Autel aussi imposant. Mais là, je crois qu'on a pas encore eu ça. En fait, je crois qu'on n'a même pas de casier prédéfini.
    -Qu'est-ce que tu racontes ? Elle est amoureuse ?
    -Oulah, non. Non, ça fait longtemps, mais elle a déjà été bien amoureuse deux ou trois fois dans sa jeunesse, le casier je sais où il est.
    -Et bien alors quoi ? Montre moi ça.
    -Voilà... La couleur fait penser à l'Amour Fraternel, non ?
    -Oh non, on n'y est clairement pas, même si il y a des similitudes. En effet, je n'ai jamais vu ça... En fait je crois bien que … que non, on n'a pas de place pour ça. C'est un sentiment qui n'existe pas.
    -Vraiment, chef ?
    -Ou plutôt, il n'existe pas d'exemple de celui là dans la conception du monde d'Alexandra ni dans sa société.
    -Qu'est-ce que c'est alors ? On y voit les pétillements et la profondeur de l'Amour Véritable, mais pas les tournoiements violents de la Passion.
    -Et le parfum comme la texture font penser à une sublimation de l'Amitié.
    -C'est vrai, chef. Doux comme la Tendresse et solide comme la Fidélité, sans la Passion et le Désir, c'est de l'Amitié alors ?
    -Non, on ne peut pas faire ça, il y a trop de Fraternel dedans... et surtout il y a un élément inconnu... ces paillettes bleues, tu les vois ?
    -Oui... je ne vois pas à quoi ça se rapporte...
    -Je crois qu'il s'agit d'un peu de Magie.
    -Je ne vous comprends pas, chef.
    -Il y a une part de mystique importante la dedans, quelque chose qui dépasse notre classement. Bon... pas le choix. Appelle moi le gars du Service des Idées, je veux aussi un ingénieur de l'Imagination, et contacte le Bureau des Emotions Ressenties et Empathiques . Je vais faire un nouvel autel... Et tout ce qu'elle ressentira de nouveau comme ça, tu viendras le mettre dans cette Maison de la Ruche.


    Pour toute rencontre, même si les critères physiques ne sont que très superficiels à Alexandra, diverses étapes d'établissement potentiel de contact avec un autre être humain auraient nécessité d'examiner l'appartenance du nouvel arrivant au groupe de êtres de sexe masculin, à celui de la tranche d'âge des jeunes adultes, à celui des hommes aux cheveux courts et foncés aux yeux clairs, et d'autres classifications plus ou moins subjectives.
    Rien n'aurait pu être moins pertinent à cet instant, pour ce qu'il n'y avait pas la moindre incidence à son apparence : il était de leur Famille.
    Et c'est dans la plus grande confusion intérieure, bien que dominée par le calme conféré par la présence absolue de la Reine, qu'Alexandra ressentit pour la première fois la présence de ce Frère de Ruche. Marqué à jamais dans sa mémoire avec sa vibration propre. Si évidemment de la même Famille qu'elle qu'elle savait qu'elle aurait confié les moindres proportions de son esprit à sa garde et à son examen.
    Puis le deuxième Frère de Ruche s'effondra à leurs côtés. Il était très différent. Il avait sa propre vibration, qu'Alexandra n’oubliera pas non plus. Il n'y aurait jamais de barrière entre eux, tel était son sentiment : ils étaient reliés plus qu'aucun autre être et s'ils ne s'étaient pas déjà trouvés, c'était qu'ils s'ignoraient eux-mêmes, comme elle jusqu'à cet instant.
    Leur présence la rassurait. Ils étaient un peu plus grands, plus âgés, plus forts qu'elle. A eux trois, ils pouvaient protéger la Reine et se protéger les uns les autres.
    Alors que cette pensée plus rationnelle la traversait, une autre profita de la brèche ainsi crée dans son hébétude émotionnelle surnaturelle.

    Alors c'est bon, tu as fini, là ? Tu es ridicule. Crashe toi à terre, maintenant, un choc te fera le plus grand bien. Non mais tu t'es écoutée ? Tu peux accepter des choses, mais n'oublie pas de réfléchir et de garder la tête froide. Allez, relève toi et vois ce qu'elle a à dire.


    Les abeilles ouvrières du cerveau remercient l'intervention de l'Escouade du Sens Critique pour son intervention qui a permis de canaliser l'apparition de nouveaux éléments et ainsi que conserver la relative direction consciente d'Alexandra.

    Tous trois parvinrent jusqu'au Parc de la ville en suivant leur Reine. Le trajet se déroula dans une certaine confusion pour Alex, qui se laissa diriger en mode pilote automatique, en ne pensant qu'à éviter à la petite fille tous les innombrables dangers de la ville. Sa tête se remplissait aussi au fur et à mesure de questions qu'elle se retenait tout juste de poser à ses frères de ruche, comme si son être avait voulu tout apprendre sur eux et combler aussi vite que possible le fossé formé entre deux êtres humains par leurs différences fondamentales et les limites de leur esprit.
    Ils s'assirent autour d'Elle et elle leur demanda :
    -C'est donc vous? Vous êtes magnifiques! Dites moi tout ! Qui êtes vous? Je veux tout savoir!
    Et elle prit la parole aussitôt, n'y tenant plus – elle n'en pouvait plus de ne pas se révéler, de rester si détestablement étrangère à eux.
    -Je suis.. je ne suis rien, je n'étais rien avant vous – je réponds au nom d'Alexandra, et ce nom ne signifie quelque chose que par convention, un mot de vous je m'en défais et je prends celui que vous aurez choisi pour moi. J'ai délibérément ignoré tous vos appels, tous vos signaux, et je sais que je vous ai fait attendre et que je vous ai peiné, et pour cela je suis impardonnable, bien que décidée à être pardonnée. Je suis prête à tout ce que vous me direz et accepterai ma sentence avec reconnaissance.
    Alexandra parla sans s'arrêter comme le flot de sa pensée. Elle n'aurait pas su dire exactement à quel moment elle avait proféré des mots articulés et à quels autres elle avait simplement déversé ses pensées vers sa Reine. De toute façon, elle avait la sensation aiguë qu'ils se comprenaient si bien qu'ils pouvaient parfaitement se passer de mots – et même qu'ils auraient pu juste entrecroiser leurs regards pour passer de l'esprit de l'un à l'autre sans frontière.
    -Je vis ici et j'étudie les lettres et la littérature, et avant, je voulais devenir chercheuse en littérature antique, mais rien n'a moins d'importance désormais, je continuerai ainsi seulement si cela vous plaît – je ne fais rien d'autre, je joue, j'écris ou je lis pour m'évader d'un monde où vous n'étiez pas, et j'ai des amis qui sont que de pâles fantômes à côté de mes frères.
    Elle parlait sans pouvoir s'arrêter, sans mettre la moindre barrière à ses propres mots.
    -Mes frère, je ne vous avait jamais vus auparavant et je n'imagine même pas à présent revenir dans mon appartement sans vous ni même que je pourrais me réveiller en ayant la sensation que vous êtes quelque part ailleurs où je ne suis pas. Et surtout je ne veux pas rentrer chez moi en me demandant à chaque seconde si vous allez bien, ma Reine, s'il ne vous est rien arrivé, si mes frères sont bien là pour vous protéger, et me demander en m'arrachant le cœur à chaque fois pourquoi ce n'est pas moi qui y est – où vivez-vous ? Ne dites qu'un ordre et je viendrai à vos côté pour ne plus jamais vous quitter -
    Et puis un courant d'air passa entre eux, secouant un peu les feuillages au passage, et suffit pour qu'Alexandra prenne une pause pour inspirer.
    Elle se tut alors. Ouvrit la bouche plusieurs fois, totalement indécise. La chaleur lui monta aux joues.

    Qu'est-ce que je viens de dire... ?!
    ça... ça n'avait aucun sens !

    Elle avait beau penser ainsi, cependant, elle n'avait dit que la stricte et exacte vérité, du moins tous les sentiments qu'elle avait confessés étaient justes.
    Même dans cette situation parfaitement inconfortable, elle ne se sentait pas jugée ou pressée par ses frères et sa Reine, dont la présence était pleinement rassurante, et rien n'avait entamé le lien incompréhensible et intangible mais indéfectible qu'elle sentait les unir. Ce qui avait été entamé cependant, c'était son fameux état d'hébétude émotionnelle presque euphorique dont elle venait de parvenir à assimiler les effets. Ce qui avait eu pour effet de la ramener à sa condition physique et rationnelle. Dans un corps humain les deux pieds sur la terre. Elle s'en voulait terriblement à elle-même de s'être à ce point laisser aller et d'avoir été si ridiculement sentimentale. Quand à la tempête de sentiments qui venait de la traverser, elle avait épuisé la moindre de ses réserves, pour laisser sa capacité à ressentir comme anesthésiée.
    Il ne restait que des certitudes venues de nulle part mais incontestables : elle aimait sa Reine de toute s forces et même de sa vie, et elle était profondément liée à ses frères à qui elle pouvait vouer une aveugle confiance.  
    Alors Alexandra Théa Octavie Thomas, plus confuse et à la fois plus sûre d'elle que jamais, se considérant déjà au fond d'elle moins membre de la race humaine que de sa Famille, se tut.
    Yahto Barnyson
    Re: L'éloge du Savoir [Pv Alex/Abella] > Mar 11 Oct - 20:54:24
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    Elle m'offre un bonbon ?..
    C'est une attention si douce de sa part !
    attendez... vous êtes qui ?
    Toi !
    Moi ?
    Nous
    Nous ?
    Donc Moi !
    Mais... quand est-ce que "moi" et "nous" sont devenus la même personne ?
    Décidément, on comprend vraiment rien...
    On l'a toujours été !
    Mais seulement... pas comme ça.
    Submergé par un sentiment dépassant nos capacités émotionnels, tu as parcellisé le traitement des informations.
    On est en train de se dire qu'être agenouillé devant une petite fille qui nous donne un bonbon nous submerge d'un sentiment assez fort pour provoquer ça ?!?
    Quelle belle preuve de notre sensibilité !
    Il faut dire que la petite fille en question n'est pas n'importe qui... Elle dégage un aura de lumière...
    de douceur...
    De gentillesse...
    De puissance...
    Et d'autorités en même temps.
    On a fini de s'extasier devant une inconnue !?! On a fait un voyage jusqu'en France pour faire plaisir à un stupide insecte inexistant, si ce n'est dans nos rêves, et maintenant on accepte, sans broncher, la sucrerie au miel que nous tend une étrangère devant qui on s'agenouille ?
    Je ne dois pas parler comme ça de ma reine !!!
    Pourtant, c'est ce qu'on fait !
    Tant que j'y suis, pourquoi est-ce que je la considère comme ma reine?
    C'est comme ça que tu la perçois, laissons nos émotions guider notre jugement, c'est d'elles que viennent la vérité. Rappel-moi ce que disait Grand-Ma.
    Ou alors on est juste fou...
    La voilà qui s'éloigne de moi ! Nous y ressentons une grande déception et une terrible tristesse, mais elle est encore dans notre champ de vision et son cadeau, plus précieux que la larme d'un phénix, brûle d'un feu bienfaisant dans le creux de ma main. Tu l'as envoyé rejoindre la sculpture d'abeille, cadeau de la tumultueuse Odessa. Excellents choix, le cadeau de notre Reine semble particulièrement bien indiqué pour redorer une abeille perdue... quoi que cela signifie.
    Le bonbon pourra rentrer dans nos poches de costard, lui au moins...
    Oh ! Elle est face à un troisième! Nous ne sommes pas le seul a percevoir la beauté, l'infini plussoyance de la personne qui offre du bonheur confis à ceux qui s'arrêtent pour elle. La jeune femme que j'ai aperçu avant celle qui vient de faire de moi son ouvrier dévoué t'avais inspiré confiance dés le premier regard. Mais maintenant, la reine nous a choisies, ce jeune homme à qui elle tend un des récipients de bonheur qu'elle semble distribuer souvent, la jeune femme et moi... Plus que des amis ou une famille, animé par un lien plus fort que la camaraderie entre deux soldats qui auraient fait toute leurs batailles ensemble, nous sommes les gardiens de celle qui nous a ouvert les yeux, nous appartenons tous à une partie privilégié de l'humanité.
    C'est un peu floue tout ça...
    Les sentiments ne le sont-ils pas toujours ?
    C'est pourquoi on ne peut pas s'y fier. Regardons-nous en face ! On déblatère des idioties sur un sentiment qui, comme tous les autres, seras éphémère, après avoir dépensé une fortune dans un voyage entamé sur un coup de tête !

    "Venez avec moi, nous serons plus à l'aise pour parler dans un parc."

    Quoi qu'il se passe, quoi que je dise dans ma pauvre tête, ce qui ressemble probablement à une remarque pour le commun des mortels sonne comme un ordre irréfutable pour ceux qui savent écouter.
    Je ne peut que suivre la reine, elle et ses nouveaux gardes avec lesquels je suis en train de construire quelque chose de plus fort que tous les liens que nous puissions connaître.
    Résultat: on est trois idiots qui suivons, avec des allures de zombie consommateur de thc, une petite fille qui nous amène dans un parc tranquille. La police nous arrêterai pour détournement de mineur qu'on ne serait pas étonné.
    Et suite à cette marche sacrée notre protégée s'assoit et, de concert, sans qu'aucune concertation autre que tacite n'ait lieu, ses trois soldats ont fait cercle autour d'elle, formant de nos dos comme une armure pour elle, nous asseyant pour être à son niveau et pouvoir sans soucis boire à la source de sagesse qu'est notre reine.
    Elle nous demande qui on est? J'aurais imaginé qu'elle pouvait le lire dans nos esprits directement.
    Pourquoi violer nos esprits quand un mot de sa part suffit à l'informer ?
    C'est une belle façon de voir les choses...
    Y'a le brin de femme qui a pris l'initiative, vu comme elle est partie je sens qu'on va avoir le droit à un roman sur sa vie.
    Ça ressemble plus à une déclaration sur ce qu'elle est prête à vivre qu'à un "Roman sur sa vie"
    Cessons nos attitudes négatives, il faut que j'écoute ce qu'elle dit... Cela ne me fait-il pas penser à ce que tu ressens ? Cela ne traduit-il pas si bien ce que nous n'aurions sut exprimer ? Cela ne ressemble-t-il pas à ce qu'avait bien trop brièvement décris la charmante Odessa ? Trêve de réflexion, je ne veux pas perdre un seul mot du discours de mon abeille sœur!

    ...


    Ça n'avait aucun sens! Exactement, alors maintenant que cette vérité l'a enfin frappé, la forçant au mutisme, on va pouvoir leur dire. Leur dire qu'ils sont fous, qu'on s'est pris d'un accès de folie et que maintenant on a de grosse bêtise à réparer et qu'on a pas le temps de traîner à raconter notre vie à une gamine et des inconnus!
    Ouais... tu as raison... c'est ce qu'il y a de plus rationnel, de plus intelligent à faire...

    "Sur ma carte d'identité, il y a marqué, Frank Barnyson. Mais à tous ceux avec qui je partage un peu de moi, je donne mon deuxième prénom.
    Pour vous je serais donc Yahto. Non pas Yahto Barnyson, ce nom est la marque d'une autre famille qui aurait tout fait pour m'éloigner de celle que je viens de trouver. Aujourd'hui je le clame haut et fort, je suis Yahto de la Ruche !
    Aucune volonté, aucune force ne me détourneras du chemin que vous, ma reine, aura tracé pour moi ! Vos appels, auxquels j'ai bien trop longtemps résisté, m'ont fait voler d'une ville sans importance du Canada jusqu'à cet endroit sacré. J'ai abandonné des amis qui ne me comprenaient pas et un appartement trop petit, débordant d'appareils que je pourrais refaire ! Mon travail me suit où que j'aille et bien qu'il soit celui dont j'ai toujours rêvé, quelques paroles de ma Reine et mon patron découvrira la plus inattendues des lettres de démissions. Ma vie m'a mené à abandonner mon ancienne famille avant même que je n’ai à trouver celle-ci.
    Je ne peut vous offrir ni argents, ni biens et que peu de connaissance, mais vous avez à dispositions ma loyauté la plus sûre, mes bras bien que peu musclé, mon habileté et toute ma créativité.
    Mes quelques loisirs paraissent insipide à côté de la perspective de vous faire plaisir! Je vous épargnerais le florilège de compliments à l'eau de rose que je sers aux femmes qui ne demandent que de l'attention. Votre existence est déjà un miracle qui se passe de description.
    Je suis votre dévoué serviteur, ordonnez et j'obéirais."
    ...

    J'ai dit tout ça en anglais...
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    Re: L'éloge du Savoir [Pv Alex/Abella] > Jeu 13 Oct - 12:42:34
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    Je reçu le bonbon au miel tout comme mes camarades et le considéra pendant un moment, hésita à le mettre en bouche et m'amusa de l'effet que je ressentais tout en marchant ce pendant que les miens dégustaient leurs miels le goût était omniprésent sur ma langue et pourtant la sucrerie que j'avais reçu se trouvait toujours dans le creux de ma main. S'était une sensation déroutante qui m'occupa l’esprit durant tout le trajet jusqu'au parc. Trajet que j'employa à comprendre ce qu'il m'arrivait, d'abord l'attirance quasi magnétique vers ces trois personnes, en particulier ma Reine naturellement, puis le sentiment d’appartenance puissant et enfin cette communion, ce partage de mes sensations avec les leurs peu-être ? Installé en cercle autour de notre chef suprême, je choisit tout naturellement de m'installer dans son dos. Arrivé en dernier et doutant avoir ma place dans ce cercle très particulier il me sembla que tel était ma place. Je garderai l'arrière, de toute façon la présence de ma Reine m'éblouirai bien trop pour que je puisse parler en face d'elle.

    Je laisse errer mon esprit, parfaitement détendu en cette occasion, écoutant en état de transe mes frères et sœurs de Rûche, sans même les connaître je savais qu'ils étaient un immenses rempart dressé face aux ennemis de notre Reine et leur présence m’apaisais profondément. Je me senti en parfaite harmonie avec ce que disait ma sœur en cet instant, ça semblait juste. Une larme m’échappa roulant sur ma joue en entendant la véritable dévotion de mon frère où chaque mots n'était que pure vérité. Désormais mon tour de parler et pourtant je n'ai rien d'aussi beau à dire, ma voix reste coincée dans ma gorge. Je panique que pourrais-je ajouter à ça ? Alors mes sentiments et pensés prennent leurs envols dans toutes les directions comme un essaim d'abeilles en pleine activité. Je suis bien incapable de prédire où elles iront se poser, ou bien qui les accueillera.

    Rûche soulagement,
    Reine dévotion,
    Frères harmonie.


    Ma langue se délia.
    "Dans mon ancienne vie j'étais Léo Ceurblan, un passionné de science, un laborantin, un jour la vie ma poussé à tout quitter, à rejoindre ce village où je cherchais à me retrouver, ignorant que c'est ceci que je cherchais."
    Je nous englobât tous les quatre du regard.
    "Ma Reine j'ai peur qu'il n'y ai rien de plus à dire à mon sujet et mes frère et sœur ont déjà transmis l'essence de mes pensés, je vous en prie guidez-nous, enseignez-nous, tel que vous nous voyez nous somme vos humbles sujets, malheureusement égarés, honteusement ignorants mais bienheureux d'avoir été retrouvés."


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    Re: L'éloge du Savoir [Pv Alex/Abella] > Sam 22 Oct - 20:35:10
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    Abeille

    Etant d'un naturel aussi spontané que bienveillant, Abella n'était pas le genre d'Abeille à réfléchir. Ni même à se poser des questions d'ailleurs. Elle ne s'était pas demandé une seule seconde pourquoi du jour au lendemain elle était devenue capable de communiquer par télépathie avec ceux qui furent et sont toujours ses collègues de coeur et de but. Non, c'était comme ça alors elle s'en servait. Jamais pour faire du mal. Parfois pour faire des plaisanteries, mais jamais pour le reste. Abella était gentille, et c'était elle qui avait tout ce joli petit monde en connexion simultanée. Elle pouvait donner des ordres mais le faisait rarement. Trop occupée qu'elle était à papillonner.

    Elle piqua un petit paquet de bonbons au miel dans son panier afin de profiter au maximum de l'enseignement. Chaque rencontre était une occasion de s'émerveiller. Pouvait-en on attendre moins de la part de la représentante de l'espèce qui à elle seule peut éradiquer l'humanité en brillant par son absence? Abella était à la fois vie et joie. Éléments indissociable d'un futur potentiel. Après un large sourire à chacun dans l'assemblée, elle se fit avatar du silence pour les laisser bourdonner joyeusement autour d'elle. La reconnaissance d'Alexandra se lisait autant dans sa voix que sur son visage et faisait plaisir à voir. En réponse, elle avait serré un peu plus chaleureusement son épaule et lui avait offert un sourire. Depuis, elle ne se lassait pas de laisser de brefs regards illuminer Alexandra qui avait fait bon usage des bonbons. Elle avait même été la première à parler. Abella en fut ravie, ses encouragements portaient ses fruits. Alexandra était rayonnante.


    "Merci Alexandra. Et ne t'inquiète pas, tu es parfaite comme tu es. Je suis heureuse de te savoir à distance raisonnable. Icare s'est brulé les ailes à voler trop près du soleil. Répands notre bonne parole, je ne t'en demande pas plus. Rends nous fiers, comme tu le fais jusque là."


    Vint le tour de Yahto. Dont le génie contrastait toujours avec la singularité.


    "Ta fidélité est honorable, autant que ton talent est remarquable. Tu es une abeille ingénieuse et tu feras de grandes choses j'en suis certaine. Ne cesse pas de créer et tiens moi au courant de tes avancées, je ne demande que ça pour l'instant."


    Vint le tour de Léo, léo au nom si noble. Leo au coeur si noble.


    "Ton coeur est grand, Léo, plus grand que tu peux t'en douter. Sois bon, montre ton exemple, je suis contente de t'avoir retrouvé."


    Elle sourit.


    "Je suppose que je n'ai pas à me présenter. Cependant il y a deux trois choses que je voudrais vous dire. Vos nuits ont été troublées je le sais, mais c'est du passé désormais. Depuis que vous m'avez retrouvée, vos doutes et vos insomnies ne sont plus qu'un mauvais souvenir. Quelque chose vous relie désormais, quelque chose de plus grand que vous et même de plus grand que moi. Je peux vous accorder la réponse à trois questions. Concertez vous, et je répondrai à ces trois questions sans fards. "


    Elle aurait aimé lui en apprendre plus, mais elle avait une peur bleue de ce qui était au dessus d'elle.


    "Montrez moi à quel point votre amour de notre clan vous unit.


    Ses yeux brillaient. Encore et toujours. Elle avait hâte de constater leur harmonie.
    Alexandra Thomas
    Re: L'éloge du Savoir [Pv Alex/Abella] > Dim 23 Oct - 22:00:43
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    Alexandra reçut les compliment de sa Reine les larmes aux yeux.
    -Oui, murmura-t-elle, la voix pleine de terreur et de reconnaissance, oui, je le ferais, ma Reine.
    Sa Reine était fière d'elle. Une fierté démentielle gonflait son cœur en y pensant, et ses larmes coulaient toujours, à la fois soulagement, bonheur et peur. Ce qu'elle avait trouvé et qui était plus que quoique ce soit que la vie pourrait lui offrir, elle craignait déjà immensément de le perdre. Alexandra était déterminée à tout faire pour conserver la fierté et l'amour de sa Reine, et pour les protéger, Elle et ses Frères.
    La Reine eut un mot personnel pour chacun de ses Frères. Alex eut le sentiment qu'elle était parfaitement juste et qu'aucun mot n'aurait mieux convenu que ceux qu'elle avait utilisés.
    -Je suppose, dit-elle ensuite, que je n'ai pas à me présenter. Cependant il y a deux trois choses que je voudrais vous dire. Vos nuits ont été troublées je le sais, mais c'est du passé désormais. Depuis que vous m'avez retrouvée, vos doutes et vos insomnies ne sont plus qu'un mauvais souvenir.
    Alexandra se sentit soulagée, mais cela ne la surprit pas : c'était tout ce qu'il y avait de plus évident. Bien entendu, à présent, elle avait trouvé sa place, l'ordre du monde était rétablit, sa Reine veillait sur elle et ses Frères, ils dormiraient mieux à présent.
    -Quelque chose vous relie désormais, poursuit-elle, quelque chose de plus grand que vous et même de plus grand que moi. Je peux vous accorder la réponse à trois questions. Concertez vous, et je répondrai à ces trois questions sans fards.
    Entend ces mots, Alexandra sentit quelque chose changer en elle. Jusque là, ils étaient là, tous les trois, suspendus à ses mots, perdus dans l'immensité de leur ignorance, incapable du moindre mouvement, les idées floues, avec leur seule Reine pour point de repère. Mais à présent, elle leur donnait une chance de s'intégrer à ses côtés, de lui démontrer leur harmonie et de se montrer dignes de sa fierté. Et par dessus tout, ce qui rendait Alexandra plus heureuse encore, c'était qu'elle avait donné une CONSIGNE.
    -Bien, ma Reine ! s'exclama-t-elle immédiatement. Merci de nous laisser le temps de la réflexion et de la concertation. Nous faisons aussi vite que possible !
    Des termes clairs et précis. Une consigne à suivre et à respecter à la lettre. Or, il se trouvait qu'Alexandra était justement très douée pour ça. Elle était dans son domaine. Trouver des questions, rien de plus facile – elle en avait plein et ses Frères aussi, elle en était sûre. En choisir trois, rien d'insurmontable : à eux trois, ils allaient établir une hiérarchie stricte de leurs questions, les classer et les regrouper de manière à trouver celles qui étaient les plus pertinentes et les plus intéressantes. Ils choisiraient ensemble les termes à employer pour que leurs trois questions soient absolument parfaites, et ils en poseraient chacun une. Ainsi, leur Reine pourrait être fière. Quand à démontrer capacité de concertation, Alex n'avait pas le moindre doute. Elle ne pourrait jamais parvenir à un résultat plus parfait en travaillant seule ou avec d'autres personnes que ses Frères. Ils se compléteraient et se comprendraient si parfaitement que leur travail commun ne pouvait que donner le meilleur d'eux-mêmes.
    C'est donc tout naturellement qu'Alexandra se tourna vers ses Frères pour entamer la discussion. Elle était dans son élément, là : consigne à respecter pour un travail de groupe avec les meilleurs partenaires dont on puisse rêver. Elle commença à vouloir tendre son esprit vers le leur, parce que d'instinct, cela lui semblait être la bonne marche à suivre, l'ordre des choses entre eux.
    Mais soudain, Alexandra prit peur.  
    Pouvait-elle vraiment entrer en contact avec eux ainsi ? Avoir accès à toute l'immensité de leurs sentiments et de leurs pensées, et qu'ils aient eux accès aux siens ? C'était au fond d'elle un souhait cher à son cœur, elle le sentait. Mais c'était terrifiant. Elle avait terriblement envie d'être plus proche d'eux, de tout partager ensemble et d'en savoir autant les uns sur les autres que des Frères jumeaux, elle ne supportait pas la différence et l'ignorance qui les séparait, mais... elle avait peur. Elle avait peur de se montrer aux autres, avec ses défauts, et aussi peur d'entrer dans leur intimité. Peur de l'immensité. L'immensité du réseau de leurs esprits, l'immensité de leur relation, l'immensité de leur Ruche.
    Alors Alexandra détourna un peu les yeux, baissa la tête, referma la bouche et plongea dans son sac à dos pour en retirer une nouvelle contenance et son bloc-notes.
    -Bon, commença-t-elle, un peu intimidée.
    Même si c'était de vive voix, ils allaient avoir leur première vraie interaction. Ils allaient apprendre comment les autres réfléchissaient et travaillaient, et comment fonctionnaient leur pensée. Ils allaient entendre des remarques, des idées, qui allaient leur donner des indices sur leurs valeurs, leurs priorités, leur caractère. C'était... terriblement excitant.
    -Alors, voilà. Ne La faisons pas attendre.
    Elle sourit à ses Frères, un peu gênée.
    -Je propose que nous commencions par noter toutes les questions qui nous viennent à l'esprit – je peux faire secrétaire – et ensuite, de les regrouper dans un tableau par domaine et pertinence. Ainsi, nous pourrons parvenir à regrouper plusieurs questions en une seule que nous formulerons avec attention jusqu'à en avoir trois. Nous pourrons en poser chacun une, comme ça. Les autres pourraient même prendre en note la réponse, ça pourrait s'avérer utile. En ce qui concerne nos questions et leur formulation, nous devons êtres précis, pertinents, efficaces et aussi exhaustifs que possible. Notre Reine doit être très occupée, elle ne doit pas avoir le temps pour répondre à des milliers de sous-questions, et nous ne sommes sans doute pas les seuls Frères -
    Elle s'arrêta brusquement. Déjà, est-ce que sa dénomination de Frère qui lui semblait si naturelle ne le dérangeait pas ? Et ensuite, c'était vraiment une question intéressante. Combien étaient-ils et où étaient-ils ?
    -Voilà, on peut déjà compter une question, dit Alex en griffonnant sur son carnet. Sommes nous ses seuls... ouvriers ?
    Elle ne vit pas de meilleur mot.
    -Si oui, pourquoi nous ? Pourquoi si peu ? Que s'est-il passé ? Et si non, combien de Frères avons nous, comment les rencontrer  et où vivent-ils ? Nous Reine a-t-elle un lieu de résidence où la retrouver en cas de besoin ?
    Elle s'arrêta d'écrire avec frénésie et regarda sa feuille.
    -Oui. Bon. On a déjà ça. Je les regrouperait bien dans une catégorie... questions sur la Ruche, ou sur notre Famille.
    Les termes sonnaient  un peu étranges, dès qu'ils franchissaient ses lèvres, mais ils correspondaient rigoureusement à ce qu'elle ressentait, alors ils devaient être justes.
    -Bref, j'écris comme ça, mais est-ce que vous êtes d'accord avec cette proposition ? Vous avez des idées ?
    Et elle sourit à ses Frères. Jamais travail de groupe ne lui avait semblé si agréable et si incroyable.
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